«Un appel à tous les intellectuels vivant en terre ivoirienne, ceux du public et ceux du privé et notamment, les universitaires à se débarrasser de tout complexe d'infériorité vis-à-vis de tout pouvoir, de toute puissance et de toute force… ». C'est un extrait du croustillant ouvrage de Bernard Zadi Zaourou, le Maître du Didiga, l'art de l'impensable, intitulé « Mes dernières paroles pour l'Afrique», et publié à titre posthume par Frat Mat Editions. Ce livre de 80 pages est un condensé de la pensée et des réflexions fortes de Bernard Zadi Zaourou sur les problématiques du développement de la Côte d'Ivoire, du rôle des intellectuels africains dans le jeu politique et de la réconciliation en Côte d'Ivoire. « Il n'y a jamais eu, il ne saurait y avoir de réconciliation par procuration ou par contumace. Les sujets à réconcilier doivent être tous présents dans l'espace national et libres pour se parler, s'ouvrir les uns aux autres, vivre personnellement et en direct leur échange de flux humain et fraternel mis à mal et altéré par la crise » écrit Zadi Zaourou (P66). Procédant à la présentation de l'œuvre récemment, le directeur du Groupe Fraternité Matin, Venance Konan a indiqué que l'intérêt de la publication de ce somptueux livre réside dans le fait que Zadi lance un appel aux intellectuels à prendre en mains leur destin, à refuser le silence, à s'ouvrir au devoir de parler pour justement se définir en tant qu'intellectuel soucieux de s'interroger pour comprendre et expliquer la rationalité des choses et de les rendre intelligibles . « Il vrai que Bernard Zadi ne savait pas se taire. Il n'était pas un homme à se taire. Ceci est d'une vérité évidente. Il était plutôt loquace, parce qu'il avait à dire» a témoigné Venance Konan. Le livre à titre posthume, en attendant d'autres ouvrages, est disponible dans les rayons des librairies.
MK
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