Le premier magistrat de la commune de Bouaké, Djibo Nicolas, a accepté de se prêter à notre micro à l’occasion des préparatifs de la prochaine visite d’Etat du Président de la République, Alassane Ouattara, dans le Gbêkê. Interview
Le Patriote : Dans quelques semaines, le chef de l’Etat effectuera une visite officielle dans la région du Gbêkê, dont Bouaké est la capitale. Comment appréhendez-vous cet événement?
Djibo Nicolas : Je suis un maire chanceux, donc comblé. Vous savez que Bouaké est une ville particulièrement sinistrée. Il faut donner à la population un signal fort, celui de l’espoir que les choses peuvent reprendre et que Bouaké peut retrouver la situation qu’elle a connue par le passé. Situation de deuxième ville de l’UEMOA, sur le plan économique. Pour cela, il faut des signaux forts. La visite du Président de la République va sans doute envoyer ses signaux.
L P : Quel est donc l’état des lieux, à quelques semaines de l’arrivée du chef de l’Etat ?
DN : Je n’ai pas besoin de le dire, puisque vous le voyez vous-même. Sans exagérer, c’est la catastrophe ! Bouaké présente un visage désolant, qui n’est pas digne de son statut de deuxième ville de Côte d’Ivoire. L’insalubrité est reine, les herbes ont envahi toute la cité. Mais tout cela doit disparaître. Nous avons pris des dispositions pour enclencher le dispositif de nettoyage. Les axes principaux de la ville vont s’embellir très bientôt.
LP : M. le maire, le constat est quand même inquiétant, vu qu’à un mois de la visite du chef de l’Etat, rien n’est encore entrepris. Comment expliquez-vous cela ?
D N : C’est bien de poser cette question. Ce n’est que le 19 octobre dernier que nous avons eu le budget de 2013. Nous arrivons avec des recettes très faibles. Il n’est donc pas étonnant que nous ayons mis du temps pour entreprendre les travaux nécessaires pour la ville. Tout cela faute de moyens.
L P : En tant qu’élu, quel sens donnez-vous à cette visite ?
D N : C’est une visite d’Etat qui est très importante. Vous savez que Bouaké est en phase avec le Président de la République. Bouaké est une ville où le président a réalisé un des gros scores pendant la présidentielle, que ce soit au 1er comme au 2ème tour. La population a soif de communier avec lui. Après l’Ouest, l’Est et le Nord, nous attendons avec impatience notre tour pour communier avec lui.
L P : Quelles sont aujourd’hui les difficultés auxquelles la commune est confrontée ?
D N : Elles sont nombreuses, comme vous pouvez l’imaginer. D’abord, la principale difficulté, c’est le marché central. Nous allons aborder cette question dans le livre blanc. Mais, nous allons poursuivre aussi de notre côté la réalisation de ce projet au cas où il n’est pas pris en compte par le Président de la République. Nous n’allons pas baisser les bras, nous allons essayer de le réaliser par nous-mêmes. C’est le projet numéro un pour la ville de Bouaké. C’est aussi le plus attendu par toute la population. Il y a également les moyens dont dispose la mairie. Vous avez vu dans la cour de la mairie des graders qui sont là, ils sont fatigués. Ce sont des graders qui travaillent deux heures de temps et tombent en panne, il faut cinq jours pour les réparer. Avec un tel cycle, vous comprenez qu’il est impératif d’acquérir de nouveaux matériels et nous allons noter la préoccupation dans le livre blanc. Dans tous les cas, il faut qu’en 2014, la mairie de Bouaké acquière de nouveaux matériels pour pouvoir travailler correctement dans les différents quartiers de la ville.
L P : Le volet sécuritaire ne peut pas être occulté lors de cette visite. Quelles sont les dispositions prises dans ce sens à votre niveau ?
D N : Mais, le chapitre sur la sécurité ne peut pas être lié seulement à la visite du Président de la République. C’est une préoccupation quotidienne. On ne doit pas attendre l’arrivée du Président de la République pour se pencher sur le problème de la sécurité des biens et des personnes dans notre ville. Nous avons un conseil de sécurité à cet effet avec le préfet de police, le préfet de région et moi-même pour prendre des dispositions qui s’imposent pour que la sécurité soit de mise. Il n y a pas un quartier qui n’a pas été victime d’une série de braquages avec des armes légères comme des armes de guerre. Tout cela doit prendre fin. Il nous faut prendre toutes les dispositions pour que nos populations soient sécurisées. Cela doit être fait de façon quotidienne. Le plus illustre des Ivoiriens sera dans nos murs, il va de soi que nous devons redoubler d’efforts pour garantir sa sécurité.
