Un homme se présentant comme un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et disant s’appeler Koné Daouda a bloqué jeudi, de 17H à 20H, un camion de ramassage d’ordures à Yopougon Ananeraie, près du supermarché CDCI. Cet élément a indiqué avoir emporté les clefs du camion immatriculé 6382 ER 01, de marque IVECO, de la société VILLERS SERVICES – CI, parce que les ramasseurs d’ordure sont « gonflés » et qu’il voulait leur donner une leçon. Selon un journaliste de l’AIP témoin des faits, le camion était garé sur le trottoir, pendant que les agents s’affairaient à le charger des tas d’immondices. C’est alors que l’élément des FRCI est sorti du supermarché avec son petit frère qui dit avoir été éclaboussé, par la faute d’un agent. Le jeune homme enjoint le collecteur de lui présenter des excuses, en vain, car il se heurte au mutisme de ce dernier qui continue son travail, sans aucun égard pour son interlocuteur. Koné Daouda s’approche alors pour s’enquérir des faits que lui relate son frangin. Tous deux se mettent à frapper l’agent qui refuse toujours de présenter ses excuses, sans même jeter un regard sur les plaignants. Des riverains accourent pour séparer les belligérants. Le militaire, en tenue civile décontractée (T-shirt et culotte) appelle donc au téléphone un de ses frères pour lui demander de lui apporter son arme laissée chez lui. Chose faite, quelques minutes après. Puis, il monte dans le camion pour éteindre le véhicule en marche, ôte la clef et quitte les lieux, malgré les excuses présentées par le chauffeur. Un homme qu’il avoue, plus tard, connaître parce qu’étant « un grand-frère du quartier ». Lorsqu’un responsable de la société, alerté par le conducteur, arrive sur les lieux, le FRCI est appelé. Il viendra vers 20H, estimant que cette situation ne serait pas arrivée si l’agent collecteur avait demandé pardon à son petit frère. Après avoir libéré le camion, suite aux excuses du patron, il raconte au journaliste de l’AIP (sans toutefois savoir qu’il s’adressait à un agent des médias) qui l’interroge sur son attitude, qu’il voulait donner une leçon à l’agent indélicat. S’enorgueillissant de ses « relations », il a décliné son identité, se présentant alors comme un « vrai FRCI » entré à l’armée « grâce au chef d’état-major général », disant même travailler avec le « Général Akissi » avec qui, dit-il, il est rentré la veille de Russie. Il a répondu avoir réclamé son arme à feu parce qu’il était en possession d’une forte somme d’argent et qu’il voulait donc éviter d’être détroussé par la foule de curieux.
Société Publié le samedi 20 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan