Un sacre sans conteste. Voilà comment l’on pourrait qualifier la victoire, vendredi dernier au cinéma La Fontaine de l’Espace Sococé-II Plateaux, du jeune réalisateur burkinabé Sallé Adama avec son film fiction "Tao- tao ! " qui remporte ainsi le Grand prix "Kodjo Ebouclé" de Clap Ivoire 2013. Selon le jury de cette édition de Clap Ivoire- concours de jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA- présidé par le célèbre cinéaste burkinabé Idrissa Ouédraogo, la consistance des prix, le souci de qualité décelé dans les films en compétition, constituent un véritable chemin qui ouvre la voie de la maturité pour ces jeunes réalisateurs ; et partant pour le cinéma africain. « Le film lauréat a fait l’unanimité au sein du jury. Il a fait la différence de par la créativité et la rigueur dans la trame, surtout le jeu authentique des acteurs», a relevé Idrissa Ouédraogo tout en pointant du doigt le manque de moyens, l’absence de formation des jeunes réalisateurs dans la maîtrise des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) dont l’usage est aujourd’hui inéluctable dans le Septième art. Tout de même, le réalisateur du film à succès "Yaaba", n’a pas manqué de souhaiterune politique accrue des autorités étatiques de la sous-région dans le financement de la cinématographie.
De son côté, Fadika Kramo Lanciné, Directeur de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), principal organisateur de Clap Ivoire, s’est réjoui de l’engouement des jeunes cinéastes pour ce festival. « Votre mérite est à saluer. Par votre sélection, d’abord par votre pays, pour être présent à la phase finale, c’est déjà le cinéma dans son ensemble, qui gagne», a-t-il indiqué.
Autre élément qui conforte acteurs, participants et observateurs pour un avenir radieux du cinéma, dans l’espace sous-régional, c’est la consistance qui commence à être donnée aux prix récompensant les participants à Clap Ivoire. En effet, cette année, le grand prix "Kodjo Ebouclé" qui distingue le meilleur court métrage (fiction ou documentaire) est corsé. Contrairement aux éditions précédentes, où la cagnotte était à 2 millions, c’est la rondelette somme de 3 millions de FCFA que Sallé Adama empoche. « C’est une grande joie pour moi de remporter cette distinction qui me permettra d’aller de l’avant sur d’autres projets », a souligné l’heureux élu Clap Ivoire 2013. Que ce soit le prix Canal+ du "meilleur son", celui du "meilleur scénario", pour ne citer qu’eux, en somme, tous les prix ont connu une bonification. Ce qui est en réalité une source de motivation, un encouragement pour les jeunes réalisateurs et techniciens, à produire des films de qualité.
La formation, le
financement : le ventre mou du 7ème art
Bien évidement, à cela il faut ajouter l’ouverture de Clap Ivoire, dorénavant, à l’espace CEDEAO. D’ordinaire réservé aux jeunes réalisateurs et techniciens de l’UEMOA, le concours s’ouvre désormais aux 15 pays de la CEDEAO dont certains, comme le Nigeria, étaient à l’édition 2013 en qualité d’observateurs. Indubitablement, en étendant ce concours à 15 pays, c’est permettre la circulation de l’image à l’intérieur d’un espace communautaire plus large. Ce qui aura pour entre autres retombées: une grande diffusion des créations, des partenariats de coproduction sans oublier les échanges de compétence en la matière. Et là-dessus, tous ont salué la tenue des séances de formation et de renforcement de capacités des participants.Les uns et les autres ont salué l’atelier de formation animé par Honoré N’Zué Kouakou, l’un des meilleurs réalisateurs de Côte d’Ivoire. Avec pour thème « Cinéma, de l’argentique au numérique, avantages et inconvénients », l’auteur du film "Bla Yassoua" a édifié les jeunes réalisateurs sur la mutation que connait le cinéma avec l’intrusion du numérique. « Le numérique n’est pas l’analogie améliorée. C’est une autre approche du cinéma », a fait savoir le rapport de synthèse sanctionnant cet atelier. Le même atelier a souhaité la mise en place d’un fonds de soutien à la création et à la production de la CEDEAO, l’allègement fiscal, le tout inscrit dans une politique claire de promotion du cinéma dans la sous- région.
