Beaucoup de jeunes rêvent de devenir des stars de la mode, de la publicité ou du cinéma. Mais, la plupart d’entre eux connaissent la désillusion à l’issue des castings.
Dans la recherche d’un emploi, les métiers de la mode, la publicité ou le cinéma semblent les plus prisés ces dernières années. Chacun voulant saisir l’opportunité de faire carrière dans ces domaines. Il y a ceux qui y vont par passion et d’autres pour avoir une occupation. Ces derniers qui rêvent tous de se faire un nom, de sortir de l’anonymat… Et devenir ainsi une star comme celles connues au plan mondial. Et pour cela, ils sont prêts à tout pour atteindre leur objectif. Certaines jeunes filles se font même l’obligation de répondre positivement à des propositions indécentes pour obtenir un rôle. Même de figurant. Et c’est là qu’interviennent des individus mal intentionnés, des types sans scrupule, prêts à profiter de la situation et à abuser de la naïveté de ces filles. Ou bien, ils organisent des castings payants au compte de leurs agences qui n’existent que de nom. Ils font payer aux candidats des sommes entre 2.000 et 25.000 FCFA. L’arnaque commence par une annonce très prometteuse du genre: « Ivoircasting, le numéro 1 des castings en Côte d’Ivoire est désormais représenté au studio Dana aux 2 plateaux... Tu Rêves de faire de la publicité, le cinéma, le mannequinat, nous sommes là.
Contacte-nous au 00 XX XX XX. Passe le sms à tes amis. NB : salaire très intéressant et voyage à l’étranger pour des publicités». C’est très alléchant ! Et, généralement, cela suffit pour convaincre les jeunes gens qui mordent aussitôt à l’hameçon.
De la duperie au sexe…
Une jeune femme se souvient de sa récente mésaventure : «J’ai envoyé mes photos à leur adresse mail. Plus tard, ils m’ont appelée pour me dire que ma candidature était retenue. J’avais donc le choix entre une carrière de publicité nationale dont les frais d’inscription s’élevaient à 10.000 francs et une carrière internationale qui nécessitait des frais de 20.000 FCFA. J’ai opté pour la carrière nationale. Après avoir versé la somme demandée, l’agence m’a fait faire des photos. Et depuis, plus rien. Aucune nouvelle de l’agence, aucun signe de vie. Tous leurs numéros de téléphone sont hors service. Impossible donc de les retrouver. J’ai eu tellement mal d’avoir été grugée que j’ai voulu porter plainte. Mais, finalement, j’ai laissé tomber.» Des cas comme celui-là se comptent par millier à Abidjan. Nous avons tenté d’entrer en contact avec l’agence concernée, mais toutes nos tentatives ont été vaines. Une autre jeune fille, Jeanne, sans emploi, raconte ce qu’elle a vécu: «Le cinéma, c’est ma passion. Depuis 2008, je participe à des castings, mais je n’ai jamais été retenue. On m’a souvent appelée pour figurer dans des films et des pubs. Mais en même temps, on m’a fait des propositions indécentes. Lors d’un casting, le directeur m’a appelée de côté pour me dire que je correspondais aux critères du personnage. Donc, j’étais retenue d’avance. Il m’a aussi donné des instructions lors de mon passage. Dans la soirée, il m’appelle pour me dire que je suis effectivement retenue pour le rôle et donc il m’invitait à arroser ce succès. J’y suis allée. A la fin de la soirée, il voulait qu’on passe la nuit ensemble. Quand j’ai refusé, il m’a dit que je pouvais oublier ce rôle et qu’une autre fille le jouerait. Depuis lors, je suis dégoutée des castings. Ils prennent notre argent, ils ne nous rappellent pas, en plus, ils veulent coucher avec nous». Les victimes sont nombreuses et ont tous le même sentiment de frustration. Elodie K, presque la trentaine, à Adjamé, est une autre postulante malheureuse à ces auditions : «C’est décourageant parce qu’il n’y a jamais de suite. Et si d’aventure tu rappelles et que, par chance, quelqu’un décroche le téléphone, on te dit que le film n’a pas encore commencé et qu’ils sont à la recherche de fonds. Par conséquent, il te faut rester à l’écoute. Quand il faut débourser de l’argent à chaque fois pour s’entendre dire ça, je vous assure que ce n’est pas facile. Ça fait très mal car on n’a nulle part où aller se plaindre et nous sommes livrés à nous-mêmes». C’est un peu la pagaille dans le milieu. Josiane Sagba, 20 ans, ex-mannequin parle de «coups bas dans le milieu». Il y a 3 ans, elle a participé à des castings. Ce jour-là, il y avait environ cinq castings à faire dans plusieurs domaines : mannequinat, acteur, hôtesse etc. Et chaque casting coûtait dix mille FCFA. Pour tenter sa chance dans les différents domaines, il fallait donc débourser cinq fois 10.000 F. «Moi j’ai choisi le mannequinat. Ça a été difficile car je n’avais pas d’expérience. Malgré cela, les promoteurs ont dit qu’on était tous retenus et qu’ils allaient nous rappeler. Je n’ai jamais eu de suite», a-t-elle exprimé son désarroi.