L P : Les populations sont inquiètes par rapport aux travaux. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
D N : Il y a quelques routes qui vont être ré-profilées. Quelques centres de santé vont être réhabilités. Je pense que la visite du Président de la République va nous éclairer sur ce qui va être fait en 2014. L’appui essentiel du PPU va se faire sentir véritablement.
L P : Une partie des populations se plaint du fait que le président ne passera que 3 jours dans la région contrairement au Nord où il est resté plusieurs jours. Partagez-vous cet avis ?
D N : Je ne suis pas d’avis avec elles. Il ne faut pas être plus royaliste que le Roi. Il a passé plusieurs jours au Nord, n’oublions pas que dans cette région, il y a Kong qui est son berceau natal. C’est tout à fait normal que pour des raisons d’affection, il soit resté plus longtemps dans cette région. Nous l’aurons pendant trois jours, estimons-nous heureux. A Bouaké, il va dormir les 25, 26 et 27 novembre et prendra tous ses repas ici. Qu’est-ce que nous voulons de plus ?
L P : Quelles sont les actions entreprises dans le cadre de la mobilisation ?
D N : Bouaké est son fief et nous allons le démontrer. Nous avons entrepris de sensibiliser les populations. Nous avons donné des consignes de mobilisation, il faut redescendre dans les quartiers. Le 2ème adjoint (au maire) en est chargé. Nous avons déjà commencé, quartier par quartier, à mettre en place des comités de mobilisation. La mairie a la responsabilité de la commission mobilisation. Nous n’allons pas faillir.
L P : Un appel à vos administrés ?
D N : Je voudrais demander à chacun d’entre nous de se mettre à la disposition de la ville. Il faut que nous ayons un cadre le plus embelli possible. Il faut que le président se sente très bien à Bouaké. Pour cela, notre ville doit être propre. Nous devons la désherber. Tout ne peut pas être fait par la mairie. Si chacun commençait à désherber devant sa cour, à enlever les herbes qui environnent sa concession, ce serait déjà énorme. Que chacun commence à nettoyer son environnement et les quartiers seront tous propres.
Réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant
Le Patriote : Dans quelques semaines, le chef de l’Etat effectuera une visite officielle dans la région du Gbêkê, dont Bouaké est la capitale. Comment appréhendez-vous cet événement?
Djibo Nicolas : Je suis un maire chanceux, donc comblé. Vous savez que Bouaké est une ville particulièrement sinistrée. Il faut donner à la population un signal fort, celui de l’espoir que les choses peuvent reprendre et que Bouaké peut retrouver la situation qu’elle a connue par le passé. Situation de deuxième ville de l’UEMOA, sur le plan économique. Pour cela, il faut des signaux forts. La visite du Président de la République va sans doute envoyer ses signaux.
L P : Quel est donc l’état des lieux, à quelques semaines de l’arrivée du chef de l’Etat ?
DN : Je n’ai pas besoin de le dire, puisque vous le voyez vous-même. Sans exagérer, c’est la catastrophe ! Bouaké présente un visage désolant, qui n’est pas digne de son statut de deuxième ville de Côte d’Ivoire. L’insalubrité est reine, les herbes ont envahi toute la cité. Mais tout cela doit disparaître. Nous avons pris des dispositions pour enclencher le dispositif de nettoyage. Les axes principaux de la ville vont s’embellir très bientôt.
LP : M. le maire, le constat est quand même inquiétant, vu qu’à un mois de la visite du chef de l’Etat, rien n’est encore entrepris. Comment expliquez-vous cela ?
D N : C’est bien de poser cette question. Ce n’est que le 19 octobre dernier que nous avons eu le budget de 2013. Nous arrivons avec des recettes très faibles. Il n’est donc pas étonnant que nous ayons mis du temps pour entreprendre les travaux nécessaires pour la ville. Tout cela faute de moyens.
L P : En tant qu’élu, quel sens donnez-vous à cette visite ?
D N : C’est une visite d’Etat qui est très importante. Vous savez que Bouaké est en phase avec le Président de la République. Bouaké est une ville où le président a réalisé un des gros scores pendant la présidentielle, que ce soit au 1er comme au 2ème tour. La population a soif de communier avec lui. Après l’Ouest, l’Est et le Nord, nous attendons avec impatience notre tour pour communier avec lui.
