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Art et Culture Publié le samedi 9 novembre 2013 | APA

L’industrie du cinéma ivoirien à l’épreuve de l’émergence économique

Abidjan (Côte d’Ivoire) - Les acteurs ivoiriens de l’industrie cinématographique veulent occuper la place qui leur revient dans le processus de développement du pays devant aboutir à l’émergence à l’horizon 2020, à travers des initiatives de promotion et de repositionnement de ce secteur en Côte d’Ivoire, notamment, le Festival international du film des Lagunes (Festilag).

Le Festilag, une trouvaille de l'actrice ivoirienne, Naky Sy Savané, se donne pour ambition de renouer les liens entre le public ivoirien et son cinéma pour la renaissance de ce secteur culturel qui traverse une période de léthargie depuis plus d'une décennie.

Pour atteindre cet objectif à long terme, les promoteurs de ce festival soutiennent qu'ils se doivent d'accompagner et susciter "la réouverture des salles" de cinéma à Abidjan comme à l'intérieur du pays. Or, il n'y a que l'intérêt du public pour le cinéma qui puisse favoriser la réouverture de ces salles de cinéma.

C'est pourquoi, le Festilag, pendant toute sa durée, soit du 08 au 16 novembre, tiendra des projections de film en plein air à Abidjan et périphérique ainsi que dans des villes de l'intérieur, notamment, à Yamoussoukro et Bouaké (Centre), Ferkessédougou et Korhogo (Nord).

En marge du lancement, vendredi, du festival à Yopougon Ficgayo (Ouest d'Abidjan), la présidente Naky Sy Savané, a laissé entendre dans un entretien avec l'APA, que "ce festival n'est que la partie visible d'un projet qui vise à nous réconcilier avec les Ivoiriens qui ont toujours été de grands cinéphiles".

"On a envie d'aller vers le public et de le ramener vers le cinéma" a-t-elle projeté avant de souligner que leur "volonté" (des réalisateurs et acteurs) constitue un atout fondamental dans la matérialisation de cette ambition.

"Aujourd'hui, on n'avait pas envie d'aller nous enfermer dans une salle chic pour le glamour du cinéma, mais ce glamour, on avait envie de le partager avec le peuple. C'est pour cela que nous sommes à la place Ficgayo (Yopougon) pour dire que c'est le peuple aussi qui va faire que le cinéma va renaître", a expliqué l'initiatrice du Festilag.

Mme Savané a en outre indiqué qu'il s'agit aussi de faire la promotion des jeunes qui opèrent dans le secteur. "Nous avons envie que notre jeunesse ait une place", a-t-elle confié. L'idée est traduite par la mise en place d'une sélection dénommée "lagoonwood" qui regroupe neuf productions (films) tournées par des jeunes ivoiriens.

Cette deuxième édition du Festilag enregistre des innovations notamment des femmes ivoiriennes qui ont marché le 24 décembre 1949 à Grand-Bassam (Sud du pays) pendant la colonisation pour réclamer la libération de leurs époux détenus dans les geôles des colons.

"Une table ronde autour du thème de la femme dans l'audiovisuel", et un prix ‘'droit des femmes'' sont également annoncés dans ce Festilag 2013.

Assurant la présidence du jury du Festilag 2013, la chorégraphe ivoirienne, Marie Rose Guiraud a dit sa joie de prendre part à une telle initiative dans son pays et ne "peut qu'encourager" ses promoteurs.

Timité Bassori, premier cinéaste ivoirien à avoir réalisé un long métrage en Côte d'Ivoire intitulé "la femme au couteau" en 1968, venu apporter son soutien aux promoteurs du Festilag, a tenu à "féliciter ces jeunes qui tentent tant bien que mal de réveiller le cinéma ivoirien en dépit de toutes les difficultés rencontrées", les exhortant à plus de travail afin que le septième art en Côte d'Ivoire retrouve et garde ses lettres de noblesse.

En dehors des projections en plein air à l'endroit du grand public, d'autres projections destinées au monde scolaire et universitaire sont aussi prévues pendant ces neuf jours d'attraction cinématographique dans les différentes communes de la capitale économique ivoirienne dont l'apothéose avec la remise des distinctions, est annoncée pour le 16 novembre, toujours à Yopougon, un des quartiers populaires d'Abidjan.

JBK/hs/ls/APA
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