Contrairement aux apparences, les deux régions que le Président Alassane Ouattara visite, du 25 novembre au 1er décembre, sont loin d’être mieux loties que les autres, sinistrées.
Aucune visite ne sera de tout repos pour Alassane Ouattara. Avant et après son déplacement, le Président doit trouver des solutions pour les régions du Gbêkê et du Bélier qu’il va sillonner du 25 novembre au 1er novembre prochain. C’est que, à l’instar des districts des Montagnes, du Zanzan et des Savanes déjà visités, les deux grandes régions du centre du pays qui attendent le chef de l’Etat, sont tout aussi sinistrées, si l’on en croit les populations. Et, comme partout ailleurs, ce sont les mêmes problèmes qui se posent, parce que pendant une décennie, aucun investissement n’y a été réalisé. «Tout a été pratiquement détruit à Bouaké, les infrastructures socio-économiques, tous les outils de production ont souffert de la crise», a confié, dans une interview qu’il a accordée, mercredi, au Nouveau Réveil, le préfet de Bouaké, Aka Konin. Il ne croit pas si bien dire. La capitale de la Paix, deuxième poumon économique de la Côte d’Ivoire avant la crise du 19 septembre 2002, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Parce qu’elle était le fief de l’ex-rébellion des ex-Forces nouvelles, l’ancien régime a fait tout ce qui était en son pouvoir pour punir cette ville, pourtant déjà suffisamment éprouvée par la guerre. Aucune route n’a donc été construite ou réhabilitée. Pendant dix ans, aucune infrastructure sanitaire n’y a été construite ou réhabilitée, aucune pompe ou château d’eau n’a été réparée ou construite dans cette région, laissée donc à l’abandon. Les entreprises qui y étaient implantées ont toutes mis la clé sous le paillasson. En gros, c’est une région du Gbêkê complètement sinistrée qui devrait accueillir le président de la République. Mais, comme d’habitude, Alassane Ouattara qui sait globalement dans quel état se trouve le pays, a donné de fermes instructions à ses collaborateurs, pour la réalisation ou la remise à niveau de certaines infrastructures, avant cette visite. En tête des chantiers à réaliser, en attendant les doléances des populations, les routes, les installations de fourniture d’eau et d’électricité. Et, ce qui vaut pour le Gbêkê vaut dans une certaine mesure pour la région du Bélier. Car en dehors de la capitale politique, Yamoussoukro, les autres départements sont dans le même état de délabrement que ceux du Gbêkê. Au nombre de ceux-ci, les départements de Sakassou, de Toumodi et de Dimbokro, etc. Quoiqu’ils étaient dans la «Côte d’Ivoire utile», selon l’ancien président, Laurent Gbagbo, aucun investissement sérieux n’y a été réalisé. Mais, selon nos informations, le Président Ouattara, à qui des plaintes ont été remontées au sujet de certaines infrastructures trop mal réalisées, aurait décidé de jeter un regard plus rigoureux sur les chantiers ouverts dans le cadre des préparatifs de son voyage. Il devrait donc prendre le temps de se rendre dans tous les recoins des localités visitées, tout en s’assurant que les routes, les pompes, les châteaux d’eau ont été réhabilités ou construits dans les règles de l’art.
Les cadres, principaux atouts de cette région, sont pour leur part, pleinement mobilisés pour que la visite soit un succès. «Nous ferons mieux que les autres régions où le président s’est déjà rendu», avait promis, le 1er octobre dernier, l’ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, au terme d’une séance de travail entre le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et les cadres des deux régions à visiter.
Marc Dossa
Aucune visite ne sera de tout repos pour Alassane Ouattara. Avant et après son déplacement, le Président doit trouver des solutions pour les régions du Gbêkê et du Bélier qu’il va sillonner du 25 novembre au 1er novembre prochain. C’est que, à l’instar des districts des Montagnes, du Zanzan et des Savanes déjà visités, les deux grandes régions du centre du pays qui attendent le chef de l’Etat, sont tout aussi sinistrées, si l’on en croit les populations. Et, comme partout ailleurs, ce sont les mêmes problèmes qui se posent, parce que pendant une décennie, aucun investissement n’y a été réalisé. «Tout a été pratiquement détruit à Bouaké, les infrastructures socio-économiques, tous les outils de production ont souffert de la crise», a confié, dans une interview qu’il a accordée, mercredi, au Nouveau Réveil, le préfet de Bouaké, Aka Konin. Il ne croit pas si bien dire. La capitale de la Paix, deuxième poumon économique de la Côte d’Ivoire avant la crise du 19 septembre 2002, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Parce qu’elle était le fief de l’ex-rébellion des ex-Forces nouvelles, l’ancien régime a fait tout ce qui était en son pouvoir pour punir cette ville, pourtant déjà suffisamment éprouvée par la guerre. Aucune route n’a donc été construite ou réhabilitée. Pendant dix ans, aucune infrastructure sanitaire n’y a été construite ou réhabilitée, aucune pompe ou château d’eau n’a été réparée ou construite dans cette région, laissée donc à l’abandon. Les entreprises qui y étaient implantées ont toutes mis la clé sous le paillasson. En gros, c’est une région du Gbêkê complètement sinistrée qui devrait accueillir le président de la République. Mais, comme d’habitude, Alassane Ouattara qui sait globalement dans quel état se trouve le pays, a donné de fermes instructions à ses collaborateurs, pour la réalisation ou la remise à niveau de certaines infrastructures, avant cette visite. En tête des chantiers à réaliser, en attendant les doléances des populations, les routes, les installations de fourniture d’eau et d’électricité. Et, ce qui vaut pour le Gbêkê vaut dans une certaine mesure pour la région du Bélier. Car en dehors de la capitale politique, Yamoussoukro, les autres départements sont dans le même état de délabrement que ceux du Gbêkê. Au nombre de ceux-ci, les départements de Sakassou, de Toumodi et de Dimbokro, etc. Quoiqu’ils étaient dans la «Côte d’Ivoire utile», selon l’ancien président, Laurent Gbagbo, aucun investissement sérieux n’y a été réalisé. Mais, selon nos informations, le Président Ouattara, à qui des plaintes ont été remontées au sujet de certaines infrastructures trop mal réalisées, aurait décidé de jeter un regard plus rigoureux sur les chantiers ouverts dans le cadre des préparatifs de son voyage. Il devrait donc prendre le temps de se rendre dans tous les recoins des localités visitées, tout en s’assurant que les routes, les pompes, les châteaux d’eau ont été réhabilités ou construits dans les règles de l’art.
Les cadres, principaux atouts de cette région, sont pour leur part, pleinement mobilisés pour que la visite soit un succès. «Nous ferons mieux que les autres régions où le président s’est déjà rendu», avait promis, le 1er octobre dernier, l’ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, au terme d’une séance de travail entre le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et les cadres des deux régions à visiter.
Marc Dossa