Interpellation : Le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) Christophe Kouamé a exhorté avant-hier, le FPI à renouer avec le gouvernement. Il y a quelques jours, Miaka Oureto et ses camarades ont interrompu le dialogue engagé avec le Premier ministre. L’ancien parti présidentiel argue, entre autres, de l’arrestation de Koua Justin, pour réfuter l’invitation de Daniel Kablan Duncan. Pour le coordonnateur Kouamé qui intervenait à l’occasion d’une déclaration, la quiétude, la paix et l’entente constituent des éléments nécessaires pour la construction d’un pays. «Ce dialogue doit s’inscrire dans l’intérêt de la nation qui doit primer sur tout autre », estime la CSCI. Christophe Kouamé appelle par ailleurs le pouvoir à «agir dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et à prendre un engagement fort contre l’impunité, contre la corruption et l’enrichissement illicite.» Le dialogue entamé entre le chef de l’Exécutif et le parti de Gbagbo est stoppé net depuis plusieurs semaines, en raison de préalables posés par le FPI qui exige, en outre, la clarté du jeu politique, et le financement des partis politiques. Plus récent, l’autre grief de l’ex-pouvoir est le renvoi, par la justice ivoirienne de 84 personnalités proches de Laurent Gbagbo, devant une Cour d’assises, à une date encore non fixée, pour leur implication présumée dans la crise post-électorale. L’appel pressent et répété du président Alassane Ouattara au FPI appelant celui- ci à se «repentir et demander pardon aux victimes » pour la crise meurtrière de 2010-2011 a également suscité le courroux de cette formation politique. Les frontistes s’insurgent contre les propos du chef de l’Etat et lui renvoient la responsabilité des violences de la crise. Conséquence, le dialogue républicain est au point mort. Et la Convention de la société civile estime que chaque camp doit revenir à la raison.
Guillaume KOUASSI
Guillaume KOUASSI