Plus rien ne va à la Caisse nationale de crédit et d’épargne (Cnce). Employés et employeur sont en désaccord. Le torchon brûle. Les partenaires sociaux, au sein de cette structure bancaire, ne parlent plus le même langage. Le mécontentement des travailleurs à l’encontre de leur hiérarchie est monté d’un cran. A en croire le préavis de grève qui nous est parvenu le lundi 1er juillet. Réunis au sein du Syndicat national des travailleurs de la caisse d’épargne (Syntracep), ceux-ci ont décidé de faire entendre leur voix par un débrayage des bureaux. A compter du mercredi 10 juillet au vendredi 12 juillet inclus. Soit 72 heures d’arrêt de travail. Mais que reprochent les travailleurs à leur direction générale ? Selon le préavis de grève mis à notre disposition et signé du secrétaire général dudit syndicat, Brou Emile, l’adrénaline serait montée du fait du refus de discussion sur les points de revendication du directeur général, M. Diabagaté Mamah. Ayant utilisé toutes les voies de recours pour qu’autour de la table de discussion, les véritables problèmes qui minent la structure soient posés. C’est pourquoi, ils entendent porter à la connaissance des autorités compétentes leurs revendications. Egrainées en 27 points, celles jugées prioritaires sont «L’application effective avec rappel des arriérés, de l’ajustement salarial restant dû à hauteur de 80% promis en 2009, après l’obtention de l’agrément bancaire ; la mise en œuvre du glissement catégoriel et des reclassements. En un mot, la mise à niveau des salaires de tous les agents de la Cnce, comparativement à ceux de leurs camarades de la Bni, sur le fondement de l’art, 14 du décret de création de la Cnce, Ex-Cecp». De ce qui précède, Brou Emile et ses camarades tirent la sonnette d’alarme «Si rien n’est fait d’ici le mardi 09 juillet 2013, date d’expiration du présent préavis, les travailleurs de la Caisse d’épargne (Cnce) observeront, sur l’ensemble du territoire national, à l’appel de leur syndicat, le Syntracep, une grève d’avertissement de 72 heures, à compter du mercredi 10 juillet 2013 au vendredi 12 juillet inclus, au terme de laquelle, si satisfaction n’est pas donnée, s’ensuivra une grève illimitée jusqu'à satisfaction complète de leurs légitimes revendications».
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU