Le taux du chômage en Côte d’Ivoire ne fait que grimper. Dans cette grisaille, le secteur informel monte en puissance.
Pendant la campagne présidentielle, le candidat Alassane Ouattara a promis d’offrir un million d’emplois aux Ivoiriens à l’horizon 2015. Depuis qu’il a été brutalement installé au pouvoir, les faits montrent qu’il est bien loin de tenir sa promesse.
Le Premier ministre Kablan Duncan, lors de la fête du Travail, l’a bien signifié : «Nous avons recruté un certain nombre de jeunes. Ce qui donne plus de 20.000 emplois nets créés à la Fonction publique et au privé en 2013. Mais cela ne suffit pas. Il faut aller bien sûr vers l’emploi moderne, mais il faut aussi aller vers l’auto-emploi qui est un secteur important. Le domaine agricole va à lui seul créer 2 400.000 emplois d’ici 2016. Il y a aussi le secteur informel qui emploie beaucoup. Donc nous étudions toutes les pistes pour offrir aux Ivoiriens des emplois durables ». Lors de la conférence de presse qu’il a animée, le 5 septembre dernier, il a révélé que de de mai 2011 à octobre 2012, seulement 101.670 emplois ont été créés. Or, si l’on suit les promesses du chef de l’Etat, ce sont 400.000 emplois qui auraient dû être créés en deux ans. C’est plutôt le chômage qui est servi aux Ivoiriens.
Ainsi l’Agence d’étude et de promotion de l’emploi (Agepe), pour sa part, annonce 986.220 chômeurs en Côte d’Ivoire. L’étude de l’Agepe indique que le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (15,2% contre 3,8%). Le District d’Abidjan a le taux de chômage le plus élevé avec 19,5%.
Le secteur informel en pôle position
Dans cette grisaille, le secteur informel gagne du terrain. Un responsable de l’Observatoire de l’Emploi (qui a requis l’anonymat) a révélé que l’emploi informel représente 90% du marché de l’emploi en Côte d’Ivoire. Et qu’en 2012, le taux de l’emploi vulnérable était estimé à 79%. Kablan Duncan ne dit pas le contraire lorsqu’il affirme que 941.923 emplois non formels ont été créés en Côte d’Ivoire. C’est en cela que le décret d’interdiction de production et d’importation de sachet plastique que le gouvernement ivoirien compte mettre en vigueur à partir de fin novembre prochain va renforcer le secteur de l’emploi informel avec la perte de 10.000 emplois directs et 90.000 emplois indirects.
Ce tableau sombre a une origine. Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, Dosso Moussa, pour la période du 30 avril 2012 au 1er mai 2013, ce sont 92 entreprises qui ont licencié 2793 travailleurs pour motif économique et 71 entreprises qui ont observé le chômage technique avec la perte de 3024 emplois. Il a omis les licenciements opérés dès la prise de pouvoir de Alassane Ouattara. Parce qu’en réalité, les pertes de travail enregistrées depuis l’avènement d’Alassane Ouattara constituent un record dans l’histoire de la jeune nation ivoirienne.
Gomon Edmond
Pendant la campagne présidentielle, le candidat Alassane Ouattara a promis d’offrir un million d’emplois aux Ivoiriens à l’horizon 2015. Depuis qu’il a été brutalement installé au pouvoir, les faits montrent qu’il est bien loin de tenir sa promesse.
Le Premier ministre Kablan Duncan, lors de la fête du Travail, l’a bien signifié : «Nous avons recruté un certain nombre de jeunes. Ce qui donne plus de 20.000 emplois nets créés à la Fonction publique et au privé en 2013. Mais cela ne suffit pas. Il faut aller bien sûr vers l’emploi moderne, mais il faut aussi aller vers l’auto-emploi qui est un secteur important. Le domaine agricole va à lui seul créer 2 400.000 emplois d’ici 2016. Il y a aussi le secteur informel qui emploie beaucoup. Donc nous étudions toutes les pistes pour offrir aux Ivoiriens des emplois durables ». Lors de la conférence de presse qu’il a animée, le 5 septembre dernier, il a révélé que de de mai 2011 à octobre 2012, seulement 101.670 emplois ont été créés. Or, si l’on suit les promesses du chef de l’Etat, ce sont 400.000 emplois qui auraient dû être créés en deux ans. C’est plutôt le chômage qui est servi aux Ivoiriens.
Ainsi l’Agence d’étude et de promotion de l’emploi (Agepe), pour sa part, annonce 986.220 chômeurs en Côte d’Ivoire. L’étude de l’Agepe indique que le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (15,2% contre 3,8%). Le District d’Abidjan a le taux de chômage le plus élevé avec 19,5%.
Le secteur informel en pôle position
Dans cette grisaille, le secteur informel gagne du terrain. Un responsable de l’Observatoire de l’Emploi (qui a requis l’anonymat) a révélé que l’emploi informel représente 90% du marché de l’emploi en Côte d’Ivoire. Et qu’en 2012, le taux de l’emploi vulnérable était estimé à 79%. Kablan Duncan ne dit pas le contraire lorsqu’il affirme que 941.923 emplois non formels ont été créés en Côte d’Ivoire. C’est en cela que le décret d’interdiction de production et d’importation de sachet plastique que le gouvernement ivoirien compte mettre en vigueur à partir de fin novembre prochain va renforcer le secteur de l’emploi informel avec la perte de 10.000 emplois directs et 90.000 emplois indirects.
Ce tableau sombre a une origine. Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, Dosso Moussa, pour la période du 30 avril 2012 au 1er mai 2013, ce sont 92 entreprises qui ont licencié 2793 travailleurs pour motif économique et 71 entreprises qui ont observé le chômage technique avec la perte de 3024 emplois. Il a omis les licenciements opérés dès la prise de pouvoir de Alassane Ouattara. Parce qu’en réalité, les pertes de travail enregistrées depuis l’avènement d’Alassane Ouattara constituent un record dans l’histoire de la jeune nation ivoirienne.
Gomon Edmond