«Alexis Amichia, directeur de cabinet adjoint du ministre du Commerce, par délégation, a autorisé, le vendredi 31 mai 2013 à l’importation de 5000 tonnes de sucre en prévision du mois de carême à la demande de la société Sucrivoire dans un courrier datant du 21 mai 2013 ». C’est la dénonciation faite par Soumahoro Ben N’Faly, président de l’Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Aproca-CI), lors d’une conférence de presse qu’il a animée à son siège d’Adjamé le mardi 29 octobre 2013. « Une autorisation exceptionnelle d’importation de 5000 tonnes de sucre », du courrier n°1606/MCAPPME/CAB signé par le directeur de cabinet adjoint, alors que l’importation du sucre n’est pas autorisée en Côte d’Ivoire. Selon Soumahoro N’Faly, cette mesure exceptionnelle n’a pas été faite dans les règles de l’art en la matière. « C’est un arrêté interministériel cosigné par 4 ministres qui avait suspendu l’importation du sucre. Et nous n’avons pas été informés d’une quelconque enquête permettant de constater une pénurie de sucre. Et pourquoi on permet à certains d’importer le sucre quand on ne le permet pas à d’autres ? », s’est interrogé le président de l’Aproca-CI. Poursuivant, il s’est plaint que cette importation n’ait pas fait baissé le prix du sucre. « Nous avons des importateurs qui nous disent que si on leur permet d’importer du sucre, le consommateur final aura le sucre à 600 FCFA le Kg. On donne la possibilité aux industries sucrières d’importer du sucre et cela ne fait pas baisser les prix pour autant », s’est plaint Soumahoro Ben N’Faly. Le président de l’Aproca-CI qui a tenu a dénoncer de telles pratiques, exige la publication des prix du sucre importé, le remboursement des bénéfices indûment réalisés et l’application des sanctions par la justice contre les auteurs de telles pratiques.
DC
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