Les populations de Marcory et le District 6 de la police nationale dirigé par le commissaire Sansan ont fumé le calumet de la paix le samedi 28 septembre 2013, à l’occasion d’une journée de réconciliation organisée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Au terrain du quartier résidentiel de Marcory, le préfet de police d’Abidjan, le commissaire divisionnaire Kouamé Joseph a pris un nouveau départ avec les populations, en les assurant que la police sera toujours disponible pour assurer leur sécurité et celle de leurs biens. «Quand deux personnes se battent, il faut toujours une troisième personne pour les réconcilier. C’est ce rôle que nos partenaires, l’Union européenne, l’ONUCI et le PNUD jouent au quotidien. Ils nous ont suffisamment dotés de moyens pour venir en aide à nos populations. Les griefs que les populations ont exprimés sont dus à la grave crise de confiance qui existe entre elles et la police nationale, mais je prends l’engagement, au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, d’assurer leur protection, de les secourir en tout lieu, en tout temps et à tout moment. Ayez confiance en votre police. Tout ce que nous faisons, c’est dans votre intérêt parce que si vous n’existez pas, il n’y a pas de police», a indiqué le commissaire Kouamé Joseph. En termes de griefs, les populations de Marcory ont déploré l’absence des policiers au moment où elles ont besoin d’elle. «Il y a de plus en plus d’agressions dans notre quartier entre 15h et 19h. Mais quand nous allons au District qui est à quelques mètres de nous, on nous fait savoir que ce n’est pas un commissariat et que nous devons aller dans un commissariat pour porter plainte», a déclaré un habitant de Marcory-résidentiel. A ce sujet, le préfet de police d’Abidjan a expliqué la différence qui existe entre les différentes entités de la police nationale. «Dans la hiérarchie, nous avons la préfecture de police, ensuite le District de police et les commissariats. Le District joue un rôle de coordinateur et c’est sous sa coupe que les commissariats de la zone travaillent, mais en même temps, le District joue le rôle de force d’intervention. Les commissariats ont un effectif réduit, il revient au District de venir en appui aux commissariats pour rétablir l’ordre public quand il y a des manifestations, des mécontentements. Quand il s’agit de procédures, c’est le commissariat qui s’en charge», a rappelé le commissaire Kouamé Joseph. Au nom du Système des Nations Unies, Jean-Claude Tamo a passé en revue les différents appuis apportés aux commissariats du district d’Abidjan, en termes d’équipements et de formation. «La réconciliation entre la police et la population est primordiale et notre action vise à soutenir ce processus», a souligné Claude Tamo. Après le quartier résidentiel, la délégation de la police nationale et du Système des Nations Unies s’est rendue au quartier Anoumabo de Marcory, le dimanche 29 septembre 2013.
Olivier Dion
Olivier Dion