L’abus des boissons énergisantes pourrait conduire à l’arrêt cardiaque du fait de certains composés.
Maurice Djako, agent de communication à Yopougon Ananeraie, consomme en moyenne quatre cannettes de boisson énergisante par jour. Il affirme que cette boisson le tient éveillé, vu qu’il travaille sous pression. Si Maurice en boit pour stimuler son rendement professionnel, des adolescents, filles et garçons, avec qui nous avons échangé, disent consommer de la boisson énergisante juste pour frimer. « Quand nous sommes dans un bar ou dans un maquis, et que nous avons de nombreuses cannettes de boissons énergisantes sur la table, nous sommes respectés.» C’est que, ces boissons non alcoolisées coûtent un peu plus cher que les bouteilles de sucrerie ordinaires.
Par ailleurs, des hommes témoignent utiliser certaines marques, typiquement, avant d’aller au lit avec leur partenaire. Ces boissons, pour la plupart en provenance d’Europe comme indiqué sur l’emballage et disponibles dans les boutiques et grandes surfaces, sont réputées développer la vigilance, améliorer le métabolisme, accroître les performances, renforcer la concentration et la rapidité, et même équilibrer le niveau émotionnel. Sur ces boissons, il est souvent estampillé: « Ne convient pas aux personnes et aux enfants sensibles à la caféine.» Mais combien sont-ils, les buveurs qui lisent les consignes ? « J’aime ces boissons parce qu’elles me donnent du tonus. Je ne prends pas la peine de lire les détails mentionnés sur la cannette avant. C’est l’effet qui m’intéresse le plus », confesse pour sa part M.Djako.
Huit cas d’arrêt cardiaque !
Lors d’une course à pied, le cœur de Brahim, âgé de quinze ans, lâche et l’enfant meurt. Il se trouve qu’avant le départ de la course, le jeune homme avait bu deux ou trois cannettes de boisson énergisante. L’histoire se passe en 2009, au cœur de la France. L’affaire a resurgi dans l’opinion mardi dernier, suite à un rapport rendu public par l’Agence nationale de sécurité sanitaire(Anses) en France. L’agence a étudié 212 dossiers, dans lesquels les boissons énergisantes sont suspectées d’effets indésirables.
Le rapport cite notamment les crises d’épilepsie, les vertiges, les tremblements et l’angoisse. La consommation de ces produits aurait parfois provoqué des arrêts cardiaques. Sur ces 212 dossiers étudiés, l’Anses note huit arrêts cardiaques dont sept mortels. A chaque fois, les victimes avaient consommé en grande quantité une boisson énergisante, donc pleine de caféine, de taurine, de ginseng, de guarana ou de vitamines, avant un gros effort physique.
On retrouve ces mêmes substances dans les boissons énergisantes disponibles sur le marché abidjanais. Il suffit de lire les compositions mentionnées sur les cannettes pour s’en convaincre. Ce qui est mis en cause dans le rapport, c’est l’excès des boissons énergisantes du fait de leur contenu. Or, justement, l‘Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande par exemple d’éviter le ginseng en cas d’hypertension artérielle, pour les enfants et les femmes enceintes. Mettant en garde contre les dangers du guarana, le site de santé guide-protéine.
org explique que « de part son action cardio-vasculaire, le guarana peut présenter un risque ; donc les personnes souffrant de troubles cardio-vasculaires doivent être prudentes et consulter un médecin, avant toute utilisation. » À haute dose, ce produit présenterait les mêmes effets indésirables et dopants que la caféine.
Les boissons énergisantes sont réservées aux adultes. Et pourtant, une étude parue l’année dernière démontre que près de 70% des adolescents en consomment et près de 20% des enfants de trois à dix ans, dans toute l’Europe. A Abidjan, des études ne sont pas encore connues sur le sujet. Toutefois, il est de plus en plus courant de voir des adolescents ingurgiter des boissons énergisantes dans les maquis, sans modération. Alors vigilance !
