Dans un livre intitulé "l’île dévorée", l’écrivain ivoirien Hilaire Kobéna dénonce les tares sociales dues à ce qu’il qualifie d’"érosion des mentalités" en utilisant la métaphore de l’érosion côtière en tant que catastrophe naturelle.
L’auteur dépeint les vices et les incohérences de la société africaine en générale et ivoirienne en particulier.
Hilaire Kobéna déplore l’attitude de la classe dirigeante plus "préoccupée à s’entredéchirer" qu’elle perd de vue les problèmes essentiels auxquels sont exposées les populations.
Dans le roman de 132 pages, édité en Mai 2013 par "Les éditions Balafons", Hilaire Kobéna, s’attaque aux solutions inadaptées proposées par certains gouvernements quand surviennent des drames surtout liés à l’environnement.
Très souvent, lorsque les populations sont exposées à l’érosion, on les déguerpit pour les relocaliser, sans toutefois apporter une réponse appropriée pour endiguer le problème à long terme. Parce qu’au fur et à mesure, la mer avance et engloutit le territoire de la localité.
"Aujourd’hui, les trois quarts du village de Lahou Kpanda (une île située à plus de 152 km au Sud-ouest d’Abidjan dont il est originaire) se trouvent dans la mer" s’indigne l’écrivain.
"Adieu ! Île de mon enfance ! Adieu, Bill-Wharf-la-Résistante ! C’en est fini pour toi, nous n’avons rien pu faire pour te sauver.." regrette l’auteur à la page 123 de l’œuvre.
Dans un entretien accordé à l’APA, il révèle que le territoire de cette île de notoriété, est immergé avec plus de 200 mètres de la localité "bouffés" par l’océan avec "ses cocotiers et ses plages".
Toutefois, M. Kobéna estime que ce problème était commun aux pays africains qui ont une ouverture sur la mer. "Il s’agit donc d’attirer l’attention des autorités sur un phénomène proche de nous, mais auquel on n’accorde pas assez d’intérêts", explique-t- il.
Par cette image saisissante d’un territoire en proie à la fougue d’un "ennemi" aussi déterminé qu’est la mer, l’auteur espère retenir "l’attention des élus et cadres des régions du littoral pour qu’ils mettent fin à leur égo, leur mésentente, et leur querelle afin de s’unir et combattre ensemble les drames que vivent leurs parents".
"L’île dévorée", c’est, également, une invite à la cohésion entre les peuples d’un pays, une exhortation à la tolérance et au vivre ensemble sur un même territoire, en dépit des différences culturelles, ethniques, raciales, religieuses et politiques.
" Il est grand temps que les gens comprennent que nous sommes des frères malgré toutes nos différences", soutient l’écrivain.
C’est également l’histoire de l’"amour interdit" qui triomphe de toutes les vicissitudes, qui y est relaté. "En deux années de relation interdite, nous avons vécu notre idylle dans un environnement conflictuel et malsain", relate l’auteur à la Page 12.
D’autres morceaux choisis à la même séquence de l’œuvre se veulent plus percutants notamment "notre intransigeance ne fera que nous perdre, et toute la région du Valdéron avec nous".
"Nous espérons que notre cris de détresse sera entendu afin que soient rapidement trouvées les réponses idoines pour une meilleure protection de nos terres qui disparaissent sous les eaux" souhaite Hilaire Kobéna, qui sollicite toutes les forces "dans la lutte contre l’érosion marine".
Des études soutiennent que les menaces qui pèsent sur le littoral ivoirien sont dues en général, à une prise en compte insuffisante de l’évolution des risques.
Ces mêmes études indiquent que La côte sablonneuse de la localité de Grand-Lahou connaît une vitesse de recul de sept mètre par an pendant que les autres territoires sur les côtes ivoiriennes perdent deux mètres de leur superficie chaque année.
Originaire de Grand Lahou (152 km au Sud-ouest d’Abidjan) et de Koun-Fao (320 km au Nord- est d’Abidjan), l’écrivain, Hilaire Kobéna, 42 ans, est enseignant de Lettres et spécialiste de la Gestion des Ressources Humaines dans les Fonctions publiques africaines.
