Il y a bientôt dix ans, exactement le 11 décembre 2003, à Lyon en France, mourrait Ahamdou Kourouma, en exil. Loin de sa Côte d’Ivoire qu’il a pourtant contribué, avec sa plume, à mettre au firmament de la littérature en Afrique et dans le monde. Aujourd’hui, son souvenir reste encore vivace dans l’esprit de nombreux amoureux des Lettres, et ses disciples dans les universités du continent et même hors d’Afrique, se comptent par milliers.
A Abidjan, quelques-uns d’entre eux, essentiellement des universitaires de haut vol venus d’un peu partout (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, RD Congo, Etats-Unis, Gabon, Sénégal, Suisse, Tunisie) revisitent, depuis hier, à l’initiative de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, son œuvre. Et cela, à l’occasion d’un colloque international articulé autour du thème, «Un Ecrivain Total», et qui s’achèvera demain vendredi. Soit trois jours d’intenses réflexions sur le travail littéraire de cet auteur qui a indéniablement marqué son temps et laissé des ouvrages pour la postérité. «Traduit dans 26 langues au moins à travers le monde, et attributaire de plusieurs prix littéraires prestigieux, Ahmadou Kourouma a offert au monde des Lettres, un modèle de réussite.
Il se dégage de ses œuvres une innovation stylistique qui ne laisse personne indifférent, qu’il s’agisse de son premier roman ‘’Les Soleils des Indépendances’’, qui porte un regard critique sur les gouvernants de l’après décolonisation, de ‘’Monnè, outrage et défis’’, qui retrace un siècle d’histoire coloniale ou encore ‘’Allah n’est pas obligé’’, qui raconte les conditions de vie d’un enfant orphelin devenu soldat » a analysé, avec pertinence, le Pr Bakayoko-Ly Ramata, Présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, à l’Amphithéâtre Robert Léon de l’UFR des Langues, Littérature et Civilisation.
Au cours de ce colloque international, piloté par les Professeurs Hilaire Bohoui et Parfait Diandué, il s’agira donc de célébrer, comme l’a si bien souligné Pr Bakayoko-Ly Ramata au cours de son intervention, « le génie créateur d’un écrivain dont le monde de la critique littéraire, de la formation et de la recherche s’accordent à reconnaître l’apport immense au patrimoine littéraire mondial en général, à la langue française en particulier ».
Déjà, hier, dans la matinée, Dr Koffi David N’Goran (Université Félix Houphouët-Boigny) a décortiqué « les dés(ordres) discursifs du champ littéraire », notamment « le français de Birahima dans ‘’Allah n’est pas obligé’’, quand Dr Taba Odounga Didier (Université Omar Bongo de Libreville) évoquait « les savoirs à l’œuvre dans l’univers Romanesque d’Ahmadou Kourouma ».
De son côté, Dr Fellah Jemmali Habiba a, elle, porté sa réflexion sur le thème, « les signes du social : Entre désillusion et dessein épique. Le cas d’Ahmadou Kourouma ». Dans la journée, d’autres communications importantes ont été faites, entre autres celle du Pr Amadou Koné (Georgetown University) sur « la révolution littéraire africaine et ses limites », ou encore l’étude de Dr Charles Edgar Mombo (Université Omar Bongo de Libreville) sur la « Déconstruction de la langue chez Kourouma ».
Au total, 35 universitaires jetteront des regards croisés sur l’ensemble du travail littéraire d’Ahmadou Kourouma. Pour un hommage, c’en est véritablement un. Et de là, où ils se trouvent, l’illustre défunt doit certainement être fier de ses « élèves »…
Y. Sangaré
A Abidjan, quelques-uns d’entre eux, essentiellement des universitaires de haut vol venus d’un peu partout (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, RD Congo, Etats-Unis, Gabon, Sénégal, Suisse, Tunisie) revisitent, depuis hier, à l’initiative de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, son œuvre. Et cela, à l’occasion d’un colloque international articulé autour du thème, «Un Ecrivain Total», et qui s’achèvera demain vendredi. Soit trois jours d’intenses réflexions sur le travail littéraire de cet auteur qui a indéniablement marqué son temps et laissé des ouvrages pour la postérité. «Traduit dans 26 langues au moins à travers le monde, et attributaire de plusieurs prix littéraires prestigieux, Ahmadou Kourouma a offert au monde des Lettres, un modèle de réussite.
Il se dégage de ses œuvres une innovation stylistique qui ne laisse personne indifférent, qu’il s’agisse de son premier roman ‘’Les Soleils des Indépendances’’, qui porte un regard critique sur les gouvernants de l’après décolonisation, de ‘’Monnè, outrage et défis’’, qui retrace un siècle d’histoire coloniale ou encore ‘’Allah n’est pas obligé’’, qui raconte les conditions de vie d’un enfant orphelin devenu soldat » a analysé, avec pertinence, le Pr Bakayoko-Ly Ramata, Présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, à l’Amphithéâtre Robert Léon de l’UFR des Langues, Littérature et Civilisation.
Au cours de ce colloque international, piloté par les Professeurs Hilaire Bohoui et Parfait Diandué, il s’agira donc de célébrer, comme l’a si bien souligné Pr Bakayoko-Ly Ramata au cours de son intervention, « le génie créateur d’un écrivain dont le monde de la critique littéraire, de la formation et de la recherche s’accordent à reconnaître l’apport immense au patrimoine littéraire mondial en général, à la langue française en particulier ».
Déjà, hier, dans la matinée, Dr Koffi David N’Goran (Université Félix Houphouët-Boigny) a décortiqué « les dés(ordres) discursifs du champ littéraire », notamment « le français de Birahima dans ‘’Allah n’est pas obligé’’, quand Dr Taba Odounga Didier (Université Omar Bongo de Libreville) évoquait « les savoirs à l’œuvre dans l’univers Romanesque d’Ahmadou Kourouma ».
De son côté, Dr Fellah Jemmali Habiba a, elle, porté sa réflexion sur le thème, « les signes du social : Entre désillusion et dessein épique. Le cas d’Ahmadou Kourouma ». Dans la journée, d’autres communications importantes ont été faites, entre autres celle du Pr Amadou Koné (Georgetown University) sur « la révolution littéraire africaine et ses limites », ou encore l’étude de Dr Charles Edgar Mombo (Université Omar Bongo de Libreville) sur la « Déconstruction de la langue chez Kourouma ».
Au total, 35 universitaires jetteront des regards croisés sur l’ensemble du travail littéraire d’Ahmadou Kourouma. Pour un hommage, c’en est véritablement un. Et de là, où ils se trouvent, l’illustre défunt doit certainement être fier de ses « élèves »…
Y. Sangaré
