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Politique Publié le dimanche 24 novembre 2013 | AFP

Côte d’Ivoire : Bouaké, ex-capitale rebelle, fait peau neuve avant la venue du président Ouattara

© AFP Par M.A
Sécurité: Manuel Valls élevé au rang de commandeur de l`ordre national ivoirien
Samedi 16 Novembre 2013. Abidjan. Présidence. Après avoir été reçu en audience par le Président de la République SEM. Alassane Dramane Ouattara, le Ministre de l`intérieur de la République Française a été élevé au rang de commandeur de l`ordre national au cours d`un déjeuner qui lui a été offert par son hôte.
BOUAKE (Côte d’Ivoire) - Bouaké, deuxième ville de Côte d’Ivoire et ancienne capitale de la rébellion contre l’ex-président Gbagbo, a fait peau neuve pour la venue symbolique du président Alassane Ouattara lundi.

Adduction d’eau, électrification, 32 kilomètres de routes bitumées et 2.500
km de pistes lissées alentour, selon les autorités, des feux tricolores en
fonctionnement pour la première fois depuis dix ans et de l’éclairage
public... la région du Gbêkê (centre) et son chef-lieu ont été largement
réhabilités.

Les baraquements de commerçants installés aux abords des principales voies
de Bouaké ont été détruits, ce qui a provoqué leur mécontentement.

Bouaké, ville de 1,5 million d’habitants aujourd’hui selon son maire
Nicolas Djibo, a été endommagée en septembre 2002, quand les rebelles venus du nord du pays l’ont conquise aux forces loyalistes de Laurent Gbagbo. Elle
était devenue la capitale de la rébellion de 2002 à 2011, jusqu’à la chute de
Gbagbo, battu à l’élection présidentielle de 2010, puis capturé par les forces
de Ouattara.

La cité, qui faisait office de ligne de démarcation, a subi des bombardements en novembre 2004. L’armée française y a perdu neuf hommes et déploré 38 blessés. Un civil américain a également péri.

La visite d’Alassane Ouattara, de lundi à vendredi, dans la région qui incarne son soutien durant la crise politico-militaire de 2002-2011, résonne comme un symbole. Les stigmates de combats ne sont plus visibles à Bouaké, mais remplacés par ceux de la crise économique.

"Le constat dans l’ensemble est triste. Sur la dizaine d’entreprises que compte Bouaké, seules trois ont une situation économique et financière satisfaisante", relève le directeur régional de l’industrie et des mines, Valabou Tamla.

"Il faut un plan Marshall pour Bouaké", affirme M. Tamla, citant l’exemple d’une entreprise textile de la ville, Gonfreville, aux "4.000 employés" dans les années 1970-80, qui ne compte plus qu’"une centaine" de personnes aujourd’hui.

Un conseil des ministres se tiendra mardi à la préfecture de Bouaké, ravalée pour l’occasion.

Le montant total des travaux n’a pas été communiqué à l’AFP.

Alassane Ouattara tiendra plusieurs meetings dans la région d’ethnie baoulé
(dont le RDR, la formation de M. Ouattara, est issue), qui s’est mobilisée
pour lui lors de la présidentielle de 2010.

Avant cette visite de cinq jours à Bouaké, le chef de l’Etat s’était rendu
en mai dans l’ouest du pays, la zone la plus touchée après Abidjan par la
crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 victimes, et en
juillet dans le nord de la Côte d’Ivoire, son fief.
str-jf/aub/de
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