Par Nesmon DeLaure
Maurice Djako, agent de communication à Yopougon Ananeraie, consomme en moyenne quatre cannettes de boisson énergisante par jour. Il affirme que cette boisson le tient éveillé, vu qu’il travaille sous pression. Si Maurice en boit pour stimuler son rendement professionnel, des adolescents, filles et garçons, avec qui nous avons échangé, disent consommer de la boisson énergisante juste pour frimer. « Quand nous sommes dans un bar ou dans un maquis, et que nous avons de nombreuses cannettes de boissons énergisantes sur la table, nous sommes respectés.» C’est que, ces boissons non alcoolisées coûtent un peu plus cher que les bouteilles de sucrerie ordinaires.
Par ailleurs, des hommes témoignent utiliser certaines marques, typiquement, avant d’aller au lit avec leur partenaire. Ces boissons, pour la plupart en provenance d’Europe comme indiqué sur l’emballage et disponibles dans les boutiques et grandes surfaces, sont réputées développer la vigilance, améliorer le métabolisme, accroître les performances, renforcer la concentration et la rapidité, et même équilibrer le niveau émotionnel. Sur ces boissons, il est souvent estampillé: « Ne convient pas aux personnes et aux enfants sensibles à la caféine.» Mais combien sont-ils, les buveurs qui lisent les consignes ? « J’aime ces boissons parce qu’elles me donnent du tonus. Je ne prends pas la peine de lire les détails mentionnés sur la cannette avant. C’est l’effet qui m’intéresse le plus », confesse pour sa part M.Djako.
Huit cas d’arrêt cardiaque !
Lors d’une course à pied, le cœur de Brahim, âgé de quinze ans, lâche et l’enfant meurt. Il se trouve qu’avant le départ de la course, le jeune homme avait bu deux ou trois cannettes de boisson énergisante. L’histoire se passe en 2009, au cœur de la France. L’affaire a resurgi dans l’opinion mardi dernier, suite à un rapport rendu public par l’Agence nationale de sécurité sanitaire(Anses) en France. L’agence a étudié 212 dossiers, dans lesquels les boissons énergisantes sont suspectées d’effets indésirables.
Le rapport cite notamment les crises d’épilepsie, les vertiges, les tremblements et l’angoisse. La consommation de ces produits aurait parfois provoqué des arrêts cardiaques. Sur ces 212 dossiers étudiés, l’Anses note huit arrêts cardiaques dont sept mortels. A chaque fois, les victimes avaient consommé en grande quantité une boisson énergisante, donc pleine de caféine, de taurine, de ginseng, de guarana ou de vitamines, avant un gros effort physique.
On retrouve ces mêmes substances dans les boissons énergisantes disponibles sur le marché abidjanais. Il suffit de lire les compositions mentionnées sur les cannettes pour s’en convaincre. Ce qui est mis en cause dans le rapport, c’est l’excès des boissons énergisantes du fait de leur contenu. Or, justement, l‘Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande par exemple d’éviter le ginseng en cas d’hypertension artérielle, pour les enfants et les femmes enceintes. Mettant en garde contre les dangers du guarana, le site de santé guide-protéine.
org explique que « de part son action cardio-vasculaire, le guarana peut présenter un risque ; donc les personnes souffrant de troubles cardio-vasculaires doivent être prudentes et consulter un médecin, avant toute utilisation. » À haute dose, ce produit présenterait les mêmes effets indésirables et dopants que la caféine.
Les boissons énergisantes sont réservées aux adultes. Et pourtant, une étude parue l’année dernière démontre que près de 70% des adolescents en consomment et près de 20% des enfants de trois à dix ans, dans toute l’Europe. A Abidjan, des études ne sont pas encore connues sur le sujet. Toutefois, il est de plus en plus courant de voir des adolescents ingurgiter des boissons énergisantes dans les maquis, sans modération. Alors vigilance !
Par Nesmon DeLaure
