«Passion de Soutane » est la dernière production littéraire du journaliste-écrivain, Serge Grah. Sa dédicace aura lieu le 21 septembre prochain. Avant cette date, nous l’avons interrogé pour en savoir un peu plus sur l’œuvre.
‘’Passion de soutane’’, votre dernière œuvre titille le monde sacro-saint de l'Eglise ?
En tant que fidèle catholique, j’ai voulu rester attentif à ce qui se passerait dans ma communauté religieuse. Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle, l’argent occupe une place beaucoup trop importante dans notre Eglise. Ce qui explique les palabres à relent matérialiste que se livreraient certains prêtres. Quand on y ajoute ces folles histoires de sexe, ça fait un explosif qui peut faire mal à notre foi. C’est vrai que je ne suis pas très outillé pour prétendre questionner l’Eglise. Mais je voulais, à travers « Passion de soutane » mettre le doigt sur quelque chose dont tout le monde parle. Je pense que c’est notre rapport avec le monde que nous devons convertir en priorité. Et rompre avec les rêves du pouvoir, le règne de l’argent, avec la compulsion à la propriété et avec toute forme de complaisance et de déviance. Contre tout cela, il ne suffit pas de se déclarer chrétien, il faut se battre pour placer effectivement l’homme au centre de toutes les préoccupations. C’est parce que la Vérité est sacerdotale que les ministres de Dieu doivent la respecter absolument et renoncer à la travestir pour en user à leurs propres fins. Cela dit, il nous faut aussi retenir que le prêtre, qu’il soit curé, évêque ou pape reste et demeure un homme avant tout. En lui, gît l’ensemble des faiblesses, voire des bassesses humaines. Il n’échappe donc pas au glaive de la misère et à la honte du péché. C’est pourquoi, nous devons au quotidien prier pour eux.
Au-delà de l’interrogation sur le mal religieux, le mal de la religiosité, le mal idéologique et le mal de la sociabilité, ‘’Passion de soutane’’ c’est aussi l’amour sous un autre angle qui transcende douleur et angoisse, que vous dépeignez.
Comme on dit « Quand le ciel veut sauver un homme, il lui envoie l'Amour. » Dans cette vie où la mort est tapie dans la moindre ombre, où la détresse déferle de toutes parts, si l’Amour n’existait pas il aurait quand même fallu l’inventer. Il y va de notre survie. C’est ainsi que Brissy, le personnage principal, a réussi à exorciser sa souffrance en la déconstruisant par l’Amour. Je n'imaginais pas écrire un livre fade, sans amour ! Pour reprendre la formule de Soum Bill : « Celui qui aime vit, celui qui n’aime pas traverse la vie ». En s’accrochant donc à l’Amour de Nicky, Brissy a choisi la Vie. En passant de l’angoisse à la sérénité, des pleurs aux rires, de la mort à la vie, Passion de soutane offre une histoire qui nous est commune parce que faisant partie de notre intimité. Car c’est en choisissant de s’accrocher résolument à l’Amour qu’on peut évacuer les névroses qui hantent notre Vie. Comme le dit Saint-Paul : « Si j’avais la Foi, à transporter toutes les montagnes sans l’Amour, je ne suis rien ».
Ecrivain, journaliste, chargé d’édition… Une passion des mots au-delà de la ‘’Passion de soutane’’ ?
Journalistes, écrivains, éditeurs, etc. utilisent tous le même matériau : les mots. Je pense que l’écriture journalistique ne permet pas d’aller en profondeur sur certains sujets. A la différence du romancier dont l’écriture exige une approche sereine, et une vision du but. Parce qu’écrire, c'est embarquer sur un voyage de découverte et d'exploration, durant lequel idées et sentiments sont transformés en mots. C’est aussi une question de passion.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes écrivains ?
Je voudrais parler ici de ma propre expérience sans prétention… Quand on écrit pour la première fois, on s'inspire de ce qu'on aime, des auteurs qu'on lit. Par exemple, si je veux écrire des nouvelles, je lis Tiburce Koffi. C’est le meilleur dans le genre sur la place. C'est correct de le faire. Car on ne peut pas se lever et inventer des choses ex-nihilo. Mais, il faut réussir à trouver son propre style et sa propre histoire à travers les expériences des devanciers. Il ne faut surtout pas penser qu’être « instruit » permet d’être écrivain, ou alors qu’il faut juste de l’inspiration pour écrire. L’inspiration est effectivement très importante, car il faudrait dire des choses nouvelles, des choses qui interpellent. Cependant, ça demande également une bonne culture générale et beaucoup de travail derrière. A la base de tout cela, il y a la lecture. Lire et bien lire.
