La récente décision du Conseil National Presse (CNP) relative aux entreprises de presse continue de susciter des réactions. Après le Groupement des Éditeurs de Presse de Côte d’Ivoire (Gepci), les deux syndicats de la presse privée, notamment le Syndicat National de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (Synappci) et le Syndicat Autonome des Agents de la Presse privée (Saappci) ont co-animé une conférence de presse le samedi 22 juin dernier au siège du premier cité sis à Adjamé 220 lgts, pour marquer leur entière adhésion à cette position de l’instance de régulation. Guillaume Gbato, Secrétaire général du Synapp-ci, qui avait à ses côté, Glodé Francelin du Saappci, a invité le Cnp à aller plus loin : « Je voudrais inviter le Cnp à aller plus loin. C’est -à-dire suspendre tous les journaux mis en demeure, s’ils ne se mettent pas en règle au terme des 15 jours de sursis ». Pour lui, le temps des négociations est passé: « Pour nous, l’heure n’est plus à la négociation. Il est grand temps que force soit donnée à la loi. Il revient au Cnp, en tant qu’instance de régulation de faire appliquer la loi sur la presse dans son entièreté. Pendant plus de neuf ans, nous avons discuté, le moment est d’appliquer la loi », a-t-il martelé. A propos de l’application de la convention collective, Guillaume Gbato a indiqué qu’il n’y aura plus de discussion entre les syndicats et le patronat. Pour lui, la récente sortie du Cnp ne vise que les entreprises de presse. Il s’agissait pour Raphaël Lakpé et ses pairs de se faire une idée précise du nombre d’entreprises de presse en Côte d’Ivoire. Ce n’est qu’après cette étape, et une fois qu’il aura clairement identifié ses interlocuteurs, que le Cnp va s’engager sur le chantier des salaires. A ce propos, le syndicaliste s’est voulu optimiste :« Le 13 septembre 2012, suite aux États généraux de la presse à Yamoussoukro, les syndicats ont été reçus avec le Gepci par le Cnp. Et, c’est ce jour-là que le Cnp a rendu public, à travers un communiqué que nous avons tous signé, les modalités pratiques de l’application de la convention collective avec les journalistes professionnels. Nous nous en tenons à ce communiqué. Car il n’est pas normal qu’après tout ce parcours, on parle d’entreprises de presse qui ne respectent pas la loi», a-t-il déploré. Il s’est par ailleurs insurgé contre la sortie du président de l’Unjci qui a adressé un courrier au Cnp pour solliciter un délai de grâce d’un mois pour les journaux frappés par cette décision. Pour terminer, le conférencier a lancé un appel aux autorités judiciaires ivoiriennes, les invitant à abandonner les charges contre les professionnels des médias.
Germain DJA K
Germain DJA K