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Politique Publié le lundi 14 octobre 2013 | Nord-Sud

Efficacité de la société civile - Ce que propose les membres du Raci

Les animateurs du Réseau des amis de la Côte d’Ivoire (Raci) proposent divers moyens de renforcement des capacités de la société civile ivoirienne.


Mamadou Kanigui Soro, député, président du Raci:
«La société civile
a besoin qu’on lui
tende la main»
«La société civile n’a pas démissionné. Mais, il appartient à l’Exécutif de l’associer au processus de prise de décisions, notamment de réconciliation nationale. Le gouvernement ivoirien, dans le cadre du dialogue, devait également ouvrir un cadre qui lui permette d’écouter la société civile sur les sujets qui engagent la vie de la nation. Cela permettrait d’amener les leaders politiques à comprendre que la réconciliation des Ivoiriens ne dépend pas seulement de leur bonne volonté. La société civile s’organise, fait ce qu’elle peut, mais a besoin tout simplement qu’on lui tende la main.»

Sylla Soualio, maire de Tiassalé,
vice-président du Raci:
«Il faut l’impliquer
dans toutes les prises
de décision»
«Elle doit être impliquée dans toutes les prises de décision. La société civile doit être affranchie des intérêts politiques. Au Raci, par exemple, même si nous nous sentons proches du Président Ouattara, nous ne devons pas taire les dérapages, s’il nous arrive d’en constater.»

Fobeh Soro, député maire de Niofoin:
«Quand on n’a pas les moyens, on ne crée pas une Ong»
«Ce que la société civile doit éviter, c’est d’attendre que les partis politiques se prononcent sur un sujet pour y adhérer automatiquement. Ce n’est pas acceptable. Et c’est regrettable que certaines organisations évoquent le manque de moyens pour se laisser inféoder par les politiques. Quand on décide de créer une structure de la société civile, on doit se donner les moyens de le faire et non attendre les moyens de quelqu’un d’autre. Quand on n’a pas ces moyens, il faut s’abstenir de créer une Ong. Vous ne pouvez pas recevoir les moyens de la part de quelqu’un et refuser qu’il vous dicte ses lois».

l Sékongo Siriki,
chef de service à la mairie de M’Bengué:
«Que les autorités
améliorent leur
gouvernance»
«Pour donner plus de force à la société civile, il faut que les politiques s’abstiennent de la manipuler. Parce que des hommes intègres, capables de résister à ces politiques, sont rares en Côte d’Ivoire, pour ne pas dire qu’il n’y en a pas. Et tant que les gouvernants ne changent pas leur manière de gouverner, pour que la majorité de la population mange à sa faim, nous serons toujours soumis aux desiderata des politiciens, à la corruption dont ils sont eux-mêmes les précurseurs. Pour la simple raison que quand on n’a rien, on est obligé de se soumettre à celui qui vous donne à manger.»

l Mme Konaté, née
Ouattara Ramata,
membre de l’Ong Csiff:
«Les Ong doivent inspirer confiance …»
«Tant qu’il n’y aura pas de société civile vraie en Côte d’Ivoire, les maux qui minent le pays seront toujours déplacés. Tout simplement parce que ces Ong ne pourront jamais dire la vérité aux dirigeants. La question des moyens est un prétexte. Car, pour créer une association de la société civile, il faut d’abord aimer le thème qu’on a choisi. Et surtout se donner les moyens pour ne pas être greffé aux politiques, en cherchant par exemple des partenaires internationaux. Il faut leur montrer notre crédibilité. Ainsi, ils nous accompagneront. Mais quand ils sentent que vous êtes à la solde d’un parti politique, ils se méfient».

l Bagaté Ben Assane,
consultant en gouvernance et consolidation de la paix:
«Se focaliser sur les objectifs et non les intérêts»
«Pour s’affranchir de toutes les pesanteurs, la société civile doit se focaliser sur ses objectifs. Faire en sorte qu’il y ait une sensibilisation au niveau national en matière de corruption; par exemple. Mais dans le cas de la corruption, nos politiques doivent aussi prendre le devant. Cela a déjà commencé avec le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités dirigé par Méïté Sindou, qui fait un travail remarquable. Mais, il faut aller au-delà de la sensibilisation. Il faut que le phénomène soit réprimé. Tant qu’il n’y aura pas de sanction, la corruption ne finira pas parce que la moitié de la population vie de ce fléau.»

Propos recueillis par Ténin Bè Ousmane
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