La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre à Abidjan. Par Sms, de bouche à oreille, sur les réseaux sociaux, Abidjan s’est réveillée le vendredi 20 Septembre avec une “nouvelle” pas du tout bonne : la prétendue mort de l’ex présentatrice du journal télévisé de la Rti, Awa Ehoura en Afrique du Sud. Et comme d’habitude, il n’en fallait pas plus pour susciter des commentaires. «Après Mahan Gahé, le régime Ouattara vient de faire encore une autre victime », pouvait-on lire sur certains murs. Parce qu’en Côte d’Ivoire, depuis la fin de la crise post électorale de 2011, il suffit qu’un proche de l’ex-président de la République Laurent Gbagbo tousse pour que des gens y voient la main du régime en place. Mais cette fois, les choses n’ont pas fonctionné comme ces gens le souhaitaient puisqu’au cours de cette même journée du vendredi, la consœur Sylvie Touré, journaliste à Rti1 postait sur sa page facebook une photo sur laquelle on aperçoit une Awa Ehoura bel et bien en vie. Certes physiquement un peu défraîchie, mais pas du tout le cadavre que la rumeur a vite fait d’annoncer. On pouvait ainsi lire " je suis très en forme, c’est de la folie, cette fois, je vais porter plainte » s’exprimait la Laurence Ferrari ivoirienne qui vit aujourd’hui, à la Riviera Mpouto chez sa sœur. Au fond, ce n’est pas la première fois que des gens aux intentions malveillantes « inventent » la mort de la journaliste. On se souvient qu’en 2011, quelques mois après la chute de Laurent Gbagbo, l’on avait appris la même nouvelle. Pareille en 2012. A cette époque, des gens cherchaient certainement à se servir du gel de ses comptes pour taxer le régime en place d’assassin. Mais depuis l’an dernier, cette situation est désormais réglée. On se demande alors ce que peuvent bien rechercher ces esprits passés maîtres dans l’art de fabriquer les mauvaises nouvelles en inventant quelques jours après la mort de Mahan Gahé, le décès d’une dame qui, durant des années, aura servi la télévision ivoirienne avec autant de talent. Seul l’avenir nous le dira. En attendant, espérons qu’Awa Ehoura porte effectivement plainte pour que dans les esprits, les choses soient claires. Soulignons que la journaliste souffre d’un diabète. Un mal contre lequel elle lutte depuis bien longtemps.
F.K
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