Recommandations d’un Docteur en médecine sportive
Le sport ivoirien comporte beaucoup d’athlètes musulmans. Alors que l’on est en pleine période du jeûne musulman. L’on fait intrusion dans l’univers de ces derniers pour savoir comment ils gèrent ce moment et les dangers qui guettent ces derniers sans oublier les recommandations.
Le jeûne musulman a débuté le mardi 9 juillet dernier. La Côte d’Ivoire n’est pas en marge de ce moment de privation à travers les Musulmans. Dans le milieu sportif ivoirien, plusieurs athlètes observent également ce moment. Malgré l’énergie qu’ils débauchent. Dr. Patrick Bacquaert, Consultant en médecine du sport et sport santé, par ailleurs, médecin-chef de l’Institut Régional du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé en Nord Pas-de-Calais relève les dangers liés à cela et fait par ailleurs des recommandations.
Les dangers !
Pour ce Docteur, pratiquer du Sport durant le mois de Ramadan est dangereux pour la santé. Car, c’est en fait cette privation de nourriture et de boisson qui apporte un risque pour la santé du sportif. Ainsi, le danger principal est l’hypoglycémie. A cet effet, La pratique d’une activité sportive à jeun brûle prioritairement les sucres et les acides gras circulant dans le sang, puis impose à l’organisme de puiser dans ses réserves de glycogène, de graisse, et de protéine. Lorsque le jeun se prolonge, comme c’est le cas lors du Ramadan, le déficit énergétique place l’organisme en situation de « souffrance ». Dans une telle situation, on peut difficilement atteindre des performances sans avoir la disponibilité énergétique nécessaire. La pratique d’un effort sollicite d’autres sources d’énergie telles que les graisses corporelles. L’utilisation des protéines musculaires à des fins énergétiques conduit à des altérations des fibres contractiles, et fragilise le tissu musculaire. Ce risque est d’autant plus élevé si l’hydratation n’est pas correcte, situation fréquemment associée à l’absence de prise alimentaire. La déshydratation associée renforce le risque de blessure tendineuse et musculaire (tendinopathie, élongation, claquage). La carence en énergie et en nutriment qui accompagne le jeûne altère l’adaptation à l’effort, et se manifeste par une fatigabilité, évoluant vers un réel surentraînement avec la répétition des séances. Les perturbations des apports en eau et en minéraux ont des répercussions sur la tolérance de l’effort, sur l’adaptation à l’effort en particulier d’ordre cardio-vasculaire. On ne peut exclure un risque accru de survenue de trouble du rythme cardiaque dans les situations de jeun prolongé (kaliémie perturbée, déshydratation). Par ailleurs, l’apparition d’une sensation de faim ou de fringale accentue la pénibilité de l’effort qui perd toute connotation de plaisir.
Recommandations
Au dire du Dr. Patrick Bacquaert, la prudence doit être de mise, avant la rupture du jeun, surtout la première semaine du Ramadan car celui-ci modifie profondément les habitudes alimentaires et les rythmes du sommeil. Par ailleurs, 2 à 3 heures après la rupture du jeun, le sportif doit selon les habitudes de pratique, se contenter d’effectuer des efforts habituels et d’intensité réduite. Il ne faut pas faire d’activités nécessitant une forte dépense d’énergie. Aussi, conseille-t-il de respecter les mesures habituelles d’alimentation chez le sportif et de pratiquer un sport au moins deux heures après la rupture du jeun. Ceci apporte pendant le mois de Ramadan une complication liée à l’heure de la pratique par rapport au coucher du soleil. Si l’entraînement reste possible, la compétition est difficile à gérer quel que soit son niveau. Pendant le jeûne du mois de Ramadan, les performances physiques et sportives sont donc nettement diminuées. Les entraîneurs doivent en tenir compte. Programmer des compétitions pendant cette période reste peu compatible avec une diététique sportive de haut niveau et avec la notion de performance. Il faut rester d’autant plus vigilant, car l’entraînement à jeun augmente le risque de chute ou d’accident par baisse de la vigilance, et expose au surentraînement. Dans le cadre du sport loisir, il est possible de continuer à pratiquer son sport deux à trois heures après la rupture du jeun. Le repas à base de dattes et de Chorba ou Harira reste possible puisque l’on retrouvera en dehors de la viande de mouton coupée des légumes, des pommes de terre et des vermicelles, qui peuvent apporter au sportif les sucres lents indispensables à la pratique de son sport.
