La fin du calvaire des étudiants n’est vraiment pas pour demain. L’ouverture des cités universitaires programmée pour le 16 octobre prochain par le gouvernement n’aura pas lieu. Plusieurs raisons cachées par les autorités sont à la base de cet état de fait. Les chambres des résidences à l’université de Cocody souffrent encore d’un manque criant d’équipement. Pas assez de lits et de matelas. Dans certains bâtiments, les armoires sont inexistantes. Mais le gros problème, c’est la plomberie encore défaillante malgré les travaux de réhabilitation qui ont coûté plusieurs millions de nos francs. Soumahoro Kader le directeur du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A) que nous avons tenté en vain de joindre et qui avait annoncé cette date il y a quelques semaines est bien dans l’embarras. Il n’est pas le seul à avoir des soucis. Les responsables du Crou de Bouaké qui gèrent l’université de Korhogo sont concernés. Là bas, la situation est catastrophique. Les travaux de réhabilitation d’un bâtiment logé au lycée Houphouët-Boigny de Korhogo se sont subitement arrêtés. Le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique a arraché ses locaux au ministère de l’Enseignement supérieur pour créer des écoles régionales. A l’université de Bouaké, les cités construites sont sans électricité. De nombreux étudiants sans tuteur dorment dans des amphithéâtres, dans les couloirs, les toilettes et les WC de ces résidences universitaires. Notamment les résidences 3 et 4. D’autres étudiants, en attendant d’être logés ont trouvé refuge à Adja Yaokro, un village situé à proximité de l’université de Bouaké. Mais seulement une épine est sortie de leurs pieds. Dans la mesure où ce village est sans électricité. Ce qui ne leur permet pas de bosser convenablement. On se débrouille comme on peut avec des bougies ou des lampes-tempête. C’est cela la triste réalité qui s’impose à Cissé Bacongo et son département ministériel.
Charles Bédé
Charles Bédé