Une visite présidentielle, pour tenter d’effacer un récent passé douloureux. Aussi, les populations de Bouaké auraient-elles souhaité voir Soro, en compagnie de Ouattara.
Vendredi, la boucle sera bouclée. En attendant, le Président Alassane Ouattara poursuit son périple débuté ce lundi, dans le Gbêkê. Une visite que bien de signes annoncent comme un succès. Si ce n’est ce grain de sable, qui donne du grain à moudre à une certaine opinion : l’absence remarquée de Soro Guillaume à la tournée de Bouaké. Ici, l’on rappelle néanmoins que, séparation des pouvoirs oblige, le chef du Parlement n’est pas tenu d’être de la visite de l’Exécutif. L’on rappelle encore que, en tout état de cause, Soro est absent du pays, et qu’il se trouve en ce moment en Asie. Mais aussi, des voix conviennent que le président de l’Assemblée nationale était de la tournée au nord, avant tout, en tant que député et cadre de Ferké. Rien n’y fait. L’absence de Soro aux côtés de Ouattara à Bouaké, entretient la polémique, et pour cause. Une frange de la population, selon des sources sur place, contiennent mal leur colère, même si, à la faveur de la visite présidentielle, la capitale du centre présente un meilleur visage. Les contrées avoisinantes ont vu, elles aussi, leur situation s’améliorer, à travers les travaux d’urgence. De fait, l’on se souvient que c’est l’ex-rébellion qui a défiguré la capitale de Gbêkê, livrée dix ans durant à l’humeur des ex-combattants. Et que c’est de là qu’est partie l’ascension politique de l’ancien leader estudiantin. Les autochtones, complices malgré eux de ces meurtrissures, saluent donc l’initiative du chef de l’Etat, quoiqu’il reste beaucoup à faire. Un tour dans les endroits ‘’chauds’’ de la ville, rapportent des confidences, laisse entrevoir une population quelque peu divisée sur le sujet. Au finish, le discours de Alassane Ouattara à son arrivée, avant-hier, a contribué à faire baisser la tension. «Je dois d'abord dire un grand merci à toutes les populations de GBêkè, notamment celles de Bouaké. Nous avons tous été témoins de ce qui s'est passé ici ces dernières années », a-t-il annoncé les couleurs, avant de confirmer que «maintenant la Côte d'Ivoire est au travail. Le pays est en reconstruction. Je lance un appel au rassemblement, à l'effort car nous sommes sur la bonne voie. Le pays avance et a besoin de chacun de ses enfants ». Le chef de l’Etat n’a pas passé sous silence les difficultés de cette contrée, pendant les moments de braise. Aussi, Ouattara demande-t-il de passer l’éponge. «Nous devons pouvoir tourner la page, et nous dire que dans la vie des nations, il y a toujours des épreuves et que celles-ci doivent aider à renforcer la cohésion entre nos concitoyens. Nous devons réapprendre à vivre ensemble et à se tourner vers l'avenir avec beaucoup d'espoir », a plaidé le locataire du Palais d’Abidjan-Plateau. Justement, ces attentes sont en partie satisfaites. La voirie, naguère dégradée par la crise militaro-politique a été réhabilitée. 32 kilomètres de routes bitumées et 2.500 km de pistes reprofilées, sont autant d’acquis. Les feux tricolores éteints depuis une décennie ont eux aussi retrouvé de la lumière et des couleurs. Les bâtiments administratifs ne sont pas en reste, qui ont connu une couche de peinture donnant un éclat aux édifices. Les compagnies nationales d’eau et d’électricité ont renforcé leurs différents réseaux en adduction d’eau et en électrification villageoise. «La preuve que les traces laissées par Soro et ses hommes sont en train d’être effacées par le Président Ouattara », ose dire un habitant de Bouaké.
Guillaume KOUASSI
Vendredi, la boucle sera bouclée. En attendant, le Président Alassane Ouattara poursuit son périple débuté ce lundi, dans le Gbêkê. Une visite que bien de signes annoncent comme un succès. Si ce n’est ce grain de sable, qui donne du grain à moudre à une certaine opinion : l’absence remarquée de Soro Guillaume à la tournée de Bouaké. Ici, l’on rappelle néanmoins que, séparation des pouvoirs oblige, le chef du Parlement n’est pas tenu d’être de la visite de l’Exécutif. L’on rappelle encore que, en tout état de cause, Soro est absent du pays, et qu’il se trouve en ce moment en Asie. Mais aussi, des voix conviennent que le président de l’Assemblée nationale était de la tournée au nord, avant tout, en tant que député et cadre de Ferké. Rien n’y fait. L’absence de Soro aux côtés de Ouattara à Bouaké, entretient la polémique, et pour cause. Une frange de la population, selon des sources sur place, contiennent mal leur colère, même si, à la faveur de la visite présidentielle, la capitale du centre présente un meilleur visage. Les contrées avoisinantes ont vu, elles aussi, leur situation s’améliorer, à travers les travaux d’urgence. De fait, l’on se souvient que c’est l’ex-rébellion qui a défiguré la capitale de Gbêkê, livrée dix ans durant à l’humeur des ex-combattants. Et que c’est de là qu’est partie l’ascension politique de l’ancien leader estudiantin. Les autochtones, complices malgré eux de ces meurtrissures, saluent donc l’initiative du chef de l’Etat, quoiqu’il reste beaucoup à faire. Un tour dans les endroits ‘’chauds’’ de la ville, rapportent des confidences, laisse entrevoir une population quelque peu divisée sur le sujet. Au finish, le discours de Alassane Ouattara à son arrivée, avant-hier, a contribué à faire baisser la tension. «Je dois d'abord dire un grand merci à toutes les populations de GBêkè, notamment celles de Bouaké. Nous avons tous été témoins de ce qui s'est passé ici ces dernières années », a-t-il annoncé les couleurs, avant de confirmer que «maintenant la Côte d'Ivoire est au travail. Le pays est en reconstruction. Je lance un appel au rassemblement, à l'effort car nous sommes sur la bonne voie. Le pays avance et a besoin de chacun de ses enfants ». Le chef de l’Etat n’a pas passé sous silence les difficultés de cette contrée, pendant les moments de braise. Aussi, Ouattara demande-t-il de passer l’éponge. «Nous devons pouvoir tourner la page, et nous dire que dans la vie des nations, il y a toujours des épreuves et que celles-ci doivent aider à renforcer la cohésion entre nos concitoyens. Nous devons réapprendre à vivre ensemble et à se tourner vers l'avenir avec beaucoup d'espoir », a plaidé le locataire du Palais d’Abidjan-Plateau. Justement, ces attentes sont en partie satisfaites. La voirie, naguère dégradée par la crise militaro-politique a été réhabilitée. 32 kilomètres de routes bitumées et 2.500 km de pistes reprofilées, sont autant d’acquis. Les feux tricolores éteints depuis une décennie ont eux aussi retrouvé de la lumière et des couleurs. Les bâtiments administratifs ne sont pas en reste, qui ont connu une couche de peinture donnant un éclat aux édifices. Les compagnies nationales d’eau et d’électricité ont renforcé leurs différents réseaux en adduction d’eau et en électrification villageoise. «La preuve que les traces laissées par Soro et ses hommes sont en train d’être effacées par le Président Ouattara », ose dire un habitant de Bouaké.
Guillaume KOUASSI