«Nous demandons de remercier M. Charles Konan Banny et confier la présidence de la CDVR à une personnalité moins politique, dont la probité et les compétences ne souffrent d’aucune ambiguïté». Ces propos ont été tenus le jeudi 7 novembre 2013 par Diakité Tawakkal, président de Jeunesse sans frontières (JSF). C’était au cours d’une conférence de presse à Cocody. Pour le président de JSF, Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), qui a été désigné pour réconcilier les Ivoiriens après la crise postélectorale, a échoué. Cet échec de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) dont le mandat a expiré depuis le 28 septembre 2013, il l’impute à Charles Konan Banny. Il a également interpelé les leaders du Front populaire ivoirien(Fpi) et du Rassemblement des républicains (Rdr) à mettre fin aux violences verbales dans le débat politique.
Le manque de liberté de la justice
Se prononçant sur la Justice, il a dénoncé le manque de liberté dont elle fait preuve. Il a fustigé le fait qu’elle soit aux ordres du politique, l’incapacité à punir certains auteurs de crimes graves comme ceux perpétrés l’année dernière à Nahibly à cause de leur appartenance politique. En dépit de tous ces griefs contre l’appareil judicaire ivoirien, il a félicité le gouvernement qui a opposé une fin de non recevoir au transfèrement de Madame Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). Et, a souhaité que Charles Blé Goudé bénéficie du même traitement. Jeunesse sans frontières par la voix de son président se dit opposée à une amnistie générale. La situation sécuritaire n’a pas échappé aux critiques du président Tawakkal Diakité. Pour lui ? les bandits qui opèrent avec des armes plus sophistiqués que celles des policiers et des gendarmes, ne peuvent qu’être d’anciens combattants, vu la maîtrise des techniques militaires avec lesquelles ils opèrent. «La prolifération des gangs de coupeurs de route sur toute l’étendue du territoire suscite interrogations et inquiétudes. Qui sont ces hommes qui sont plus armés que les forces de sécurité ? D’où sortent-ils toutes leurs armes ? », s’est-il interrogé. Il a demandé au gouvernement ivoirien à mettre tout en place pour démobiliser et désarmer les anciens combattants.
Bonne croissance économique mais pauvreté grandissante
L’économie ivoirienne respire la pleine forme avec un taux de croissance pour 2013 à 9,8%, ce qui se situe au-dessus de celle exigée par le Fonds monétaire internationale(FMI). Cependant, selon Tawakkal Diakité le constat qui se dégage est que cette performance économique n’a, pour l’instant, aucun effet sur la vie des populations qui subissent les affres de la cherté de la vie. La JSF a invité par ailleurs le président Alassane Ouattara à contrôler les prix des denrées de première nécessité sur nos marchés afin d’éviter que les consommateurs continuent de subir la loi des commerçants véreux. Certaines décisions telles que la suspension de l’exportation de la ferraille, l’opération pays propre, ont selon le président de JSF détérioré les conditions de vie d’une bonne partie de la population dont la moitié vivait déjà sous le seuil de la pauvreté. Notons que cet tribune a été aussi une occasion pour Tawakkal Diakité d’interpeler le gouvernement Duncan sur la corruption qui gangrène la société et qui semble bénéficier du soutien d’individus tapis dans l’ombre.
A.H.
Le manque de liberté de la justice
Se prononçant sur la Justice, il a dénoncé le manque de liberté dont elle fait preuve. Il a fustigé le fait qu’elle soit aux ordres du politique, l’incapacité à punir certains auteurs de crimes graves comme ceux perpétrés l’année dernière à Nahibly à cause de leur appartenance politique. En dépit de tous ces griefs contre l’appareil judicaire ivoirien, il a félicité le gouvernement qui a opposé une fin de non recevoir au transfèrement de Madame Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). Et, a souhaité que Charles Blé Goudé bénéficie du même traitement. Jeunesse sans frontières par la voix de son président se dit opposée à une amnistie générale. La situation sécuritaire n’a pas échappé aux critiques du président Tawakkal Diakité. Pour lui ? les bandits qui opèrent avec des armes plus sophistiqués que celles des policiers et des gendarmes, ne peuvent qu’être d’anciens combattants, vu la maîtrise des techniques militaires avec lesquelles ils opèrent. «La prolifération des gangs de coupeurs de route sur toute l’étendue du territoire suscite interrogations et inquiétudes. Qui sont ces hommes qui sont plus armés que les forces de sécurité ? D’où sortent-ils toutes leurs armes ? », s’est-il interrogé. Il a demandé au gouvernement ivoirien à mettre tout en place pour démobiliser et désarmer les anciens combattants.
Bonne croissance économique mais pauvreté grandissante
L’économie ivoirienne respire la pleine forme avec un taux de croissance pour 2013 à 9,8%, ce qui se situe au-dessus de celle exigée par le Fonds monétaire internationale(FMI). Cependant, selon Tawakkal Diakité le constat qui se dégage est que cette performance économique n’a, pour l’instant, aucun effet sur la vie des populations qui subissent les affres de la cherté de la vie. La JSF a invité par ailleurs le président Alassane Ouattara à contrôler les prix des denrées de première nécessité sur nos marchés afin d’éviter que les consommateurs continuent de subir la loi des commerçants véreux. Certaines décisions telles que la suspension de l’exportation de la ferraille, l’opération pays propre, ont selon le président de JSF détérioré les conditions de vie d’une bonne partie de la population dont la moitié vivait déjà sous le seuil de la pauvreté. Notons que cet tribune a été aussi une occasion pour Tawakkal Diakité d’interpeler le gouvernement Duncan sur la corruption qui gangrène la société et qui semble bénéficier du soutien d’individus tapis dans l’ombre.
A.H.