La Côte d’Ivoire renoue avec la croissance. Après plus de dix années de surplace, les choses semblent aller pour le mieux actuellement. Pourtant, dix ans après son accession à l’indépendance, sous la politique éclairée du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire atteint son premier miracle ivoirien. Son PIB à l’époque était semblable à celui des pays dits dragon d’Asie : la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan. A l’époque les fonctionnaires, notamment les enseignants, étaient des privilégiés. En plus d’un salaire envié, des mesures incitatives avaient été prises pour pousser plusieurs jeunes à embrasser la carrière d’enseignant. Les planteurs, notamment ceux du café et du cacao, percevaient relativement bien le fruit de leurs efforts. Une situation qui a permis à plusieurs d’entre eux de s’offrir des résidences. Il suffit de faire un tour dans l’ancienne boucle du cacao pour s’en convaincre. Pour mieux redistribuer les richesses nationales, Houphouët-Boigny a initié les fêtes tournantes de l’indépendance. Plusieurs villes ont bénéficié d’infrastructures routières, sanitaires, sportives, par exemple. Malheureusement, cette période faste sera de courte durée. Les années 80 sonnent la régression de l’économie ivoirienne avec la conjoncture économique mondiale. La Côte d’Ivoire qui tire sa principale source de revenue par la vente du café et du cacao est atteinte de plein fouet. Une situation qui va s’empirer par les différentes crises que le pays a connues ces dernières années. Il s’agit du coup d’Etat de 1999, de la crise militaire de septembre 2002 et surtout de la crise postélectorale de 2011. Toute chose qui a impacté négativement sur le taux de croissance. Fort heureusement, en deux ans d’exercice de pouvoir, le Président de la République est en train de renverser la tendance. Le taux de croissance est passé à 8,6% pour atteindre bientôt les deux chiffres. Un regain économique qui ouvre la voie à une autre redistribution des richesses nationales. « En 2014, j’envisage l’augmentation des salaires », a indiqué le numéro un ivoirien dans son interview radiotélévisé du 7 août. Les années à venir s’annonce donc avec beaucoup d’espoir. Le deuxième miracle ivoirien est à nos portes.
Thiery Latt
Thiery Latt