Juin 2012-juin 2013. Cela fait un an qu’une opératrice économique n’a pas le sourire. Car elle croule sous le poids des dettes. Une situation qui tire son origine dans la livraison de marchandises à l’Etat. Dont elle n’a jamais perçu ses émoluments qui s’élèvent à plus de 14 millions. « Je ne sais pour quelle raison », se déçoit-elle. En effet, cette fournisseuse de l’Etat dit avoir été Cooptée en juin 2012 pour livrer des fruits et légumes (aubergine, tomates fraiches, pate d’arachide, oignon, carotte, courgette, piment, ail, gombo…) dans des casernes à Abidjan et à l’intérieur du pays. Chose qu’elle a faite jusqu’au 31 décembre de l’année écoulée sans recevoir un centime de son client (l’Etat). Pis, à ses dires, son contrat de livraison a été résilié sans raison valable. « Nous n’avons pas été retenues pour l’année 2013. Et celles qui nous remplacées, perçoivent effectivement leur argent tous les 45 jours après la livraison. Nous sommes plusieurs fois allées à l’intendance pour réclamer notre dû. L’on nous a fait savoir que nos dossiers sont à la présidence. Et que c’est elle qui doit ordonner le paiement. Vrai ou faux ? On ne sait pas », déplore cette opératrice économique. Ne sachant plus à quel sein se vouer, parce qu’elle a dû prendre ces marchandises à crédit dans le but de rembourser ses fournisseurs après livraison. Hélas, depuis un an, elle n’a jamais perçu cette somme. Elle a donc la pression de ses fournisseurs, non seulement mais elle ne peut plus continuer son commerce. Car, sans moyen. « Nous voulons qu’on nous paie notre argent pour qu’on puisse vaquer à nos occupations. Nous sommes nombreuses et d’autres sont malades. Je n’arrive plus à assurer mes charges domestiques », se plaint-elle. Avant de conclure que plusieurs de ses camarades qui ont tenté de réclamer justice, sont très souvent victimes de menaces, d’intimidations.
Francis Aké
Francis Aké