21 octobre 2003-21 octobre 2013. Cela fait exactement dix ans que le correspondant de Radio France internationale (RFI) à Abidjan Jean Helene de son vrai nom Christian Baldensperger a été tué devant la Direction générale de la police au Plateau. A l’initiative de la ministre de la Communication Mme Affoussiata Bamba-Lamine, il a été décoré à titre posthume par la Grance chancelière le lundi 21 octobre 2013 au siège de l’Institution à Cocody.
«Monsieur Christian Baldensperger, au nom du Président de la République, nous vous faisons officier de l’ordre national à titre posthume et nous remettons à votre famille les insignes de votre grade». La Grande chancelière a tenu ces propos avant de remettre la décoration de Jean Helene à son frère Thierry Baldensperger et ce en présence de l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, de la présidente directrice générale (Pdg) de Radio France Monde Marie Saragosse et des présidents des organes de régulation de la presse ivoirienne. Dans son discours, Mme Dagri Diabaté a fait remarquer que Jean Helene n’était ni arbitre, ni juge, mais un catalyseur qui donnait la parole aux différentes parties aux conflits et qui s’est toujours mis au dessus de la mêlée. « Que la facilité de tuer ne l’emporte pas sur la liberté d’informer », a recommandé la Grande Chancelière. Thierry Baldensperger, le frère du confrère de Rfi s’est réjoui de cette distinction avant de signaler que Jean Helene a toujours considéré l’Afrique comme sa patrie. Il a dédié la distinction de son frère à toutes les personnes qui ont perdu un être cher en Côte d’Ivoire. Quand à la PDG de Radio France Monde, Mme Marie Christine Saragosse, elle s’est félicitée de la distinction qui constitue « une démarche d’apaisement ».
Les conseils de Mme Affoussiata Bamba-Lamine
La ministre de la Communication estime que Jean Helene a été tué à cause de son attachement à la liberté et sa détermination à mettre la liberté d’expression au service de la vérité. Elle a dit donc avoir initié cette cérémonie pour non seulement rendre hommage au ‘‘combattant intrépide’’ qui a contribué à l’avènement d’une Côte d’Ivoire libre et démocratique, mais également pour témoigner la solidarité du gouvernement ivoirien à la famille biologique du défunt, à sa famille de RFI et également à l’ensemble des professionnels de la communication. « Si l’objectif des coups de feu tirés à bout portant contre Jean Hélène était de tuer la liberté d’informer, notre présence massive dans cette salle de la Grande Chancellerie, à cette cérémonie commémorative, atteste bien de l’échec de ce projet funeste. On a tué Jean Hélène, mais on n’a pas pu assassiner l’aspiration à la liberté si fermement chevillée au corps de tout démocrate. En effet, la démocratie est toujours plus forte que le fanatisme, et nos valeurs ne doivent jamais plier devant le malheur, si grand soit-il. « Gloire aux pays où l’on parle, honte aux pays où l’on se tait », disait Clemenceau. Le courage et l’opiniâtreté de Jean Hélène n’ont pas été vains : la Côte d’Ivoire a vécu, en dépit du fait qu’à l’époque de son assassinat, les journalistes et les citoyens ordinaires dont les opinions étaient différentes des thèses officielles, se voyaient contraints au silence ou à la clandestinité », a souligné Mme Affoussiata Bamba Lamine. Qui a fait remarquer que les journalistes de la presse nationale et internationale exercent aujourd’hui en Côte d’Ivoire leurs activités sans aucune entrave et sans aucun souci pour leur intégrité physique. Pleurs, sanglots, soupirs… Les larmes étaient au rendez-vous. C’est pourquoi Affoussiata Bamba a souhaité que la cérémonie ne soit pas triste, mais soit une occasion de revisiter le passé récent de la Côte d’Ivoire, d’en méditer les leçons, et d’honorer la mémoire de toutes les victimes de la haine et de l’intolérance. « Puissions-nous retirer de ces souvenirs émus, les ferments d’un engagement résolu pour que de pareilles atrocités ne soient plus jamais commises ni en Côte d’Ivoire ni partout ailleurs dans le monde », a-t-elle conseillé.
Pourquoi Jean Hélène a été tué
Présent à la cérémonie, un groupe de jeunes regroupés au sein de ‘‘l’organisation internationale Jean Hélène pour la sauvegarde de la démocratie, de la légalité et de la paix’’ a par la voix de leur vice-président Konaté Ynoussou Bantié indiqué que Jean Helene a été tué pour avoir défendu leurs causes. « Nous étions dans les ‘‘grins’’ (Espace de causerie) à Abobo. Suite à une dénonciation calomnieuse les services de sécurité ont raflé 11 de nos camarades qui ont été conduits au sous-sol de la direction de la police. Nous avons informé Jean Hélène qui à son tour à fait passer l’information de notre arrestation sur Rfi. Il est allé à la direction générale de la police le jour qui a coïncidé avec notre libération. Il a reçu deux coups de balles », a-t-il témoigné.
