Les journalistes participent-ils à la réconciliation nationale à travers leurs écrits ?
On peut l’apprécier à travers les indexations du Conseil national de la presse (Ndlr : Cnp). Au regard de ces indexations, il y a un pas qui a été fait. Parce que lorsqu’on part de la période postélectorale à ce jour, il y a des changements. Quand on sait qu’au lendemain de la crise, il y avait pas mal de journaux virulents. Ainsi à la suite des interpellations du Cnp, des appels et des communiqués, quelquefois des sanctions relativement à des fautes assez graves, nous avons constaté une tendance baissière. De plus en plus, les journaux contribuent à la réconciliation.
Qu’entendez-vous par là ?
Pour nous Cnp, nous pensons que la contribution des journaux à la réconciliation devrait s’entendre par le respect des règles professionnelles. Parce que si le journaliste écrit conformément à ces règles, il n’y a pas de raison que dans sa façon de rendre son papier il ne contribue pas à la cohésion sociale. Et ce sera un angle professionnel qu’il choisira pour écrire son texte. Si le journaliste rapporte un fait tel que produit et le sépare du commentaire, il ne peut qu’être professionnel.
Si c’est un homme politique qui tient le propos incendiaire et que le journaliste le reprend, est-il moins professionnel que cela ?
Nous sommes tout à fait d’accord que cela constitue une violation des règles professionnelles. Le journaliste n’est pas le porte-voix de l’homme politique. Il récupère le discours politique et le traite à la lumière des règles de sa profession. Il ne devrait pas relayer systématiquement et automatiquement le discours politique. Il doit l’atténuer. Il peut, au regard de la loi, faire des coupes, de sorte que ce discours n’heurte pas la conscience collective.
Pensez-vous que les récentes actions du Cnp (fermeture d’entreprises de presse, suspension de journaux, etc.) ont-elles contribué à l’amélioration du contenu que vous évoquiez ?
Oui. Les objectifs que nous nous sommes fixés à travers cette mission d’évaluation de la gouvernance économique des entreprises de presse sont de rendre les organes beaucoup plus indépendants. Qu’ils ne dépendent plus du politique. Et nous sommes lancés. Est-ce que ces actions ont permis à des entreprises de se départir des chapelles politiques ? Nous n’en savons rien. Mais, nous sommes convaincus que si la convention collective est appliquée entièrement, si le journaliste est pris en compte, ne serait-ce que pour ce qui concerne ses besoins vitaux et ses conditions de travail, nous sommes certains qu’on constatera cette scission entre le politique et la profession. C’est l’objectif que le Cnp se donne. Par conséquent, ce n’est pas évident que nous l’atteignons du jour au lendemain. Nous avons commencé et nous y croyons.
Réalisé par SA
On peut l’apprécier à travers les indexations du Conseil national de la presse (Ndlr : Cnp). Au regard de ces indexations, il y a un pas qui a été fait. Parce que lorsqu’on part de la période postélectorale à ce jour, il y a des changements. Quand on sait qu’au lendemain de la crise, il y avait pas mal de journaux virulents. Ainsi à la suite des interpellations du Cnp, des appels et des communiqués, quelquefois des sanctions relativement à des fautes assez graves, nous avons constaté une tendance baissière. De plus en plus, les journaux contribuent à la réconciliation.
Qu’entendez-vous par là ?
Pour nous Cnp, nous pensons que la contribution des journaux à la réconciliation devrait s’entendre par le respect des règles professionnelles. Parce que si le journaliste écrit conformément à ces règles, il n’y a pas de raison que dans sa façon de rendre son papier il ne contribue pas à la cohésion sociale. Et ce sera un angle professionnel qu’il choisira pour écrire son texte. Si le journaliste rapporte un fait tel que produit et le sépare du commentaire, il ne peut qu’être professionnel.
Si c’est un homme politique qui tient le propos incendiaire et que le journaliste le reprend, est-il moins professionnel que cela ?
Nous sommes tout à fait d’accord que cela constitue une violation des règles professionnelles. Le journaliste n’est pas le porte-voix de l’homme politique. Il récupère le discours politique et le traite à la lumière des règles de sa profession. Il ne devrait pas relayer systématiquement et automatiquement le discours politique. Il doit l’atténuer. Il peut, au regard de la loi, faire des coupes, de sorte que ce discours n’heurte pas la conscience collective.
Pensez-vous que les récentes actions du Cnp (fermeture d’entreprises de presse, suspension de journaux, etc.) ont-elles contribué à l’amélioration du contenu que vous évoquiez ?
Oui. Les objectifs que nous nous sommes fixés à travers cette mission d’évaluation de la gouvernance économique des entreprises de presse sont de rendre les organes beaucoup plus indépendants. Qu’ils ne dépendent plus du politique. Et nous sommes lancés. Est-ce que ces actions ont permis à des entreprises de se départir des chapelles politiques ? Nous n’en savons rien. Mais, nous sommes convaincus que si la convention collective est appliquée entièrement, si le journaliste est pris en compte, ne serait-ce que pour ce qui concerne ses besoins vitaux et ses conditions de travail, nous sommes certains qu’on constatera cette scission entre le politique et la profession. C’est l’objectif que le Cnp se donne. Par conséquent, ce n’est pas évident que nous l’atteignons du jour au lendemain. Nous avons commencé et nous y croyons.
Réalisé par SA