Avec l’avènement de la Télévision numérique terrestre (TNT), les pays d’Afrique se préparent au lancement des fréquences sur les réseaux 4G. Depuis l’année dernière, plusieurs réunions ont été organisées à cet effet. La troisième et dernière y relative, organisée par l'Union africaine des télécommunications (UAT) en collaboration avec le Bureau des radiocommunications de l'Union internationale des télécommunications (UIT), s’est tenue à Nairobi au Kenya au mois de juillet dernier. Elle a porté sur la finalisation de la coordination de tous ces pays d’Afrique. Selon un communiqué de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP), l'ambition de ce dernier atelier a été de voir toutes les fréquences utilisées dans le cadre de la TNT, c’est-à-dire celles comprises entre 470 et 694 MHz. «Les Commissions d'Etudes de l'UIT-R, notamment le Groupe d'action mixte 4, 5, 6, 7 et le Groupe de travail 5D de la Commission d'études 5 de l'Uit-R (Bureau des radiocommunications) travaillent conjointement pour définir les conditions techniques d'utilisation du deuxième dividende numérique (694- 790 MHz) lors de la prochaine Conférence mondiale des radiocommunications», indique le communiqué. Derrière cette volonté, il existe de nombreuses difficultés. Selon un récent rapport de GSMA, l’association des opérateurs de mobile, le nombre d’utilisateurs de portables en Afrique a atteint les 700 millions en 2012. La croissance a été au rendez-vous pour de nombreux acteurs, notamment les gouvernements et les opérateurs. Au-delà de ce tableau élogieux, les télécommunications en Afrique doivent encore faire face à de nombreux défis. L’un d’eux est celui de l’accès à l’internet à large bande, avec la nécessaire introduction des nouvelles générations de réseaux (4G/LTE). La question aujourd’hui est de savoir si l’Afrique sera une fois encore le théâtre d’une nouvelle croissance tirée par la 4G. La question reste délicate et sur le sujet, les avis divergent entre prudence et réalisme. L’Afrique présente à ce niveau un faible taux de pénétration avec, selon un rapport de l’UIT, un ratio de seulement 5% de pénétration. L’Afrique, de ce point de vue, fera-t-elle mieux que les prédictions européennes ? Certaines analyses semblent répondre positivement à cette question. Globalement, ces perspectives positives s’appuient sur le fait que la consommation des télécommunications en Afrique évolue elle aussi progressivement.
BS
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