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Art et Culture Publié le samedi 29 juin 2013 | AIP

Des journalistes invités à maintenir en éveil leur conscience professionnelle

Abidjan – Quinze secrétaires généraux de rédaction, chefs de service ou leurs représentants ont participé, de mercredi à vendredi à Grand-Bassam, à un atelier de réflexion sur « l’éveil de la conscience professionnelle du journaliste », organisé par l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert (FES).

Cette formation est la 3ème du genre, après celles dédiées aux éditorialistes et aux rédacteurs en chef.

A travers les regards du professionnel, du régulateur et de l’autorégulateur, le directeur de l’ISTC, Alfred Dan Moussa, le président du Conseil national de la presse (CNP), Raphaël Lakpé et le président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), Zio Moussa, ont tour à tour entretenu leurs cadets journalistes sur « l’éveil de la conscience professionnelle du journaliste ».

A l’ouverture officielle des travaux, jeudi, le représentant résident de la FES en Côte d’Ivoire, Jens Hettmann, a réitéré l’engagement de la Fondation à œuvrer aux côtés des médias, pour l’éclosion d’une presse digne et responsable. Ce, en vue de contribuer à la consolidation de la démocratie et au renforcement de la paix dans le pays.

Le premier responsable de la Fondation Friedrich Ebert a, par ailleurs, félicité le CNP pour l’opération d’assainissement qu’il mène dans le milieu de la presse. « On devrait tous se tendre la main pour aller dans le même sens », a-t-il déduit, faisant observer que l’image donnée par les médias ivoiriens pendant la crise était due non seulement à l’insuffisance de formation, mais surtout aux dures conditions de travail des acteurs.

« Il ne faut pas perdre de vue les conditions sociales dans lesquelles travaillent les journalistes, pour que les médias accomplissent leur devoir de bien informer les citoyens », a conclu Jens Hettmann, insistant sur la nécessité d’appliquer la convention collective mise en place depuis des années.

Auparavant, l’initiateur du séminaire, Dan Moussa a souligné que le thème « l’éveil de la conscience professionnelle du journaliste » est évocateur et se passe de commentaire. Pour lui, il s’agit de s’arrêter en tant que professionnel et repartir avec un autre comportement, des engagements forts. « A partir de ce séminaire, vous êtes fichés : nous allons suivre tout ce que vous allez faire… », a-t-il prévenu les participants.

Ceux-ci, en dépit de la diversité de leurs lignes éditoriales, se sont engagés, en tant que journalistes, à l’issue de l’atelier, à endosser le Code d’éthique et de déontologie du journaliste ivoirien, ainsi que les résolutions des séminaires antérieurs visant la professionnalisation du métier.

Ainsi, à la clôture des travaux, le modérateur, André Ouohi a recommandé aux journalistes de rester attachés aux règles du métier et de répercuter la formation à leurs collaborateurs. Quant au chargé de programme à la FES, Kouamé Adamo, au nom du représentant résident, il a souhaité que cette initiative ne soit pas un séminaire de plus, indiquant que les partenaires des médias doivent insister sur l’effet et l’impact.

Aussi, a-t-il espéré que cet atelier fasse tache d’huile afin « qu’à la longue, on se rende compte que les choses sont en train de changer (…), en vue de l’enracinement de la démocratie » en Côte d’Ivoire, par le biais des médias également.
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