Dans le cadre de la 3ème édition des Assises de la jeunesse ivoirienne (AJI) qui se tient depuis lundi, le Conseiller du président de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation (CDVR) a animé, le même jour, une conférence sur le thème : «Rôle de la jeunesse ivoirienne dans le processus de réconciliation nationale : cas de la Côte d’Ivoire». C’était à l’amphithéâtre A du District de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Dans sa communication, Karim Ouattara a rappelé le rôle de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation. Celle-ci, dira-t-il, consiste notamment à renforcer la cohésion entre les populations vivant en Côte d’Ivoire, à rechercher la vérité et situer les responsabilités par rapport aux évènements passés et récents, à entendre les victimes, obtenir la reconnaissance des faits par les bourreaux, afin d’obtenir le pardon et la réparation. Puis, il a expliqué la démarche de la CDVR durant ces deux dernières années, pour faire adhérer les populations au processus. «Le président de la CDVR n’a pas la panacée. C’est ensemble, avec chaque Ivoirien qu’on parviendra à la paix. C’est pourquoi, nous avons impliqué toutes les forces vives de la Nation et largement communiqué auprès de la population», a-t-il dit. Poursuivant, Karim Ouattara a indiqué que l’institution que dirige Banny est dans la phase des consultations, qui est une longue étape du processus qui sera achevé par la réparation des tords. Il est revenu sur les affres de la crise durant ces dernières années, pour amener chacun à prendre conscience de la nuisibilité de la politique mal menée dans un pays. Ces affres, souligne le conférencier, ont eu plus d’effets sur la jeunesse. Afin d’amener celle-ci à ne plus retomber dans cette situation, il a exhorté les uns et les autres à s’impliquer pleinement dans le processus de réconciliation, gage de paix et de développement durable. «La jeunesse a plus souffert des affres de la guerre. C’est elle qui était au front. Elle a été victime et actrice. Elle a une place prépondérante à prendre dans le processus de réconciliation nationale. Pour ce faire, il faut qu’elle prenne des initiatives, qu’elle se responsabilise, crée des plateformes d’échanges, car c’est dans la contradiction qu’elle trouvera des solutions à ses problèmes. Il faut que la jeunesse ivoirienne dans son comportement soit un modèle de réconciliation», a-t-il soutenu, avant d’ajouter que c’est à ce seul prix que les Ivoiriens trouveront le chemin de la réconciliation et de la paix, et que les autorités trouveront également du travail pour les jeunes.
Ben SYLLA
Ben SYLLA