Entretien réalisé par Francis Aké
‘’Passion de soutane’’, votre dernière œuvre titille le monde sacro-saint de l'Eglise ?
En tant que fidèle catholique, j’ai voulu rester attentif à ce qui se passerait dans ma communauté religieuse. Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle, l’argent occupe une place beaucoup trop importante dans notre Eglise. Ce qui explique les palabres à relent matérialiste que se livreraient certains prêtres. Quand on y ajoute ces folles histoires de sexe, ça fait un explosif qui peut faire mal à notre foi. C’est vrai que je ne suis pas très outillé pour prétendre questionner l’Eglise. Mais je voulais, à travers « Passion de soutane » mettre le doigt sur quelque chose dont tout le monde parle. Je pense que c’est notre rapport avec le monde que nous devons convertir en priorité. Et rompre avec les rêves du pouvoir, le règne de l’argent, avec la compulsion à la propriété et avec toute forme de complaisance et de déviance. Contre tout cela, il ne suffit pas de se déclarer chrétien, il faut se battre pour placer effectivement l’homme au centre de toutes les préoccupations. C’est parce que la Vérité est sacerdotale que les ministres de Dieu doivent la respecter absolument et renoncer à la travestir pour en user à leurs propres fins. Cela dit, il nous faut aussi retenir que le prêtre, qu’il soit curé, évêque ou pape reste et demeure un homme avant tout. En lui, gît l’ensemble des faiblesses, voire des bassesses humaines. Il n’échappe donc pas au glaive de la misère et à la honte du péché. C’est pourquoi, nous devons au quotidien prier pour eux.
Au-delà de l’interrogation sur le mal religieux, le mal de la religiosité, le mal idéologique et le mal de la sociabilité, ‘’Passion de soutane’’ c’est aussi l’amour sous un autre angle qui transcende douleur et angoisse, que vous dépeignez.
Comme on dit « Quand le ciel veut sauver un homme, il lui envoie l'Amour. » Dans cette vie où la mort est tapie dans la moindre ombre, où la détresse déferle de toutes parts, si l’Amour n’existait pas il aurait quand même fallu l’inventer. Il y va de notre survie. C’est ainsi que Brissy, le personnage principal, a réussi à exorciser sa souffrance en la déconstruisant par l’Amour. Je n'imaginais pas écrire un livre fade, sans amour ! Pour reprendre la formule de Soum Bill : « Celui qui aime vit, celui qui n’aime pas traverse la vie ». En s’accrochant donc à l’Amour de Nicky, Brissy a choisi la Vie. En passant de l’angoisse à la sérénité, des pleurs aux rires, de la mort à la vie, Passion de soutane offre une histoire qui nous est commune parce que faisant partie de notre intimité. Car c’est en choisissant de s’accrocher résolument à l’Amour qu’on peut évacuer les névroses qui hantent notre Vie. Comme le dit Saint-Paul : « Si j’avais la Foi, à transporter toutes les montagnes sans l’Amour, je ne suis rien ».
Ecrivain, journaliste, chargé d’édition… Une passion des mots au-delà de la ‘’Passion de soutane’’ ?
Journalistes, écrivains, éditeurs, etc. utilisent tous le même matériau : les mots. Je pense que l’écriture journalistique ne permet pas d’aller en profondeur sur certains sujets. A la différence du romancier dont l’écriture exige une approche sereine, et une vision du but. Parce qu’écrire, c'est embarquer sur un voyage de découverte et d'exploration, durant lequel idées et sentiments sont transformés en mots. C’est aussi une question de passion.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes écrivains ?
Je voudrais parler ici de ma propre expérience sans prétention… Quand on écrit pour la première fois, on s'inspire de ce qu'on aime, des auteurs qu'on lit. Par exemple, si je veux écrire des nouvelles, je lis Tiburce Koffi. C’est le meilleur dans le genre sur la place. C'est correct de le faire. Car on ne peut pas se lever et inventer des choses ex-nihilo. Mais, il faut réussir à trouver son propre style et sa propre histoire à travers les expériences des devanciers. Il ne faut surtout pas penser qu’être « instruit » permet d’être écrivain, ou alors qu’il faut juste de l’inspiration pour écrire. L’inspiration est effectivement très importante, car il faudrait dire des choses nouvelles, des choses qui interpellent. Cependant, ça demande également une bonne culture générale et beaucoup de travail derrière. A la base de tout cela, il y a la lecture. Lire et bien lire.
Entretien réalisé par Francis Aké