JBK/hs/ls/APA
L’auteur dépeint les vices et les incohérences de la société africaine en générale et ivoirienne en particulier.
Hilaire Kobéna déplore l’attitude de la classe dirigeante plus "préoccupée à s’entredéchirer" qu’elle perd de vue les problèmes essentiels auxquels sont exposées les populations.
Dans le roman de 132 pages, édité en Mai 2013 par "Les éditions Balafons", Hilaire Kobéna, s’attaque aux solutions inadaptées proposées par certains gouvernements quand surviennent des drames surtout liés à l’environnement.
Très souvent, lorsque les populations sont exposées à l’érosion, on les déguerpit pour les relocaliser, sans toutefois apporter une réponse appropriée pour endiguer le problème à long terme. Parce qu’au fur et à mesure, la mer avance et engloutit le territoire de la localité.
"Aujourd’hui, les trois quarts du village de Lahou Kpanda (une île située à plus de 152 km au Sud-ouest d’Abidjan dont il est originaire) se trouvent dans la mer" s’indigne l’écrivain.
"Adieu ! Île de mon enfance ! Adieu, Bill-Wharf-la-Résistante ! C’en est fini pour toi, nous n’avons rien pu faire pour te sauver.." regrette l’auteur à la page 123 de l’œuvre.
Dans un entretien accordé à l’APA, il révèle que le territoire de cette île de notoriété, est immergé avec plus de 200 mètres de la localité "bouffés" par l’océan avec "ses cocotiers et ses plages".
Toutefois, M. Kobéna estime que ce problème était commun aux pays africains qui ont une ouverture sur la mer. "Il s’agit donc d’attirer l’attention des autorités sur un phénomène proche de nous, mais auquel on n’accorde pas assez d’intérêts", explique-t- il.
Par cette image saisissante d’un territoire en proie à la fougue d’un "ennemi" aussi déterminé qu’est la mer, l’auteur espère retenir "l’attention des élus et cadres des régions du littoral pour qu’ils mettent fin à leur égo, leur mésentente, et leur querelle afin de s’unir et combattre ensemble les drames que vivent leurs parents".
"L’île dévorée", c’est, également, une invite à la cohésion entre les peuples d’un pays, une exhortation à la tolérance et au vivre ensemble sur un même territoire, en dépit des différences culturelles, ethniques, raciales, religieuses et politiques.
" Il est grand temps que les gens comprennent que nous sommes des frères malgré toutes nos différences", soutient l’écrivain.
C’est également l’histoire de l’"amour interdit" qui triomphe de toutes les vicissitudes, qui y est relaté. "En deux années de relation interdite, nous avons vécu notre idylle dans un environnement conflictuel et malsain", relate l’auteur à la Page 12.
D’autres morceaux choisis à la même séquence de l’œuvre se veulent plus percutants notamment "notre intransigeance ne fera que nous perdre, et toute la région du Valdéron avec nous".
"Nous espérons que notre cris de détresse sera entendu afin que soient rapidement trouvées les réponses idoines pour une meilleure protection de nos terres qui disparaissent sous les eaux" souhaite Hilaire Kobéna, qui sollicite toutes les forces "dans la lutte contre l’érosion marine".
Des études soutiennent que les menaces qui pèsent sur le littoral ivoirien sont dues en général, à une prise en compte insuffisante de l’évolution des risques.
Ces mêmes études indiquent que La côte sablonneuse de la localité de Grand-Lahou connaît une vitesse de recul de sept mètre par an pendant que les autres territoires sur les côtes ivoiriennes perdent deux mètres de leur superficie chaque année.
Originaire de Grand Lahou (152 km au Sud-ouest d’Abidjan) et de Koun-Fao (320 km au Nord- est d’Abidjan), l’écrivain, Hilaire Kobéna, 42 ans, est enseignant de Lettres et spécialiste de la Gestion des Ressources Humaines dans les Fonctions publiques africaines.
JBK/hs/ls/APA