Comme on peut aisément le voir, la montée d’un cran du contenu des prix, les ateliers de formation pour l’appropriation des techniques de l’Information et de la Communication (TIC); l’élargissement de l’espace de "recrutement" des jeunes réalisateurs à Clap Ivoire sont entre autres mesures à même de tracer les sillons d’un avenir radieux pour le cinéma ouest- africain.
Jean- Antoine Doudou
De son côté, Fadika Kramo Lanciné, Directeur de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), principal organisateur de Clap Ivoire, s’est réjoui de l’engouement des jeunes cinéastes pour ce festival. « Votre mérite est à saluer. Par votre sélection, d’abord par votre pays, pour être présent à la phase finale, c’est déjà le cinéma dans son ensemble, qui gagne», a-t-il indiqué.
Autre élément qui conforte acteurs, participants et observateurs pour un avenir radieux du cinéma, dans l’espace sous-régional, c’est la consistance qui commence à être donnée aux prix récompensant les participants à Clap Ivoire. En effet, cette année, le grand prix "Kodjo Ebouclé" qui distingue le meilleur court métrage (fiction ou documentaire) est corsé. Contrairement aux éditions précédentes, où la cagnotte était à 2 millions, c’est la rondelette somme de 3 millions de FCFA que Sallé Adama empoche. « C’est une grande joie pour moi de remporter cette distinction qui me permettra d’aller de l’avant sur d’autres projets », a souligné l’heureux élu Clap Ivoire 2013. Que ce soit le prix Canal+ du "meilleur son", celui du "meilleur scénario", pour ne citer qu’eux, en somme, tous les prix ont connu une bonification. Ce qui est en réalité une source de motivation, un encouragement pour les jeunes réalisateurs et techniciens, à produire des films de qualité.
La formation, le
financement : le ventre mou du 7ème art
Bien évidement, à cela il faut ajouter l’ouverture de Clap Ivoire, dorénavant, à l’espace CEDEAO. D’ordinaire réservé aux jeunes réalisateurs et techniciens de l’UEMOA, le concours s’ouvre désormais aux 15 pays de la CEDEAO dont certains, comme le Nigeria, étaient à l’édition 2013 en qualité d’observateurs. Indubitablement, en étendant ce concours à 15 pays, c’est permettre la circulation de l’image à l’intérieur d’un espace communautaire plus large. Ce qui aura pour entre autres retombées: une grande diffusion des créations, des partenariats de coproduction sans oublier les échanges de compétence en la matière. Et là-dessus, tous ont salué la tenue des séances de formation et de renforcement de capacités des participants.Les uns et les autres ont salué l’atelier de formation animé par Honoré N’Zué Kouakou, l’un des meilleurs réalisateurs de Côte d’Ivoire. Avec pour thème « Cinéma, de l’argentique au numérique, avantages et inconvénients », l’auteur du film "Bla Yassoua" a édifié les jeunes réalisateurs sur la mutation que connait le cinéma avec l’intrusion du numérique. « Le numérique n’est pas l’analogie améliorée. C’est une autre approche du cinéma », a fait savoir le rapport de synthèse sanctionnant cet atelier. Le même atelier a souhaité la mise en place d’un fonds de soutien à la création et à la production de la CEDEAO, l’allègement fiscal, le tout inscrit dans une politique claire de promotion du cinéma dans la sous- région.
Comme on peut aisément le voir, la montée d’un cran du contenu des prix, les ateliers de formation pour l’appropriation des techniques de l’Information et de la Communication (TIC); l’élargissement de l’espace de "recrutement" des jeunes réalisateurs à Clap Ivoire sont entre autres mesures à même de tracer les sillons d’un avenir radieux pour le cinéma ouest- africain.
Jean- Antoine Doudou