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Art et Culture Publié le samedi 26 octobre 2013 | APA

Icône du journalisme en Côte d’Ivoire, Dr Antoine Kakou veut "repréciser son orientation religieuse"

Abidjan (Côte d’Ivoire)
Du haut de ses quatre décennies de carrière de journaliste et de formateur, Dr Antoine Kakou, "doyen" des journalistes ivoiriens, qui dit être "ouvert en permanence à l’écoute de la parole de Dieu", compte "repréciser son orientation religieuse" à partir d’août 2015.

"Si tout se passe bien, en juillet 2015, je retournerai au village pour être davantage à l'écoute de la parole de Dieu" confie le natif du village de Dougbafla à Oumé (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire), Antoine Kakou, dans un entretien accordé à l'APA.

Né le 28 juillet 1942, Kakou Bi N'dri Antoine, à l'état civil, suit des cours primaires et secondaires à Bouaké (Centre du pays) et au petit séminaire de Gagnoa (Centre-Ouest), avant d'obtenir son baccalauréat en 1964.

Ce brillant élève des années des indépendances se rend en métropole (France) pour poursuivre les études. Polyvalent, il en sort bardé de qualification dans plusieurs domaines, notamment, un diplôme d'études supérieures spécialisées (Dess) en Journalisme, un doctorat ès Sémiologie et une maîtrise en Théologie.

Après ce parcours fructueux, "l'expatrié" retrouve sa patrie à partir de septembre 1974 pour servir son pays en tant que formateur en journalisme audiovisuel et presse écrite. Il exerce aussi à la Radiodiffusion nationale et à la Télévision où ses émissions chrétiennes catholiques notamment "Magnifique est le Seigneur" et "Petits conseil du soir", ont une forte audience.

Ordonné prêtre deux années plus tôt soit en 1972, il a été basé à la Fraternité des Dominicains à Abidjan où il exerce son sacerdoce. Mais après environ huit années de service, le père Antoine Kakou décide de "réorienter sa vie chrétienne" en démissionnant de son poste de prêtre pour se consacrer à sa vie académique et professionnelle.

Familialement épanoui, le papa Antoine Kakou (6 enfants) et pépé Antoine Kakou (7 petits-enfants) se dit comblé et estime avoir fait le bon choix en se consacrant à la formation des jeunes au métier du Journalisme et de la Production.

L'ancien étudiant du célèbre écrivain et sémiologue français, Roland Barthes s'est aussi frayé un chemin dans l'environnement médiatique ivoirien qui était embryonnaire. Ainsi, il participe à la formation de nombreux journalistes et producteurs du pays notamment l'ancien ministre de la Communication, Lévy Niamkey et l'ex-directeur de la Radiodiffusion, Raphaël Kinabari Koné.

Plusieurs fois membre du jury du prix Ebony, un prix qui récompense les meilleurs journalistes de l'année à l'initiative de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci) aujourd'hui dirigée par Moussa Traoré (MT). Le doyen préside depuis quelques années le jury de cette distinction prisée par les journalistes professionnels ivoiriens.

Après une carrière bien remplie, il soutient que pour être un bon journaliste, "il faut éviter de se faire manipuler" par quelle que force politique que ce soit. Le président du jury du prix Ebony exhorte les hommes de média à "se mettre au service de la vérité et non de la rumeur".

Enseignant émérite à la retraite, à 71 ans révolus, il continue d'exercer comme vacataire dans des les écoles de formation aux métiers de journalisme et de production où il dirige des mémoires et préside des soutenances.

Homme de culture, M. Kakou a été de 1992 à 2006, entre autre directeur général de la Culture et de la Francophonie, Inspecteur général, Conseiller technique, et Directeur Central au ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie.

Antoine Kakou a aussi été directeur de l'Institut national des Arts (Ina), l'actuel institut national des arts et des actions culturelles (Insaac) à Abidjan.

Malgré cet âge, le vieux a toujours bonne mine, car explique t- il, "je fais du sport, je mange bien, je me repose suffisamment, et j'évite les conflits".

Aux apprenants du métier, le professeur recommande "le travail, le travail, rien que le travail" qui pourra assurer leur ascension sociale.
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