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Art et Culture Publié le lundi 19 août 2013 | Notre Voie

Soiré dédicace de l’album «Bohounga» au Baron de Yopougon: Le retour triomphal de Luckson Padaud

La soirée dédicace de son 19ème album baptisé «Bohounga» a été un véritable succès pour l’artiste Lago Tapé Séhia dit Luckson Padaud. Le Baron de Yopougon qui a abrité l’évènement a fait son plein. Et Padaud a été à la hauteur de son rendez-vous avec le beau monde qui a déferlé en ce temple privilégié de l’art dans la commune de Yopougon. Les Ivoiriennes et Ivoiriens vivant en France, initiateurs de ce spectacle, ont su apporter la bonne ambiance. Leurs sœurs et frères vivant au pays ont favorablement accueilli l’artiste et sa nouvelle œuvre de 10 titres.

A 23 h 40, il fait son apparition dans la salle. Comme un prince, il est escorté par une foule d’admirateurs. Au nombre desquels se trouvent en bonne place les femmes superbement vêtues de l’uniforme choisi pour ce spectacle. La salle était déjà pleine. Il n’y avait plus de place assise et la piste de danse n’offrait plus d’espace vide. L’artiste doté d’une belle voix peut alors puiser dans son répertoire. Il entonne «Likagoudékapa». Dans cette ancienne composition, il souligne que quand une flèche atteint mortellement un homme, c’est qu’elle provient de son plus proche parent. Il enchaîne avec d’autres succès tels que «Houphouët-Boigny», «Doblé», «Vovodou» et «Gâtopô-sélihi».

A 00h 30, il visite son nouvel album pour en sortir «Alélé-alélé». Un titre qui exhorte l’être humain au courage et à ne pas pleurer devant les dures épreuves de la vie. Luckson Padaud poursuit avec le morceau «Bohounga» qui donne son nom l’album et à travers lequel il fustige l’hypocrisie et tous ceux qui ont la culture d’extrapoler, d’amplifier et de dramatiser des faits dans le seul but d’ameuter l’opinion. Dans le même élan, Luckson Padaud lance «Dibogou». Dans cette composition, il pleure la mort de Bohoun Bouabré et de Désiré Tagro. Il compare leur disparition à une hémiplégie. «Au lieu de me laisser dans cette situation malheureuse, pourquoi ne pas m’emporter en même temps?». Il interroge ainsi la mort qui lui a arraché ses soutiens que sont ces illustres disparus. Le public vibre sans relâche.

A 00h45, il cède le micro à son jeune frère Nahounou Paulin. C’est alors le virage au «Zipataki-choco». Rythme bien apprécié. La salle est encore surchauffée. Les artistes Zann-Koya, empereur et Yody’s qui font leurs armes dans le milieu du show biz sont également de la partie pour soutenir Séhia Luckson Padaud, l’enfant de Tahiraguhé, département de Daloa. Jusqu’au matin, l’artiste a su garder la connexion avec son public.
La marraine de la soirée était Léa Nahounou Somia, fille du chef de terre de Daloa, résidant en France. A ses côtés, il y avait Georges Dogbo, ancien directeur régional de l’éducation national de Daloa, président du club des amis de l’art. Il était soutenu par son conseiller, Yoh Soné Zéré qui investit aussi dans la promotion de la musique tradi-moderne du pays Bété.

Benjamin Koré
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