A.F
Dans la recherche d’un emploi, les métiers de la mode, la publicité ou le cinéma semblent les plus prisés ces dernières années. Chacun voulant saisir l’opportunité de faire carrière dans ces domaines. Il y a ceux qui y vont par passion et d’autres pour avoir une occupation. Ces derniers qui rêvent tous de se faire un nom, de sortir de l’anonymat… Et devenir ainsi une star comme celles connues au plan mondial. Et pour cela, ils sont prêts à tout pour atteindre leur objectif. Certaines jeunes filles se font même l’obligation de répondre positivement à des propositions indécentes pour obtenir un rôle. Même de figurant. Et c’est là qu’interviennent des individus mal intentionnés, des types sans scrupule, prêts à profiter de la situation et à abuser de la naïveté de ces filles. Ou bien, ils organisent des castings payants au compte de leurs agences qui n’existent que de nom. Ils font payer aux candidats des sommes entre 2.000 et 25.000 FCFA. L’arnaque commence par une annonce très prometteuse du genre: « Ivoircasting, le numéro 1 des castings en Côte d’Ivoire est désormais représenté au studio Dana aux 2 plateaux... Tu Rêves de faire de la publicité, le cinéma, le mannequinat, nous sommes là.
Contacte-nous au 00 XX XX XX. Passe le sms à tes amis. NB : salaire très intéressant et voyage à l’étranger pour des publicités». C’est très alléchant ! Et, généralement, cela suffit pour convaincre les jeunes gens qui mordent aussitôt à l’hameçon.
De la duperie au sexe…
Une jeune femme se souvient de sa récente mésaventure : «J’ai envoyé mes photos à leur adresse mail. Plus tard, ils m’ont appelée pour me dire que ma candidature était retenue. J’avais donc le choix entre une carrière de publicité nationale dont les frais d’inscription s’élevaient à 10.000 francs et une carrière internationale qui nécessitait des frais de 20.000 FCFA. J’ai opté pour la carrière nationale. Après avoir versé la somme demandée, l’agence m’a fait faire des photos. Et depuis, plus rien. Aucune nouvelle de l’agence, aucun signe de vie. Tous leurs numéros de téléphone sont hors service. Impossible donc de les retrouver. J’ai eu tellement mal d’avoir été grugée que j’ai voulu porter plainte. Mais, finalement, j’ai laissé tomber.» Des cas comme celui-là se comptent par millier à Abidjan. Nous avons tenté d’entrer en contact avec l’agence concernée, mais toutes nos tentatives ont été vaines. Une autre jeune fille, Jeanne, sans emploi, raconte ce qu’elle a vécu: «Le cinéma, c’est ma passion. Depuis 2008, je participe à des castings, mais je n’ai jamais été retenue. On m’a souvent appelée pour figurer dans des films et des pubs. Mais en même temps, on m’a fait des propositions indécentes. Lors d’un casting, le directeur m’a appelée de côté pour me dire que je correspondais aux critères du personnage. Donc, j’étais retenue d’avance. Il m’a aussi donné des instructions lors de mon passage. Dans la soirée, il m’appelle pour me dire que je suis effectivement retenue pour le rôle et donc il m’invitait à arroser ce succès. J’y suis allée. A la fin de la soirée, il voulait qu’on passe la nuit ensemble. Quand j’ai refusé, il m’a dit que je pouvais oublier ce rôle et qu’une autre fille le jouerait. Depuis lors, je suis dégoutée des castings. Ils prennent notre argent, ils ne nous rappellent pas, en plus, ils veulent coucher avec nous». Les victimes sont nombreuses et ont tous le même sentiment de frustration. Elodie K, presque la trentaine, à Adjamé, est une autre postulante malheureuse à ces auditions : «C’est décourageant parce qu’il n’y a jamais de suite. Et si d’aventure tu rappelles et que, par chance, quelqu’un décroche le téléphone, on te dit que le film n’a pas encore commencé et qu’ils sont à la recherche de fonds. Par conséquent, il te faut rester à l’écoute. Quand il faut débourser de l’argent à chaque fois pour s’entendre dire ça, je vous assure que ce n’est pas facile. Ça fait très mal car on n’a nulle part où aller se plaindre et nous sommes livrés à nous-mêmes». C’est un peu la pagaille dans le milieu. Josiane Sagba, 20 ans, ex-mannequin parle de «coups bas dans le milieu». Il y a 3 ans, elle a participé à des castings. Ce jour-là, il y avait environ cinq castings à faire dans plusieurs domaines : mannequinat, acteur, hôtesse etc. Et chaque casting coûtait dix mille FCFA. Pour tenter sa chance dans les différents domaines, il fallait donc débourser cinq fois 10.000 F. «Moi j’ai choisi le mannequinat. Ça a été difficile car je n’avais pas d’expérience. Malgré cela, les promoteurs ont dit qu’on était tous retenus et qu’ils allaient nous rappeler. Je n’ai jamais eu de suite», a-t-elle exprimé son désarroi.
A.F