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Art et Culture Publié le jeudi 14 novembre 2013 | Nord-Sud

Salon du livre à Treichville: Les élèves envahissent le Palais des sports

La seconde journée du Salon international du livre d’Abidjan au Palais des sports de Treichville a enregistré, hier, une forte participation des enfants qui ont pleinement profité de la journée qui leur était dédiée.

Il fait son shopping comme un adulte. Chris Yohann Koné compte l’argent qui lui reste encore dans la main. Il a un billet de mille francs Cfa et deux billets de cinq cents francs. L’élève en classe de sixième à l’Institut sacré cœur d’Adjamé (Isca) vient d’acquérir deux bouquins à 2.000 F et 2.500 F sur le stand du Maroc, pays invité de la 6e édition du Salon international du livre d’Abidjan (Sila). «J’aime lire, c’est pourquoi j’ai acheté ‘’La légende et la vie’’», informe-t-il. Le livre est écrit par un auteur du royaume chérifien et le gamin est tombé sous son charme. Comme Yohann, de nombreux enfants ont effectué le déplacement du Palais des sports. Non pas pour pratiquer du sport, comme c’est le cas à côté, mais pour visiter les stands du salon du livre ; toucher, sentir et acheter des œuvres. «J’ai vu un enfant sortir 5.000 F pour acheter un livre. Je ne pense pas qu’il l’ait fait après instruction de quelqu’un. Les tout-petits posent beaucoup de questions et des questions intéressantes», remarque Faustin Toha, auteur de ‘’L’houphouëtisme en 100 citations’’. Sur le parking, onze cars et minicars de transport d’élèves de différentes écoles sont présents. On relève, entre autres, les Grou­pes scolaires (Gs) Les Phalènes, Les Pingouins. Sur le parquet du terrain de basket, au premier étage du ‘’Hall des sports’’ avant les box d’exposition, Fatou Kéita, auteure de plusieurs livres pour enfants lit quelques unes de ses productions. La salle est trop grande pour une telle séance et l’écoute est difficile. Les bambins semblent ne rien comprendre. Certains taquinent leurs copains. Les enseignantes qui les accompagnent les toisent. Mais, après quelques minutes de silence, ils reprennent le bavardage. «Avez-vous compris l’histoire ?», interroge l’écrivaine. Tous répondent en chœur oui. Elle décide de passer à la lecture d’‘’Une mamie très à la mode’’. Le stand des éditions Nei-Ceda est noir de monde. Ici, plusieurs livres pour enfants sur les étagères attirent les bouts de chou. «Par rapport à l’année dernière, nous constatons qu’il y a plus d’engouement. Déjà que l’espace est assez grand pour recevoir beaucoup de personnes», apprécie Nadège Koffi, chargée de communication des Nei-Ceda. Elle pense que la commune de Treichville est plus proche du lectorat. François d’Assise N’Dah, auteur, que nous avons rencontré sur l’espace réservé à l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci) est convaincu que le livre est proche, cette année, des populations. Et en tant qu’écrivain qui a des livres utilisés dans le programme scolaire, il dit être doublement comblé. «Les enfants sont enthousiasmés. Très souvent, ils sont étonnés de savoir que les auteurs qu’ils étudient sont vivants. Parce qu’on a le sentiment que tous les auteurs qu’on étudie sont morts», informe-t-il. Le secteur dédié au Maroc est tout aussi fréquenté. Yacine Retnani qui l’anime est débordé. La particularité de cet espace, ce sont les prix des bouquins. «Le livre permet d’ouvrir l’esprit, brise toutes les idées reçues et permet de forger sa foi personnelle», explique-t-il. Il représente dix éditeurs du royaume chérifien. Il propose une diversité de bouquins. «Les gens achètent beaucoup parce que nous n’avons pas changé de prix. Ils sont marqués derrière les œuvres. Ils vont de 1.500 F à 6.000 F pour les romans», tente-t-il de justifier la curiosité des visiteurs. Toutefois, le programme proposé ressemble un peu à celui de l’année dernière.

«Ce sont les mêmes auteurs, les mêmes écrivains. Je pense qu’il faudrait opter pour une foire comme c’est le cas au Burkina», propose un auteur qui a gardé l’anonymat. Contrairement à cette idée, l’auteur venu de Yamoussoukro, d’Assise N’Dah observe que les animations sont plus vivantes cette année. Qu’à cela ne tienne, le Sila reste encore l’affaire de quelques amoureux du livre alors qu’il doit, à court terme, devenir un rendez-vous du donner et du recevoir à travers l’écriture.

Sanou A.
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