Le Patriote : M. le préfet, on imagine qu’il n’est pas déjà aisé d‘organiser une visite du Président de la République. Et pour le jeune département que vous êtes, est-ce encore plus compliqué quand vous devez être les premiers à recevoir le Président ?
Djiké Raymond Claude : Je dois dire que la nouvelle de la visite du Chef de l’Etat dans le District des Savanes a suscité une grande joie. Au cours de la réunion d’annonce de cette visite, la joie que dégageaient les populations était palpable. Mais comme vous le savez toute organisation et surtout l’organisation d’une visite d’Etat n’est pas une mince affaire. Nous avons donc mis toutes les forces vives à contribution. Autorités administratives, autorités politiques, tous les élus, maire, député, les cadres et les populations elles -mêmes se sont donné la main pour réussir le cap de dépasser 10.000 personnes ce jour-là. Après avoir sillonné les villages avec les sous-préfets, nous pensons que c’est chose possible. Il y a certes cette appréhension d’être les premiers à recevoir le Président. Mais nous nous disons que ce défi est à portée de main avec ce que nous avons vu sur le terrain.
L.P : En allant chez vous, le Président emprunte la route pour marquer quelques haltes. Et pourtant votre route n’est pas bitumée.
D.R.C : Oui, c’est vrai. Il y a quelques années, on faisait ce parcours de 75 km en quatre heures. Depuis novembre 2012, avec les travaux de rechargements qui avaient commencé, on pouvait le faire en deux heures. Mais, les travaux se sont accentués ces derniers jours au point où on peut rallier M’Bengué de Korhogo en 1h 30.
L.P : Quelles sont les attentes des populations de M’Bengué de cette visite d’Etat ?
DRC : les attentes sont de trois ordres. D’abord, il s’agit d’une rencontre entre les populations et leur fils. Il y a là donc une attente affective, parce qu’elles caressaient le désir de le voir ici depuis longtemps. Il y a aussi une attente de retrouvailles, parce que depuis l’élection du Président Alassane Ouattara, c’est la première fois que les populations l’accueillent en tant que Président de la République. Enfin, une attente de développement. Partout où nous sommes passés, les populations ont mis l’accent sur un certain nombre de projets qui leur tiennent à c?ur. Ce sont des centres de santé pour les gros villages qui n’en ont pas. Ces gros villages souhaitent aussi recevoir l’électricité parce qu’il n’y a que seize villages électrifiés sur cinquante-quatre dans tout le département. Les populations veulent aussi un meilleur accès à l’eau potable à travers les réparations des pompes en panne ou la mise en route de travaux d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) et la connexion à la téléphonie mobile car la communication est une nécessité et non plus un luxe. Dans le domaine agricole, ces populations veulent aussi que le prix de l’anacarde soit revu à la hausse au risque de voir cette culture délissée par les populations, elles souhaitent également la baisse du prix des intrants de coton et la construction de barrages agropastoraux. Enfin dans le domaine de l’éducation, les populations demandent la réhabilitation de certaines écoles et la construction de nouveaux bâtiments pour satisfaire le besoin en infrastructures scolaires.
MD
Djiké Raymond Claude : Je dois dire que la nouvelle de la visite du Chef de l’Etat dans le District des Savanes a suscité une grande joie. Au cours de la réunion d’annonce de cette visite, la joie que dégageaient les populations était palpable. Mais comme vous le savez toute organisation et surtout l’organisation d’une visite d’Etat n’est pas une mince affaire. Nous avons donc mis toutes les forces vives à contribution. Autorités administratives, autorités politiques, tous les élus, maire, député, les cadres et les populations elles -mêmes se sont donné la main pour réussir le cap de dépasser 10.000 personnes ce jour-là. Après avoir sillonné les villages avec les sous-préfets, nous pensons que c’est chose possible. Il y a certes cette appréhension d’être les premiers à recevoir le Président. Mais nous nous disons que ce défi est à portée de main avec ce que nous avons vu sur le terrain.
L.P : En allant chez vous, le Président emprunte la route pour marquer quelques haltes. Et pourtant votre route n’est pas bitumée.
D.R.C : Oui, c’est vrai. Il y a quelques années, on faisait ce parcours de 75 km en quatre heures. Depuis novembre 2012, avec les travaux de rechargements qui avaient commencé, on pouvait le faire en deux heures. Mais, les travaux se sont accentués ces derniers jours au point où on peut rallier M’Bengué de Korhogo en 1h 30.
L.P : Quelles sont les attentes des populations de M’Bengué de cette visite d’Etat ?
DRC : les attentes sont de trois ordres. D’abord, il s’agit d’une rencontre entre les populations et leur fils. Il y a là donc une attente affective, parce qu’elles caressaient le désir de le voir ici depuis longtemps. Il y a aussi une attente de retrouvailles, parce que depuis l’élection du Président Alassane Ouattara, c’est la première fois que les populations l’accueillent en tant que Président de la République. Enfin, une attente de développement. Partout où nous sommes passés, les populations ont mis l’accent sur un certain nombre de projets qui leur tiennent à c?ur. Ce sont des centres de santé pour les gros villages qui n’en ont pas. Ces gros villages souhaitent aussi recevoir l’électricité parce qu’il n’y a que seize villages électrifiés sur cinquante-quatre dans tout le département. Les populations veulent aussi un meilleur accès à l’eau potable à travers les réparations des pompes en panne ou la mise en route de travaux d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) et la connexion à la téléphonie mobile car la communication est une nécessité et non plus un luxe. Dans le domaine agricole, ces populations veulent aussi que le prix de l’anacarde soit revu à la hausse au risque de voir cette culture délissée par les populations, elles souhaitent également la baisse du prix des intrants de coton et la construction de barrages agropastoraux. Enfin dans le domaine de l’éducation, les populations demandent la réhabilitation de certaines écoles et la construction de nouveaux bâtiments pour satisfaire le besoin en infrastructures scolaires.
MD
