Le Directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr) ; Fidèle Sarrasoro, et tous ses partenaires étaient dans la ville côtière de San-Pedro le jeudi dernier. Fidele Sarassoro a procédé au lancement du projet de 10065 artisans confirmés ex combattants et à l’ouverture du bureau régional de sa structure dans la région. Au centre du Rotary club, le Dg de l’Addr a montré la nécessité de faire la paix après la crise post-électorale. «Dans la région du Bas-Sassandra, la fracture sociale est telle qu’aujourd’hui, les communautés se sont tourné le dos. Si désormais, nous sommes tous résolus à tourner la page de cette période sombre de notre histoire, le défi qui s’impose à nous aujourd’hui, est la consolidation de la paix. Cependant, la paix étant une construction collective, il va sans dire que chacun, à son niveau, doit apporter sa pierre à son édification. C’est dans ce contexte que, comme un seul homme et dans un grand élan de solidarité, nous devons unir nos efforts pour mettre la Côte d’Ivoire sur les rails du développement. Cela passe nécessairement par la création d’un environnement sécuritaire garanti», a-t-il dit. Il a aussi ajouté que sa structure vient pour garantir un climat de paix : «La création de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants, le 08 août 2012 par le Président de la République, Sem Alassane Ouattara, répond à tous ces objectifs. En désarmant et démobilisant tous les ex-combattants sur toute l’étendue du territoire national, nous améliorons assurément le climat sécuritaire. Mieux, en leur offrant des opportunités de réintégration dans le tissu socioéconomique ivoirien, nous contribuons au développement de notre pays. Etant donné qu’il n’y a pas de sécurité sans développement et qu’inversement le développement ne peut prendre forme que dans un contexte sécuritaire propice, seule la combinaison de la sécurité et le développement pourrait permettre à la Côte d’Ivoire d’avoir une paix durable. Pour le patron de l’Autorité, quels que soient le camp ou les raisons pour lesquelles les ex-combattants ont pris les armes, l’Addr peut les aider à trouver un emploi durable. « Que vous ayez appartenu à des groupes d’autodéfense, à des milices ou que vous soyez jeunes associés, vous êtes tous des cibles de l’Addr. Le caractère équitable, inclusif et transparent du processus que je pilote prend tout son sens dans la prise en compte de tous les ex-combattants. Je veux quitter l’Addr dans deux ans quand j’aurais accompli ma mission» a relevé Fidèle Sarrassoro. Par la suite, le bureau régional du Bas-Sassandra dirigé par Coulibaly Zoumana a été inauguré et mis à la disposition des ex combattants pour toutes les informations utiles. Le Dg de l’Addr n’a pas manqué d’expliquer le sens de l’ouverture de ce bureau : «En implantant un bureau régional à San Pedro, l’Addr se rapproche davantage de ses cibles de la région du Bas-Sassandra afin de mieux les prendre en compte. Notre volonté est de travailler avec les autorités locales et militaires afin de promouvoir les efforts de désarmement. Pour déposer vos armes, vous devez dorénavant vous référer à ce bureau régional». En marge de cette cérémonie, la délégation de l’Addr a eu une rencontre de concertation avec les leaders d’opinion de la région ensuite avec les ex-combattants qui, à leur tour, ont exposé leurs inquiétudes auxquelles des réponses ont été données. Il s’agit notamment du problème de la stigmatisation de l’ex-combattant, le respect des promesses à eux faites.
Foumséké Coulibaly
Envoyé spécial
Foumséké Coulibaly
Envoyé spécial