La scène se déroule à la Riviera-Palmeraie. Un quartier qui dépend, pour la fourniture d’eau, du secteur de Cocody. Ici, les abonnés de la SODECI peuvent se réjouir d’être relativement épargnés par les fréquentes coupures d’eau. Le concessionnaire dont le slogan est, « Notre mission, vous servir », a même trouvé une méthode originale pour mieux les servir : les retards dans la distribution des factures. Maintes fois, la SODECI s’est illustrée par cette approche marketing. Les factures peuvent mettre trois, quatre ou six mois pour parvenir aux abonnés. Lorsqu’elles arrivent enfin, l’abonné n’a guère le choix. En plus du montant de sa consommation, il doit s’acquitter de la pénalité de 1 500 francs CFA indiquée au bas de ladite facture. Pas la peine d’aller se plaindre au service « Litige ». Sur place, il vous sera signifié qu’il faut payer d’abord avant qu’on ne vous accorde le droit de vous plaindre. D’ailleurs à quoi bon. Sur la facture, la SODECI a pris le soin de marquer, gris sur blanc, en caractères minuscules : « Au-delà de la date limite de paiement, il sera perçu la somme de 1500 à titre de frais de recouvrement et il sera procédé à la fermeture de votre branchement sans préavis.» Même si la responsabilité de la SODECI est engagée dans ce retard. A ce propos d’ailleurs, dans les secteurs de cette entreprise, on a trouvé le mot juste pour faire comprendre au client qu’en situation de monopole, il n’est pas roi. « Lorsque vous ne recevez pas votre facture, venez la réclamer ! », ont coutume de s’entendre dire ceux qui oublient de passer chercher leur facture. Deux ans que cette situation perdure à la Riviera-palmeraie. Le 23 octobre, M. X reçoit la facture de sa consommation d’eau pour le trimestre qui part d’avril à juin 2013. En jetant un coup d’œil sur la date limite de paiement, il lit 04/09/2013. D’habitude, il ne fait pas d’histoire et se contente bonnement de régler la facture, y compris les frais de recouvrement. Mais cette fois, il décide que ç’en est de trop. Il saisit Le Nouveau Consommateur Hebdo et les associations de défense de consommateurs, à l’effet de mettre un terme définitif à cette stratégie savamment orchestrée par la SODECI pour appauvrir davantage ses clients qui croulent déjà sous le poids de la cherté de la vie.
Par Bony Valéry
Par Bony Valéry