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Art et Culture Publié le mardi 5 novembre 2013 | Le Patriote

Renforcement de capacités des journalistes sur le CCAP : Les médias s’engagent pour la bonne gouvernance

Impliquer les professionnels de médias, aux côtés des Organisations non gouvernementales (Ong), dans l’amélioration de la gouvernance. Voilà l’un des objectifs assignés au séminaire de formation qui s’est tenu les 29, 30 et 31 octobre derniers à Grand-Bassam. L’Ong "Agir pour la démocratie, la justice et la liberté en Côte d’Ivoire (Adjl-CI), en partenariat avec la structure Friedrich Ebert Stiftung (Fes), initiait ces assises avec pour visée principale de doter le secteur de la presse ivoirienne d’un corps de journalistes sensibilisés, formés à l’importance et à l’exercice du contrôle citoyen de l’action publique (Ccap). Justement à ce sujet, il a été mis sur pied le Réseau des journalistes ivoiriens pour la promotion du contrôle citoyen de l’action publique (Rejip-Ccap). Un réseau qui a pour mission de faire la promotion de la bonne gouvernance par le truchement du Ccap. Cela, en amenant les citoyens à demander au pouvoir public de rendre compte de leur gestion. Pour une pro-activité, un bureau provisoire a même été mis en place et entend travailler, en parfaite synergie, avec la société civile et particulièrement avec l’Adjl-CI et Fiedrich Ebert Stifung afin que tous soient regardants sur les actions de l’autorité publique. Car, comme le stipule la Déclaration universelle dues droits de l’homme en son article 15, « les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité publique et d’en suivre l’emploi». Et pour Fernand Gauze, président de l’Adjl-CI, «Le Ccap se veut un outil transversal qui va au-delà des clivages politiques et dont l’objectif est de permettre à la société civile et la presse d’agir ensemble pour la bonne gouvernance».

Quand le citoyen est informé, il a le cœur net

Outre la création d’un réseau, ces assises avaient également pour objectif la maîtrise des concepts, du principe et des outils du Ccap qui sont encore très peu connus en Côte d’Ivoire. Et il était important, pour les hommes de médias, de se les approprier. Et c’est en cela que tous les panélistes, dans leurs interventions, n’ont pas manqué de présenter cet outil. Parce qu’en réalité, le Ccap renvoie au pouvoir et à la capacité qui sont donnés aux citoyens de demander aux agents des services publics et aux fournisseurs de services de rendre des comptes. Ce qui implique, indubitablement, qu’ils doivent répondre de leurs politiques, de leurs actions, de leurs comportements et de l’utilisation des fonds dont ils ont la gestion.
Au cours des trois jours de travaux, plusieurs thèmes ont également été traités par d’éminents communicants au nombre desquels Dr Jonathan Gbédé intervenant sur «La collaboration société civile et média dans la vulgarisation du Ccap en Côte d’Ivoire: enjeux et perspectives». Quant au Dr Acka Félix, il est intervenu sur « Théorie, concept et objectifs du Ccap: les conditions juridiques, institutionnelles et politiques de sa mise en œuvre». Le Président de l’Olped, Zio Moussa, a, lui, traité « La participation des médias dans l’exercice efficace du Ccap: les exemples du Watergate et de Médiapart». Au final, c’est un séminaire qui a permis aux hommes des médias ivoiriens-presse écrite et audiovisuelle- de s’approprier le Ccap pour être un véritable levain de la bonne gestion du bien public tel que le Président de la République, Alassane Ouattara, le souhaite. Pour une Côte d’Ivoire émergente, débarrassée des tares que sont la corruption, la gabegie, pour ne citer qu’elles.

Jean-Antoine Doudou
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