Francis Aké
Le sport ivoirien comporte beaucoup d’athlètes musulmans. Alors que l’on est en pleine période du jeûne musulman. L’on fait intrusion dans l’univers de ces derniers pour savoir comment ils gèrent ce moment et les dangers qui guettent ces derniers sans oublier les recommandations.
Le jeûne musulman a débuté le mardi 9 juillet dernier. La Côte d’Ivoire n’est pas en marge de ce moment de privation à travers les Musulmans. Dans le milieu sportif ivoirien, plusieurs athlètes observent également ce moment. Malgré l’énergie qu’ils débauchent. Dr. Patrick Bacquaert, Consultant en médecine du sport et sport santé, par ailleurs, médecin-chef de l’Institut Régional du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé en Nord Pas-de-Calais relève les dangers liés à cela et fait par ailleurs des recommandations.
Les dangers !
Pour ce Docteur, pratiquer du Sport durant le mois de Ramadan est dangereux pour la santé. Car, c’est en fait cette privation de nourriture et de boisson qui apporte un risque pour la santé du sportif. Ainsi, le danger principal est l’hypoglycémie. A cet effet, La pratique d’une activité sportive à jeun brûle prioritairement les sucres et les acides gras circulant dans le sang, puis impose à l’organisme de puiser dans ses réserves de glycogène, de graisse, et de protéine. Lorsque le jeun se prolonge, comme c’est le cas lors du Ramadan, le déficit énergétique place l’organisme en situation de « souffrance ». Dans une telle situation, on peut difficilement atteindre des performances sans avoir la disponibilité énergétique nécessaire. La pratique d’un effort sollicite d’autres sources d’énergie telles que les graisses corporelles. L’utilisation des protéines musculaires à des fins énergétiques conduit à des altérations des fibres contractiles, et fragilise le tissu musculaire. Ce risque est d’autant plus élevé si l’hydratation n’est pas correcte, situation fréquemment associée à l’absence de prise alimentaire. La déshydratation associée renforce le risque de blessure tendineuse et musculaire (tendinopathie, élongation, claquage). La carence en énergie et en nutriment qui accompagne le jeûne altère l’adaptation à l’effort, et se manifeste par une fatigabilité, évoluant vers un réel surentraînement avec la répétition des séances. Les perturbations des apports en eau et en minéraux ont des répercussions sur la tolérance de l’effort, sur l’adaptation à l’effort en particulier d’ordre cardio-vasculaire. On ne peut exclure un risque accru de survenue de trouble du rythme cardiaque dans les situations de jeun prolongé (kaliémie perturbée, déshydratation). Par ailleurs, l’apparition d’une sensation de faim ou de fringale accentue la pénibilité de l’effort qui perd toute connotation de plaisir.
Recommandations
Au dire du Dr. Patrick Bacquaert, la prudence doit être de mise, avant la rupture du jeun, surtout la première semaine du Ramadan car celui-ci modifie profondément les habitudes alimentaires et les rythmes du sommeil. Par ailleurs, 2 à 3 heures après la rupture du jeun, le sportif doit selon les habitudes de pratique, se contenter d’effectuer des efforts habituels et d’intensité réduite. Il ne faut pas faire d’activités nécessitant une forte dépense d’énergie. Aussi, conseille-t-il de respecter les mesures habituelles d’alimentation chez le sportif et de pratiquer un sport au moins deux heures après la rupture du jeun. Ceci apporte pendant le mois de Ramadan une complication liée à l’heure de la pratique par rapport au coucher du soleil. Si l’entraînement reste possible, la compétition est difficile à gérer quel que soit son niveau. Pendant le jeûne du mois de Ramadan, les performances physiques et sportives sont donc nettement diminuées. Les entraîneurs doivent en tenir compte. Programmer des compétitions pendant cette période reste peu compatible avec une diététique sportive de haut niveau et avec la notion de performance. Il faut rester d’autant plus vigilant, car l’entraînement à jeun augmente le risque de chute ou d’accident par baisse de la vigilance, et expose au surentraînement. Dans le cadre du sport loisir, il est possible de continuer à pratiquer son sport deux à trois heures après la rupture du jeun. Le repas à base de dattes et de Chorba ou Harira reste possible puisque l’on retrouvera en dehors de la viande de mouton coupée des légumes, des pommes de terre et des vermicelles, qui peuvent apporter au sportif les sucres lents indispensables à la pratique de son sport.
Francis Aké