Dans le milieu très vaste de la presse ivoirienne, les organisations poussent comme des champignons. Hier, les journalistes se réunissaient au sein de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) parce qu’ils ont compris que seule l’union pouvait leur obtenir de meilleures conditions de vie, d’existence et de travail. Mais, l’idée d’une Unjci toute puissante n’était vraisemblablement pas du goût de certains journalistes qui ont cru nécessaire de mettre sur pied l’organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci). Et comme si cela ne suffisait pas, ce sont les organisations sectorielles qui prolifèrent désormais. Union nationale de la presse sportive, des journalistes culturels etc. Par ailleurs, pour défendre leurs intérêts moraux, matériels etc, les mêmes journalistes considèrent qu’en dehors des organisations sus-citées, il leur faut un syndicat. Ainsi est né le Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (synapp-ci). Mais dans la mesure où, les mêmes causes produisent les mêmes effets et le chien ne changeant pratiquement jamais sa manière de s’asseoir, à l’instar de l’Unjci, le Synapp-ci ne pourra malheureusement échapper aux démons de la division. Une dissidence en son sein a donné naissance en 2011 au Syndicat autonome de la presse privée de Côte d’Ivoire (Saapp-ci). De l’autre côté, voyant leurs employés se mettre ensemble pour obtenir de meilleures conditions de travail et de vie, les patrons de presse n’ont pas voulu être en reste de cette dynamique d’union. Ainsi, va naître le groupement des Éditeurs de Presse de Côte d’Ivoire (Gepci). Et depuis quelques jours, ce sont les Directeurs de Publications (Cndpci) qui font eux aussi parler d’eux. Ils viennent de tenir, les 21 et 22 Septembre dernier, leur 1er congrès à Bassam à l’issue duquel Touré Youssouf, Directeur de Publication du quotidien « L’Intelligent d’Abidjan » a été porté à la tête de la conférence des directeurs de publication. Là aussi, les démons de la division s’agitent et aux dernières nouvelles, il semblerait qu’une autre union de Dp serait en gestation. Comme si les journalistes étaient condamnés à être éternellement divisés. Après ce tour d’horizon, il faut se demander ce que toutes ces organisations ont pu apporter à leurs membres ? Au fond, en dehors des querelles de personnes et des conflits d’intérêts qui conduisent bien souvent au schisme, difficile de voir clair dans cette grisaille.
F. Kouamé
F. Kouamé
