Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a dit sa part de vérité sur l’évaluation des entreprises de presse par le Conseil national de la presse (CNP). C’était hier au cours d’une conférence de presse, à son siège aux 220 logements à Abidjan. Cette sortie des patrons de presse fait suite à des éclats de voix dans la presse internationale, sur des réseaux sociaux et dans des lieux publics qui estiment que le GEPCI n’a pas été suffisamment solidaire des entreprises de presse en sursis ou suspendus jusqu’à ce qu’elles soient en règle vis-à-vis de la loi. Faux, ont rétorqué MM Amédée Adon Assi et César Etou, respectivement président et vice-président du GEPCI. Dans leurs propos, ils ont indiqué que c’est grâce au lobbying du GEPCI que des entreprises de presse ont été mises en demeure ou en sursis, là où la loi imposait qu’elles soient fermées par le CNP. C’est encore ce même lobbying qui a permis au CNP de siéger dans les brefs délais, au lieu de mensuellement comme l’indique ses statuts, pour que 8 entreprises de presse qui se sont mises en règle soient repêchées par le CNP. Ainsi, elles rejoignent les 9 premières entreprises réunissant toutes les conditions légales pour exercer. Mieux, le groupement accompagne les entreprises qui le sollicitent à se mettre en règle. Bien avant ce lobbying et les missions du CNP sur le terrain, le bureau du GEPCI a confié avoir sensibilisé tous ses membres sur l’obligation de se conformer à la loi en se mettant en règle et les risques encourus en restant dans l’informel. « Le CNP devait voir qui est en règle et qui continue ; et qui n’est pas en règle et qui doit être suspendu. C’est à la demande du GEPCI qu’il y a eu des mises en demeure et le GEPCI a demandé un mois supplémentaire pour qu’elles se mettent à jour mais a obtenu 15 jours. Notre lobbying a été payant. Nous avons fait un communiqué de presse pour prendre acte des décisions du CNP. Nous avons félicité les entreprises en règle. Nous avons encouragé les entreprises mises en demeure. Nous avons incité les autres à se mettre en règle», a confié César Etou. Le vice-président du GEPCI a également expliqué que les entreprises suspendues sont celles qui n’ont pas d’existence légale et les entreprises mises en demeure sont celles qui ne respectent pas l’application de la convention collective annexe de la presse privée en Côte d’Ivoire et les conditions de création d’organe de presse. « Nous avons découvert que certains éditeurs ont fait du faux. Nous sensibilisons en notre sein pour que ces éditeurs arrêtent cela. Nous avons fait notre part de travail. Il faut que l’Etat remplisse ses obligations vis-à-vis des entreprises de presse. Nous sollicitons 6 mois d’impression de la part de l’Etat dès 2013. Les articles 99 et 101 de la loi sur la presse exigent de l’Etat des aides directes à la formation des journalistes, à la diffusion de la presse et au développement des entreprises de presse », a souligné Amédée Adon Assi, président du GEPCI.
Herman Bléoué
bleoueherman@yahoo.fr
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