Les FRCI basées à Grand-Morié, dans la région d’Agboville, ont frappé un grand coup, samedi dernier. Ils ont mis la main sur trois individus, tous des suspects de l’attaque tôt le matin des FRCI en faction au corridor d’Agboville. Il était un peu plus de 7 heures du matin quand des individus, au nombre de 5 et encagoulés, armés de kalachnikov et de grenades, ont pris d’assaut le poste, lâchant des rafales sur les occupants. Passée la surprise d’une attaque aussi matinale que brutale, la riposte des éléments des FRCI, selon des témoins, a été à la hauteur de l’agression, ce qui a obligé les assaillants à prendre la fuite. Le ratissage qui s’en est suivi, si on en croit les mêmes témoignages, a permis de mettre le grappin sur trois suspects, qui ont été conduits à Agboville pour interrogatoire. Aux dernières nouvelles, la situation est revenue à la normale, quelques heures après l’attaque. Les éléments basés à Agboville subissent régulièrement des attaques d’hommes en armes. Le dernier exemple en date remontant au 21 septembre dernier, où le jeune soldat, Sansan Hien Naba, 21 ans, avait trouvé la mort criblé de balles par des individus sortis de nulle part qui l’ont surpris vers 6H30 du matin, au poste d’observation de Gbanguié, à 15 Km de Rubino. Le 7 août dernier, c’était au tour d’au moins trois éléments des FRCI d’être tués, dans la nuit de mardi à mercredi, dans des affrontements avec des éléments non identifiés à Agboville (54km d’Abidjan). Ces affrontements qui ont eu lieu à Erimakoudjé, à 3 km d’Agboville, se sont déroulés aux environs de 3 heures du matin pour ne prendre fin que vers 5 heures. La zone, faut-il le rappeler, est réputée très proche de Laurent Gbagbo. Ces attaques interviennent généralement à l’approche des audiences de l’ex-chef de l’Etat, actuellement en détention à La Haye. Demain, les juges vont se prononcer sur la demande de liberté provisoire introduite par ses avocats.
Thiery Latt
Thiery Latt