Abidjan - Le vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, appelle à une amélioration de la gouvernance des terres en Afrique, ce qui pourrait contribuer à révolutionner la production agricole et éradiquer la pauvreté en Afrique.
« La mauvaise gouvernance des terres pose un problème de taille, qui n’est toutefois pas insurmontable », a affirmé M. Diop qui commentait le nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Securing Africa’s Land for Shared Prosperity » sur la gouvernance foncière.
M Diop a souligné que la dernière décennie a vu une intensification des efforts concertés des pays africains et des partenaires au développement, visant à réformer la politique foncière et à mettre à l’essai des approches novatrices en matière d’amélioration de la gouvernance des terres.
Il a évoqué, à ce propos, les efforts de certains pays qui ont soit mis en place une législation adéquate, soit pris des initiatives pour faire face au problème des droits sur les terres communales et d’égalité des sexes, le fondement d’une administration foncière saine.
« De nombreux pays dans le monde ont été confrontés au défi de la privation des terres et de l’inégalité de la propriété foncière », a-t-il rappelé. Selon lui, l’Afrique compte 202 millions d’hectares soit la moitié de la totalité des terres fertiles utilisables non cultivées du monde, alors que la productivité agricole est extrêmement basse, à savoir 25 % seulement du potentiel.
« Un nouveau rapport de la Banque mondiale qui vient à point nommé, laisse supposer que la mauvaise gouvernance des terres, système qui régit les droits fonciers, pourrait être la cause principale de ce grave problème », a-t-il commenté.
Le vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique estime que les pays africains, dans leur vaste majorité, utilisent les systèmes d’administration foncière dont ils ont hérité à l’Indépendance, ainsi que des techniques d’arpentage et de cartographie qui sont désuètes.
Il se dit ne pas être surpris que 10% seulement des terres rurales en Afrique soient enregistrés. Les 90% restants, a-t-il ajouté, sont sans titre et administrés de manière informelle, et peuvent ainsi faire l’objet d’accaparement, d’expropriation sans compensation équitable et de corruption.
Le nouveau rapport préconise une série de dix mesures qui consistent notamment à améliorer la sécurité des droits fonciers sur les terres individuelles et communales, renforcer l’accès à la terre et les droits fonciers des familles pauvres et vulnérables, régler les différends fonciers, mieux gérer les terres publiques et renforcer l’efficacité et la transparence des services d’administration foncière.
« Nous devons répondre aux recommandations de ce rapport avec la volonté politique et le leadership nécessaires pour transformer l’agriculture en Afrique et les perspectives de développement du continent », a recommandé Makhtar Diop. Il assure que la flambée des prix des denrées de base et l’accroissement de l’investissement direct étranger ont augmenté le rendement potentiel de l’investissement dans l’administration foncière.
« L’occasion de mettre un terme aux difficultés que l’Afrique rencontre depuis longtemps en matière de propriété et de productivité des terres n’a jamais été aussi bonne. Il faut agir maintenant », a-t-il conclu.
(Aip)
kkf/kkp/cmas
« La mauvaise gouvernance des terres pose un problème de taille, qui n’est toutefois pas insurmontable », a affirmé M. Diop qui commentait le nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Securing Africa’s Land for Shared Prosperity » sur la gouvernance foncière.
M Diop a souligné que la dernière décennie a vu une intensification des efforts concertés des pays africains et des partenaires au développement, visant à réformer la politique foncière et à mettre à l’essai des approches novatrices en matière d’amélioration de la gouvernance des terres.
Il a évoqué, à ce propos, les efforts de certains pays qui ont soit mis en place une législation adéquate, soit pris des initiatives pour faire face au problème des droits sur les terres communales et d’égalité des sexes, le fondement d’une administration foncière saine.
« De nombreux pays dans le monde ont été confrontés au défi de la privation des terres et de l’inégalité de la propriété foncière », a-t-il rappelé. Selon lui, l’Afrique compte 202 millions d’hectares soit la moitié de la totalité des terres fertiles utilisables non cultivées du monde, alors que la productivité agricole est extrêmement basse, à savoir 25 % seulement du potentiel.
« Un nouveau rapport de la Banque mondiale qui vient à point nommé, laisse supposer que la mauvaise gouvernance des terres, système qui régit les droits fonciers, pourrait être la cause principale de ce grave problème », a-t-il commenté.
Le vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique estime que les pays africains, dans leur vaste majorité, utilisent les systèmes d’administration foncière dont ils ont hérité à l’Indépendance, ainsi que des techniques d’arpentage et de cartographie qui sont désuètes.
Il se dit ne pas être surpris que 10% seulement des terres rurales en Afrique soient enregistrés. Les 90% restants, a-t-il ajouté, sont sans titre et administrés de manière informelle, et peuvent ainsi faire l’objet d’accaparement, d’expropriation sans compensation équitable et de corruption.
Le nouveau rapport préconise une série de dix mesures qui consistent notamment à améliorer la sécurité des droits fonciers sur les terres individuelles et communales, renforcer l’accès à la terre et les droits fonciers des familles pauvres et vulnérables, régler les différends fonciers, mieux gérer les terres publiques et renforcer l’efficacité et la transparence des services d’administration foncière.
« Nous devons répondre aux recommandations de ce rapport avec la volonté politique et le leadership nécessaires pour transformer l’agriculture en Afrique et les perspectives de développement du continent », a recommandé Makhtar Diop. Il assure que la flambée des prix des denrées de base et l’accroissement de l’investissement direct étranger ont augmenté le rendement potentiel de l’investissement dans l’administration foncière.
« L’occasion de mettre un terme aux difficultés que l’Afrique rencontre depuis longtemps en matière de propriété et de productivité des terres n’a jamais été aussi bonne. Il faut agir maintenant », a-t-il conclu.
(Aip)
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