C’est une grande vendeuse de livres. Depuis qu’elle a trouvé son créneau, la journaliste Anzata Ouattara est devenue l’une des auteurs dont les ouvrages s’arrachent dans les rayons des librairies. Singulièrement « Les coups de la vie », un recueil de témoignages inédits, pour ne pas dire insolites, sur des faits de la vie quotidienne. Après le succès fulgurant du tome 4 (1ère et 2ème meilleure vente de l’année respectivement en 2011 et 2012 de La Librairie de France Groupe), la jeune femme vient de publier, toujours chez Go Média, qui édite ses ?uvres, le tome 5. L’?uvre a été préfacée par le célèbre journaliste Alfred Dan Moussa, directeur de l’Istc (Institut des Sciences et Techniques de la Communication), dont la plume force le respect et pour qui, « les histoires d’Anzata Ouattara, si courtes et si croustillantes, sonnent comme des avertissements et des leçons à tirer de la vie sur terre». C’est justement pour, sans doute, lui renvoyer l’ascenseur, qu’Anzata Ouattara a choisi de procéder, vendredi dernier, à la dédicace de son livre dans les locaux de son établissement. Ce jour-là, comme si elle en avait un peu gros sur le cœur, la jeune auteure a rabattu le caquet à ses détracteurs, «ces grands écrivains et critiques littéraires qui sont allergiques aux livres écrits sans pédantisme et qui se vendent bien». Pour Anzata Ouattara, il est clair qu’elle ne fait pas de « sous littérature », mais de la littérature tout court. «A Go media, nous ne faisons pas dans la sous-littérature, ni de la littérature alimentaire. Nous partons du principe que si un auteur écrit, c’est pour être lu, et non voir ses livres prendre racine en librairie». Si leurs livres se vendent bien, il n’y a, à ses yeux, qu’un secret : «Les lecteurs se retrouvent dans les écrits de nos auteurs ». En se plongeant dans les coups de la vie, pense Anzata Ouattara, le lecteur a cette impression d’échanger avec une amie qui lui raconte une tranche de sa vie, sous le ton de la confidence. « Traiter ‘’Les coups de la vie’’ de sous-littérature, c’est manquer de respect à ces milliers d’hommes et de femmes qui ne manquent aucun tome de cet ouvrage. Puisque cela voudra dire que ce sont des sous-lecteurs», s’insurge t-elle. Pour Lassane Zohoré, DG de Go Média, Anzata Ouattara reste une auteure mue, en dépit du « regard parfois acerbe et méprisant de certains critiques littéraires allergiques aux livres dépourvus de pédantisme». Il reste surtout persuadé qu’il n’existe pas de sous littérature tout comme il n'existe pas de sous lecteurs. Il existe tout simplement, estime le patron de Go Média, une cible pour chaque genre littéraire. « Et celui que pratique Anzata Ouattara fonctionne. Et même très bien !», appuie t-il. En tout cas, le succès de ces œuvres d’Anzata Ouattara témoigne qu’elles ne manquent pas d’intérêt.
YS
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