Rien n’est négligé dans la sécurisation de la visite d’Etat d’Alassane Ouattara dès aujourd’hui dans la région de Gbêkê. Un déploiement impressionnant des éléments boucle Bouaké, la capitale de la région centre du Gbêkê.
Arme au poing, le visage masqué, treillis flambant neuf… C’est partout des hommes au regard perçant, vigilants, qu’on voit dans la ville de Bouaké. Rangers noirs aux pieds, certains circulent assis derrière des pick-up. Ces engins foncent tout phare allumé, même en pleine journée. Avant la tombée de la nuit, des soldats des forces spéciales patrouillent sur le boulevard Reine Pokou. Ils poursuivent cet exercice de ratissage tard dans la nuit.
15 h30, ce dimanche, au pied des feux tricolores de la Cité Olympique. Le visage grave, des soldats du Groupement de la sécurité présidentielle (Gspr) respectent la signalisation routière à leur passage. Ils sont l’objet de curiosité de la part des riverains qui s’arrêtent, eux-aussi, pour les observer. Ils ont entendu parler de cette force à sa création à Abidjan, mais ne l’avaient « jamais » vue, selon M.B, l’un des curieux. Eux qui ne s’attendaient pas à la voir si près d’eux sont impressionnés. « Ils n’ont pas de visage », exagère une jeune fille, visiblement émue et agitée. En réalité depuis une semaine, il n’est pas rare d’apercevoir des véhicules civils ou militaires transportant des hommes en arme circuler dans les ruelles et autres boulevards de la ville. Des blindés à bord desquels se ‘’cachent‘’ d’autres militaires ont un aspect particulier. Surmontés d’armes lourdes à longs canons, ces engins de guerre rivalisent avec la force spéciale. Ces véhicules tout-terrain parcourent les axes menant aux différents départements voisins : Béoumi à 60 km, Sakassou à 42 km et Botro 40 Km. « Si avec ça, quelqu’un veut couper une route, c’est qu’il n’est pas un coupeur de route ; il est plutôt un coupeur de pouvoir », ironise un passant extasié.
Outre la présence de cette unité qui répond dit-on directement du président de la République, des soldats du rang, la gendarmerie, la police et les sapeurs-pompiers militaires sont aussi déployés. A moto, d’autres militaires patrouillent à travers la ville. Hier de retour de Marabadiassa, une localité distante de 70 km de Bouaké, nous avons rencontré quatre agents de la brigade routière de la gendarmerie nationale. Aux endroits réputés fréquentés par des coupeurs de route, des checkpoints ont été établis aussi bien aux entrées qu’aux sorties des villes. A pied, des soldats sillonnent les rues par groupes d’au moins trois personnes. Dans les camps militaires attendent des soldats prêts à l’intervention. Dans le même temps, des sites publics ont été réquisitionnés pour héberger les soldats. La police fouille systématiquement tous ceux qui paraissent suspects. Vu le nombre important de visiteurs qui arrivent, des sites sont protégés d’office. Il s’agit des hôtels, des restaurants et autres espaces célèbres de la ville. Il n’est pas rare de voir des soldats en civil dans certains endroits fréquentés de la cité de Gbêkê. « La dernière fois, rapporte un témoin, j’étais assis dans un maquis, j’ai vu un agent de sécurité en civil que j’ai aussitôt reconnu. Dès qu’il m’a vu, il a demandé à ses frères d’arme de se retirer.» Une semaine avant l’arrivée du chef de l’Etat, les services du Groupement de la sécurité présidentielle (Gspr) avaient pris leurs quartiers à la résidence d’Etat de la ville. Outre les sites, les personnalités qui sillonnent la région bénéficient d’une garde rapprochée de haut gabarit. Depuis le 20 novembre, le cabinet de la Première dame a visité Sakassou, Botro, Béoumi, Brobo et Marabadiassa pour faire des dons. Cette tournée se fait sous haute surveillance. L’équipe de sécurité fortement équipée est dirigée par des hommes d’expérience. Plusieurs officiers de renom sont présents depuis la semaine dernière, même s’ils se font discrets. Il s’agit des commandants Morou Ouattara et Ouattara Issiaka dit Wattao. Selon des témoignages, des individus suspects ont été raflés.
