Marie Muracciole est une critique d’art de renommée internationale et basée à Paris. Elle collabore à la revue «Textzurkunst» et enseigne l’Histoire du cinéma et de la vidéo à l’école des Beaux-arts de Bordeaux. De passage en Côte d’Ivoire dans le cadre de la saison 1 «Des exhibitions de la galerie Cécile Fakhoury», exposition vidéo dont elle est commissaire, elle a bien voulue se prêter à nos questions.
Vous terminez la saison 1 «Des exhibitions de la galerie Cécile Fakhoury», par une exposition vidéo. Peut-on savoir ce qui vous a influencée ?
Je dirais tout simplement que la vidéo aujourd’hui, est un élément incontournable, attrayant et captivant. Faire une exposition vidéo est innovant et cela traduit l’art dans toute sa splendeur. Le cinéma est un monde où l’on peut rêver dans le noir, se laisser emporter vers des domaines habituellement inaccessibles.
Comment cela va se présenter ?
Je vous invite à venir découvrir de vous-même. Mais pour l’heure, je dirai que les films et les vidéos qui sont exposés traitent de situations liées au monde marin. Ils parlent également de l’espoir d’une vie meilleure dans un univers trempé dans les échanges et le commerce. Ce sont des films qui invitent le visiteur à voyager entre différents paysages et différentes formes de récits.
Pourquoi un thème mécanique sous la triptyque naviguer, transporter, filmer?
Il faut un thème évocateur, se rapportant à l’évasion dans un monde de rêve, un monde idyllique où se mêlent des formes variées agréables à la vue.
Les thèmes se rapportant à la mer ou à l’océan évoquant la liberté, le transport au-delà des frontières ont été généralement utilisés par les artistes; quelle est l’originalité que vous apportez à travers ces œuvres qui seront exposées ?
Les artistes cooptés pour cette exposition ont fait un travail remarquable. Ce sont de véritables professionnels. Quand nous prenons Zhou Tao par exemple, ses performances et ses films prennent son corps pour support principal et déconstruisent la perception de l’espace et des faits qui s’y déroulent. Il explore le plus souvent dans ses montages vidéos, des articulations entre des lieux très étrangers des uns des autres. Il y a également Bouchra Khalili, qui elle, s’intéresse à des trajectoires singulières témoignant de l’émigration. Allan Sekula quant à lui, ne se lasse jamais de s’attaquer dans son travail, au déficit de représentations frappant certains mondes, notamment celui du travail, des flux économiques et de l’éducation. Ce sont des artistes de renommée internationale.
L’exposition aura lieu quand?
Le vernissage aura lieu le 14 juin, et l’expo quant à elle, court jusqu’au 21 juillet 2013.
Selon vous, la vidéo a-t-elle sa place dans l’art contemporain ?
Presque tous les artistes aujourd'hui pratiquent l'image en mouvement, le cinéma, la vidéo ou le numérique. C’est un médium quasi hallucinatoire, qui donne accès à l'imaginaire, au monde du sommeil et des rêves, et à la fois lorsque le film en a l'ambition, à la pensée. Ni Walid Raad, de l'Atlas Group, ni Pierre Huyghe ne limitent leur pratique au film ou à la vidéo. Zhou Tao réalise des dessins, Niel Beloufa des sculptures. Tous ont une œuvre et empruntent le médium qui leur est nécessaire au moment voulu. Moi je trouve que c'est incontournable, mais tout le monde n'est pas du même avis et tant mieux: nous ne vivons pas dans un monde uniforme.
On parle de plus en plus d’universalité quelle est votre opinion sur ce sujet ?
Je pense que tout art est profondément lié à un contexte culturel et politique, et qu'il existe encore beaucoup de différences entre les pays et les continents, fort heureusement. Je crois que la globalisation est un effet de surface et que les inégalités subsistent. Je pense qu'il ne faut jamais s'y résoudre, ni les encourager
Interview réalisée par Marlène Sih Kah
Vous terminez la saison 1 «Des exhibitions de la galerie Cécile Fakhoury», par une exposition vidéo. Peut-on savoir ce qui vous a influencée ?
Je dirais tout simplement que la vidéo aujourd’hui, est un élément incontournable, attrayant et captivant. Faire une exposition vidéo est innovant et cela traduit l’art dans toute sa splendeur. Le cinéma est un monde où l’on peut rêver dans le noir, se laisser emporter vers des domaines habituellement inaccessibles.
Comment cela va se présenter ?
Je vous invite à venir découvrir de vous-même. Mais pour l’heure, je dirai que les films et les vidéos qui sont exposés traitent de situations liées au monde marin. Ils parlent également de l’espoir d’une vie meilleure dans un univers trempé dans les échanges et le commerce. Ce sont des films qui invitent le visiteur à voyager entre différents paysages et différentes formes de récits.
Pourquoi un thème mécanique sous la triptyque naviguer, transporter, filmer?
Il faut un thème évocateur, se rapportant à l’évasion dans un monde de rêve, un monde idyllique où se mêlent des formes variées agréables à la vue.
Les thèmes se rapportant à la mer ou à l’océan évoquant la liberté, le transport au-delà des frontières ont été généralement utilisés par les artistes; quelle est l’originalité que vous apportez à travers ces œuvres qui seront exposées ?
Les artistes cooptés pour cette exposition ont fait un travail remarquable. Ce sont de véritables professionnels. Quand nous prenons Zhou Tao par exemple, ses performances et ses films prennent son corps pour support principal et déconstruisent la perception de l’espace et des faits qui s’y déroulent. Il explore le plus souvent dans ses montages vidéos, des articulations entre des lieux très étrangers des uns des autres. Il y a également Bouchra Khalili, qui elle, s’intéresse à des trajectoires singulières témoignant de l’émigration. Allan Sekula quant à lui, ne se lasse jamais de s’attaquer dans son travail, au déficit de représentations frappant certains mondes, notamment celui du travail, des flux économiques et de l’éducation. Ce sont des artistes de renommée internationale.
L’exposition aura lieu quand?
Le vernissage aura lieu le 14 juin, et l’expo quant à elle, court jusqu’au 21 juillet 2013.
Selon vous, la vidéo a-t-elle sa place dans l’art contemporain ?
Presque tous les artistes aujourd'hui pratiquent l'image en mouvement, le cinéma, la vidéo ou le numérique. C’est un médium quasi hallucinatoire, qui donne accès à l'imaginaire, au monde du sommeil et des rêves, et à la fois lorsque le film en a l'ambition, à la pensée. Ni Walid Raad, de l'Atlas Group, ni Pierre Huyghe ne limitent leur pratique au film ou à la vidéo. Zhou Tao réalise des dessins, Niel Beloufa des sculptures. Tous ont une œuvre et empruntent le médium qui leur est nécessaire au moment voulu. Moi je trouve que c'est incontournable, mais tout le monde n'est pas du même avis et tant mieux: nous ne vivons pas dans un monde uniforme.
On parle de plus en plus d’universalité quelle est votre opinion sur ce sujet ?
Je pense que tout art est profondément lié à un contexte culturel et politique, et qu'il existe encore beaucoup de différences entre les pays et les continents, fort heureusement. Je crois que la globalisation est un effet de surface et que les inégalités subsistent. Je pense qu'il ne faut jamais s'y résoudre, ni les encourager
Interview réalisée par Marlène Sih Kah