Touré Abdoulaye
«Monsieur Christian Baldensperger, au nom du Président de la République, nous vous faisons officier de l’ordre national à titre posthume et nous remettons à votre famille les insignes de votre grade». La Grande chancelière a tenu ces propos avant de remettre la décoration de Jean Helene à son frère Thierry Baldensperger et ce en présence de l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, de la présidente directrice générale (Pdg) de Radio France Monde Marie Saragosse et des présidents des organes de régulation de la presse ivoirienne. Dans son discours, Mme Dagri Diabaté a fait remarquer que Jean Helene n’était ni arbitre, ni juge, mais un catalyseur qui donnait la parole aux différentes parties aux conflits et qui s’est toujours mis au dessus de la mêlée. « Que la facilité de tuer ne l’emporte pas sur la liberté d’informer », a recommandé la Grande Chancelière. Thierry Baldensperger, le frère du confrère de Rfi s’est réjoui de cette distinction avant de signaler que Jean Helene a toujours considéré l’Afrique comme sa patrie. Il a dédié la distinction de son frère à toutes les personnes qui ont perdu un être cher en Côte d’Ivoire. Quand à la PDG de Radio France Monde, Mme Marie Christine Saragosse, elle s’est félicitée de la distinction qui constitue « une démarche d’apaisement ».
Les conseils de Mme Affoussiata Bamba-Lamine
La ministre de la Communication estime que Jean Helene a été tué à cause de son attachement à la liberté et sa détermination à mettre la liberté d’expression au service de la vérité. Elle a dit donc avoir initié cette cérémonie pour non seulement rendre hommage au ‘‘combattant intrépide’’ qui a contribué à l’avènement d’une Côte d’Ivoire libre et démocratique, mais également pour témoigner la solidarité du gouvernement ivoirien à la famille biologique du défunt, à sa famille de RFI et également à l’ensemble des professionnels de la communication. « Si l’objectif des coups de feu tirés à bout portant contre Jean Hélène était de tuer la liberté d’informer, notre présence massive dans cette salle de la Grande Chancellerie, à cette cérémonie commémorative, atteste bien de l’échec de ce projet funeste. On a tué Jean Hélène, mais on n’a pas pu assassiner l’aspiration à la liberté si fermement chevillée au corps de tout démocrate. En effet, la démocratie est toujours plus forte que le fanatisme, et nos valeurs ne doivent jamais plier devant le malheur, si grand soit-il. « Gloire aux pays où l’on parle, honte aux pays où l’on se tait », disait Clemenceau. Le courage et l’opiniâtreté de Jean Hélène n’ont pas été vains : la Côte d’Ivoire a vécu, en dépit du fait qu’à l’époque de son assassinat, les journalistes et les citoyens ordinaires dont les opinions étaient différentes des thèses officielles, se voyaient contraints au silence ou à la clandestinité », a souligné Mme Affoussiata Bamba Lamine. Qui a fait remarquer que les journalistes de la presse nationale et internationale exercent aujourd’hui en Côte d’Ivoire leurs activités sans aucune entrave et sans aucun souci pour leur intégrité physique. Pleurs, sanglots, soupirs… Les larmes étaient au rendez-vous. C’est pourquoi Affoussiata Bamba a souhaité que la cérémonie ne soit pas triste, mais soit une occasion de revisiter le passé récent de la Côte d’Ivoire, d’en méditer les leçons, et d’honorer la mémoire de toutes les victimes de la haine et de l’intolérance. « Puissions-nous retirer de ces souvenirs émus, les ferments d’un engagement résolu pour que de pareilles atrocités ne soient plus jamais commises ni en Côte d’Ivoire ni partout ailleurs dans le monde », a-t-elle conseillé.
Pourquoi Jean Hélène a été tué
Présent à la cérémonie, un groupe de jeunes regroupés au sein de ‘‘l’organisation internationale Jean Hélène pour la sauvegarde de la démocratie, de la légalité et de la paix’’ a par la voix de leur vice-président Konaté Ynoussou Bantié indiqué que Jean Helene a été tué pour avoir défendu leurs causes. « Nous étions dans les ‘‘grins’’ (Espace de causerie) à Abobo. Suite à une dénonciation calomnieuse les services de sécurité ont raflé 11 de nos camarades qui ont été conduits au sous-sol de la direction de la police. Nous avons informé Jean Hélène qui à son tour à fait passer l’information de notre arrestation sur Rfi. Il est allé à la direction générale de la police le jour qui a coïncidé avec notre libération. Il a reçu deux coups de balles », a-t-il témoigné.
Touré Abdoulaye