Allah Kouamé correspondant
Arme au poing, le visage masqué, treillis flambant neuf… C’est partout des hommes au regard perçant, vigilants, qu’on voit dans la ville de Bouaké. Rangers noirs aux pieds, certains circulent assis derrière des pick-up. Ces engins foncent tout phare allumé, même en pleine journée. Avant la tombée de la nuit, des soldats des forces spéciales patrouillent sur le boulevard Reine Pokou. Ils poursuivent cet exercice de ratissage tard dans la nuit.
15 h30, ce dimanche, au pied des feux tricolores de la Cité Olympique. Le visage grave, des soldats du Groupement de la sécurité présidentielle (Gspr) respectent la signalisation routière à leur passage. Ils sont l’objet de curiosité de la part des riverains qui s’arrêtent, eux-aussi, pour les observer. Ils ont entendu parler de cette force à sa création à Abidjan, mais ne l’avaient « jamais » vue, selon M.B, l’un des curieux. Eux qui ne s’attendaient pas à la voir si près d’eux sont impressionnés. « Ils n’ont pas de visage », exagère une jeune fille, visiblement émue et agitée. En réalité depuis une semaine, il n’est pas rare d’apercevoir des véhicules civils ou militaires transportant des hommes en arme circuler dans les ruelles et autres boulevards de la ville. Des blindés à bord desquels se ‘’cachent‘’ d’autres militaires ont un aspect particulier. Surmontés d’armes lourdes à longs canons, ces engins de guerre rivalisent avec la force spéciale. Ces véhicules tout-terrain parcourent les axes menant aux différents départements voisins : Béoumi à 60 km, Sakassou à 42 km et Botro 40 Km. « Si avec ça, quelqu’un veut couper une route, c’est qu’il n’est pas un coupeur de route ; il est plutôt un coupeur de pouvoir », ironise un passant extasié.
Outre la présence de cette unité qui répond dit-on directement du président de la République, des soldats du rang, la gendarmerie, la police et les sapeurs-pompiers militaires sont aussi déployés. A moto, d’autres militaires patrouillent à travers la ville. Hier de retour de Marabadiassa, une localité distante de 70 km de Bouaké, nous avons rencontré quatre agents de la brigade routière de la gendarmerie nationale. Aux endroits réputés fréquentés par des coupeurs de route, des checkpoints ont été établis aussi bien aux entrées qu’aux sorties des villes. A pied, des soldats sillonnent les rues par groupes d’au moins trois personnes. Dans les camps militaires attendent des soldats prêts à l’intervention. Dans le même temps, des sites publics ont été réquisitionnés pour héberger les soldats. La police fouille systématiquement tous ceux qui paraissent suspects. Vu le nombre important de visiteurs qui arrivent, des sites sont protégés d’office. Il s’agit des hôtels, des restaurants et autres espaces célèbres de la ville. Il n’est pas rare de voir des soldats en civil dans certains endroits fréquentés de la cité de Gbêkê. « La dernière fois, rapporte un témoin, j’étais assis dans un maquis, j’ai vu un agent de sécurité en civil que j’ai aussitôt reconnu. Dès qu’il m’a vu, il a demandé à ses frères d’arme de se retirer.» Une semaine avant l’arrivée du chef de l’Etat, les services du Groupement de la sécurité présidentielle (Gspr) avaient pris leurs quartiers à la résidence d’Etat de la ville. Outre les sites, les personnalités qui sillonnent la région bénéficient d’une garde rapprochée de haut gabarit. Depuis le 20 novembre, le cabinet de la Première dame a visité Sakassou, Botro, Béoumi, Brobo et Marabadiassa pour faire des dons. Cette tournée se fait sous haute surveillance. L’équipe de sécurité fortement équipée est dirigée par des hommes d’expérience. Plusieurs officiers de renom sont présents depuis la semaine dernière, même s’ils se font discrets. Il s’agit des commandants Morou Ouattara et Ouattara Issiaka dit Wattao. Selon des témoignages, des individus suspects ont été raflés.
Allah Kouamé correspondant