L P : Quelles sont aujourd’hui les difficultés auxquelles la commune est confrontée ?
D N : Elles sont nombreuses, comme vous pouvez l’imaginer. D’abord, la principale difficulté, c’est le marché central. Nous allons aborder cette question dans le livre blanc. Mais, nous allons poursuivre aussi de notre côté la réalisation de ce projet au cas où il n’est pas pris en compte par le Président de la République. Nous n’allons pas baisser les bras, nous allons essayer de le réaliser par nous-mêmes. C’est le projet numéro un pour la ville de Bouaké. C’est aussi le plus attendu par toute la population. Il y a également les moyens dont dispose la mairie. Vous avez vu dans la cour de la mairie des graders qui sont là, ils sont fatigués. Ce sont des graders qui travaillent deux heures de temps et tombent en panne, il faut cinq jours pour les réparer. Avec un tel cycle, vous comprenez qu’il est impératif d’acquérir de nouveaux matériels et nous allons noter la préoccupation dans le livre blanc. Dans tous les cas, il faut qu’en 2014, la mairie de Bouaké acquière de nouveaux matériels pour pouvoir travailler correctement dans les différents quartiers de la ville.
L P : Le volet sécuritaire ne peut pas être occulté lors de cette visite. Quelles sont les dispositions prises dans ce sens à votre niveau ?
D N : Mais, le chapitre sur la sécurité ne peut pas être lié seulement à la visite du Président de la République. C’est une préoccupation quotidienne. On ne doit pas attendre l’arrivée du Président de la République pour se pencher sur le problème de la sécurité des biens et des personnes dans notre ville. Nous avons un conseil de sécurité à cet effet avec le préfet de police, le préfet de région et moi-même pour prendre des dispositions qui s’imposent pour que la sécurité soit de mise. Il n y a pas un quartier qui n’a pas été victime d’une série de braquages avec des armes légères comme des armes de guerre. Tout cela doit prendre fin. Il nous faut prendre toutes les dispositions pour que nos populations soient sécurisées. Cela doit être fait de façon quotidienne. Le plus illustre des Ivoiriens sera dans nos murs, il va de soi que nous devons redoubler d’efforts pour garantir sa sécurité.
L P : Les populations sont inquiètes par rapport aux travaux. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
D N : Il y a quelques routes qui vont être ré-profilées. Quelques centres de santé vont être réhabilités. Je pense que la visite du Président de la République va nous éclairer sur ce qui va être fait en 2014. L’appui essentiel du PPU va se faire sentir véritablement.
L P : Une partie des populations se plaint du fait que le président ne passera que 3 jours dans la région contrairement au Nord où il est resté plusieurs jours. Partagez-vous cet avis ?
D N : Je ne suis pas d’avis avec elles. Il ne faut pas être plus royaliste que le Roi. Il a passé plusieurs jours au Nord, n’oublions pas que dans cette région, il y a Kong qui est son berceau natal. C’est tout à fait normal que pour des raisons d’affection, il soit resté plus longtemps dans cette région. Nous l’aurons pendant trois jours, estimons-nous heureux. A Bouaké, il va dormir les 25, 26 et 27 novembre et prendra tous ses repas ici. Qu’est-ce que nous voulons de plus ?
L P : Quelles sont les actions entreprises dans le cadre de la mobilisation ?
D N : Bouaké est son fief et nous allons le démontrer. Nous avons entrepris de sensibiliser les populations. Nous avons donné des consignes de mobilisation, il faut redescendre dans les quartiers. Le 2ème adjoint (au maire) en est chargé. Nous avons déjà commencé, quartier par quartier, à mettre en place des comités de mobilisation. La mairie a la responsabilité de la commission mobilisation. Nous n’allons pas faillir.
L P : Un appel à vos administrés ?
D N : Je voudrais demander à chacun d’entre nous de se mettre à la disposition de la ville. Il faut que nous ayons un cadre le plus embelli possible. Il faut que le président se sente très bien à Bouaké. Pour cela, notre ville doit être propre. Nous devons la désherber. Tout ne peut pas être fait par la mairie. Si chacun commençait à désherber devant sa cour, à enlever les herbes qui environnent sa concession, ce serait déjà énorme. Que chacun commence à nettoyer son environnement et les quartiers seront tous propres.
Réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant