Reçue par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) dans le cadre de ‘’Les rendez-vous de la Maison de la presse’’, la directrice générale du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Irène Vieira veut faire de la rémunération sur la copie privée une priorité pour que la prise du décret soit une réalité en conformité avec la Loi n°96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes.
«2014 sera l’année de la bataille de la copie privée. Ça passe ou ça casse», a-t-elle fait entendre le 24 octobre à la Maison de la Presse située au Plateau.
Se réferant au Bureau burkinabè du droit d’auteur (Bbda), Irène Vieira a dit ne pas comprendre pourquoi la Côte d’Ivoire ne peut pas – comme au Burkina Faso – appliquer les droits sur la copie privée. Ce qui est un manque à gagner pour les artistes en Côte d’Ivoire, a regretté Irène Vieira qui est intervenue sur le thème «Quelles politiques sociales pour les artistes ivoiriens?».
Présentant la politique sociale comme un terme générique qui désigne «des mesures politiques visant explicitement à influencer la situation de vie des individus», la directrice générale du Burida a indiqué que la création d’une structure autonome [pour la prise en charge des actions sociales en faveur des associés] à la charte du Burida prévue par l’article 32 du décret N°2008-357 du 20 Novembre 2008 portant réforme du Burida «n’a jamais été effectivement mise en place».
Si en 1999, rappelle Irène Vieira, les autorités voulaient créer une mutuelle, celle-ci a fermé deux ans plus tard avec pour conséquence une grosse dette contractée par le Burida. «Le Burida est en faillite depuis 1999 et fait ce qu’il peut. Les Directeurs généraux géraient au cas par cas les problèmes. Ce qui a perturbé et continue de perturber l’environnement du Burida. Nous sommes obligés de puiser dans nos caisses pour faire du social sinon l’environnement y sera perturbé…La quasi-totalité des troubles trouvent là ses sources», a témoigné Irène Vieira qui a été à la tête du Burida de 2002 à 2006 et est à nouveau aux commandes depuis septembre 2011.
Société de gestion collective du droit d’auteurs et des droits voisins, le Burida «est presqu’une caisse de solidarité». «La solution – peut-être que l’Etat ne l’a pas – il faut qu’on se batte pour la copie privée», a conseillé Irène Vieira qui invite les 5006 sociétaires du Burida à se doter d’une convention collective adaptée à leurs droits pour ne pas «être à la merci» de tout.
Pour palier ces insuffisances et mettre en place «un véritable service de gestion des questions sociales», Jules Alexandre Kouakou – un expert a été commis par le Comité de Gestion présidé par Léonard Groguhet «aux fins de réaliser une étude en vue de doter le Burida d’un manuel de politique sociale».
Selon une enquête qui a été réalisée auprès d’un échantillon de membres associés, les actions sociales retenues en fonction des besoins en matière sociale sont la couverture médicale (une fréquence de 54%), la subvention à la création et à la promotion des œuvres, la formation, la pension de retraite, l’assistance décès / Individuel accident.
Au titre de la couverture médicale, ce sont près de 200 associés qui «ont manifesté leur intérêt» pour la convention d’assurance signée le 9 octobre dernier.
«En attendant que l’Etat ne prenne le relais», a souhaité Irène Vieira, les sommes accordées aux sociétaires concernent le sponsoring (environs 39 millions de Fcfa), l’aide à la création et à la promotion culturelle (37 300 000 FCFA) – allouée sous forme de prêt, sans intérêt, à différents requérants (37) membres du Burida ; l’assurance décès (500 millions de Fcfa), etc. Concernant la pension de retraite dont bénéficient 34 membres sociétaires et comportant «beaucoup de difficultés», Irène Vieira entend déléguer sa gestion à un assureur ou à un organisme privée «pour la gérer au mieux».
