ABIDJAN - Le président d'un syndicat de journalistes ivoiriens a réclamé mardi aux autorités d'Abidjan de livrer "rapidement" les résultats de l'enquête sur la mort d'un journaliste afin de "mettre fin aux spéculations" sur ce crime.
Mardi, la soeur de Désiré Oué, abattu mi-novembre par des inconnus armés alors qu'il rentrait à son domicile, a également demandé une "vraie enquête" aux autorités d'Abidjan, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP.
Désiré Oué, rédacteur en chef de la revue "Tomorrow magazine", 40 ans, est le premier journaliste tué en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011.
D'après la ministre de la Communication Afoussiata Bamba, la victime a été tuée par des "brigands" qui commettaient un "braquage" à son domicile, où "tout a été emporté".
Félicité Gnonsiohoué, qui vit en France depuis quinze ans et n'a pu se rendre aux obsèques de son frère, conteste cette version des faits.
"Il n'y a pas eu de cambriolage chez lui. Ils n'ont presque rien pris, juste son ordinateur de travail. J'ai posé cent fois la question à ma famille", affirme-t-elle depuis Paris.
"Ils l'ont attendu pendant plus d'une heure, après avoir ligoté sa fiancée et sa fille. Quand il est arrivé, ils lui ont tiré dessus à bout portant", poursuit Mme Gnonsiohoue, assurant "ne pas trop croire à cette histoire de braquage".
La version des faits donnée par la soeur de la victime avait déjà été présentée par la presse d'opposition (pro-Gbagbo), hostile au pouvoir en place.
Un média pro-Ouattara avait de son côté dépeint Désiré Oué comme un ancien milicien pro-Gbagbo.
"Il faut que les gens arrêtent les spéculations. Desiré Oué travaillait
dans un journal catholique qui ne dérangeait ni le pouvoir ni l'opposition", a
remarqué Moussa Traoré, le président de l'Union nationale des journalistes de
Côte d'Ivoire.
"Il m'a été présenté par (un) conseiller du chef de l'Etat comme
vice-président (d'une commission). Il faut donc que les gens arrêtent de dire
qu'il a été tué parce qu'il était un milicien pro-Gbagbo", a-t-il poursuivi.
Et le syndicaliste de demander aux autorités qu'elles "livrent rapidement
les résultats de l'enquête" afin de "mettre fin aux spéculations qui vont dans
tous les sens".
Les médias ivoiriens ont été acteurs de la crise sanglante ayant secoué le
pays de 2000 à 2011.
Deux ans plus tard, "nous n'avons pas tiré la leçon", a déploré jeudi le
président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR)
ivoirienne, critiquant les médias de son pays.
eak-jf/sba
Mardi, la soeur de Désiré Oué, abattu mi-novembre par des inconnus armés alors qu'il rentrait à son domicile, a également demandé une "vraie enquête" aux autorités d'Abidjan, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP.
Désiré Oué, rédacteur en chef de la revue "Tomorrow magazine", 40 ans, est le premier journaliste tué en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011.
D'après la ministre de la Communication Afoussiata Bamba, la victime a été tuée par des "brigands" qui commettaient un "braquage" à son domicile, où "tout a été emporté".
Félicité Gnonsiohoué, qui vit en France depuis quinze ans et n'a pu se rendre aux obsèques de son frère, conteste cette version des faits.
"Il n'y a pas eu de cambriolage chez lui. Ils n'ont presque rien pris, juste son ordinateur de travail. J'ai posé cent fois la question à ma famille", affirme-t-elle depuis Paris.
"Ils l'ont attendu pendant plus d'une heure, après avoir ligoté sa fiancée et sa fille. Quand il est arrivé, ils lui ont tiré dessus à bout portant", poursuit Mme Gnonsiohoue, assurant "ne pas trop croire à cette histoire de braquage".
La version des faits donnée par la soeur de la victime avait déjà été présentée par la presse d'opposition (pro-Gbagbo), hostile au pouvoir en place.
Un média pro-Ouattara avait de son côté dépeint Désiré Oué comme un ancien milicien pro-Gbagbo.
"Il faut que les gens arrêtent les spéculations. Desiré Oué travaillait
dans un journal catholique qui ne dérangeait ni le pouvoir ni l'opposition", a
remarqué Moussa Traoré, le président de l'Union nationale des journalistes de
Côte d'Ivoire.
"Il m'a été présenté par (un) conseiller du chef de l'Etat comme
vice-président (d'une commission). Il faut donc que les gens arrêtent de dire
qu'il a été tué parce qu'il était un milicien pro-Gbagbo", a-t-il poursuivi.
Et le syndicaliste de demander aux autorités qu'elles "livrent rapidement
les résultats de l'enquête" afin de "mettre fin aux spéculations qui vont dans
tous les sens".
Les médias ivoiriens ont été acteurs de la crise sanglante ayant secoué le
pays de 2000 à 2011.
Deux ans plus tard, "nous n'avons pas tiré la leçon", a déploré jeudi le
président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR)
ivoirienne, critiquant les médias de son pays.
eak-jf/sba