Par ‘’Les rendez-vous de la Maison de la presse’’, Moussa Traoré dit MT – président de l’Unjci prévoit créer un espace privilégié de rencontre avec toutes les autorités et membres du gouvernement.
Saydoo Koné
«2014 sera l’année de la bataille de la copie privée. Ça passe ou ça casse», a-t-elle fait entendre le 24 octobre à la Maison de la Presse située au Plateau.
Se réferant au Bureau burkinabè du droit d’auteur (Bbda), Irène Vieira a dit ne pas comprendre pourquoi la Côte d’Ivoire ne peut pas – comme au Burkina Faso – appliquer les droits sur la copie privée. Ce qui est un manque à gagner pour les artistes en Côte d’Ivoire, a regretté Irène Vieira qui est intervenue sur le thème «Quelles politiques sociales pour les artistes ivoiriens?».
Présentant la politique sociale comme un terme générique qui désigne «des mesures politiques visant explicitement à influencer la situation de vie des individus», la directrice générale du Burida a indiqué que la création d’une structure autonome [pour la prise en charge des actions sociales en faveur des associés] à la charte du Burida prévue par l’article 32 du décret N°2008-357 du 20 Novembre 2008 portant réforme du Burida «n’a jamais été effectivement mise en place».
Si en 1999, rappelle Irène Vieira, les autorités voulaient créer une mutuelle, celle-ci a fermé deux ans plus tard avec pour conséquence une grosse dette contractée par le Burida. «Le Burida est en faillite depuis 1999 et fait ce qu’il peut. Les Directeurs généraux géraient au cas par cas les problèmes. Ce qui a perturbé et continue de perturber l’environnement du Burida. Nous sommes obligés de puiser dans nos caisses pour faire du social sinon l’environnement y sera perturbé…La quasi-totalité des troubles trouvent là ses sources», a témoigné Irène Vieira qui a été à la tête du Burida de 2002 à 2006 et est à nouveau aux commandes depuis septembre 2011.
Société de gestion collective du droit d’auteurs et des droits voisins, le Burida «est presqu’une caisse de solidarité». «La solution – peut-être que l’Etat ne l’a pas – il faut qu’on se batte pour la copie privée», a conseillé Irène Vieira qui invite les 5006 sociétaires du Burida à se doter d’une convention collective adaptée à leurs droits pour ne pas «être à la merci» de tout.
Pour palier ces insuffisances et mettre en place «un véritable service de gestion des questions sociales», Jules Alexandre Kouakou – un expert a été commis par le Comité de Gestion présidé par Léonard Groguhet «aux fins de réaliser une étude en vue de doter le Burida d’un manuel de politique sociale».
Selon une enquête qui a été réalisée auprès d’un échantillon de membres associés, les actions sociales retenues en fonction des besoins en matière sociale sont la couverture médicale (une fréquence de 54%), la subvention à la création et à la promotion des œuvres, la formation, la pension de retraite, l’assistance décès / Individuel accident.
Au titre de la couverture médicale, ce sont près de 200 associés qui «ont manifesté leur intérêt» pour la convention d’assurance signée le 9 octobre dernier.
«En attendant que l’Etat ne prenne le relais», a souhaité Irène Vieira, les sommes accordées aux sociétaires concernent le sponsoring (environs 39 millions de Fcfa), l’aide à la création et à la promotion culturelle (37 300 000 FCFA) – allouée sous forme de prêt, sans intérêt, à différents requérants (37) membres du Burida ; l’assurance décès (500 millions de Fcfa), etc. Concernant la pension de retraite dont bénéficient 34 membres sociétaires et comportant «beaucoup de difficultés», Irène Vieira entend déléguer sa gestion à un assureur ou à un organisme privée «pour la gérer au mieux».
Par ‘’Les rendez-vous de la Maison de la presse’’, Moussa Traoré dit MT – président de l’Unjci prévoit créer un espace privilégié de rencontre avec toutes les autorités et membres du gouvernement.
Saydoo Koné