Honorables invités,
Mesdames et messieurs,
Nous venons de lancer les travaux du pont de Béoumi. Oui, ces travaux me tenaient à cœur. Relier Béoumi à Kounahiri était devenu essentiel notamment après le bombardement du bac. Je vous annonce aussi que le bac a été réparé et que dès à présent, en attendant que le pont soit terminé dans 15 à 20 mois, le bac pourra être utilisé pour continuer de donner à Béoumi la place centrale qui a été sa caractéristique au cours de toutes ces décennies. Je vous remercie pour cette grande mobilisation qui ne me surprend guère. Je voudrais remercier tout particulièrement les autorités traditionnelles et religieuses, pour votre présence massive ici et aussi pour votre prière pour la paix dans notre pays.
Je suis à Béoumi pour dire merci, à vous mes parents, mes chers frères et sœurs, pour le soutien essentiel que vous m’avez apporté dans le Gbêkê pour l’élection présidentielle. Oui, ce soutien a fait la différence. Grâce à ce soutien, votre fils est aujourd’hui le président de la République de Côte d’Ivoire : merci à vous. Je voudrais profiter de mon séjour ici pour, comme avant-hier à Sakassou et hier à Botro, exprimer ma gratitude au président Henri Konan Bédié. Mon aîné a appelé les Baoulé et le Pdci à me soutenir à l’occasion du 2ème tour de l’élection présidentielle. Cela m’a permis d’être Président et d’avoir maintenant la lourde charge de conduire notre nation. Je le fais en étroite collaboration avec le président Henri Konan Bédié, à qui je voudrais rendre hommage pour sa sagesse. Oui, il y a des choses que beaucoup ne savent pas. Quand nous étions à l’hôtel du Golf, pendant quatre mois et demi, nos suites étaient face-à-face. Après deux, trois, quatre semaines, je suis allé voir mon aîné et je lui ai dit : «Président, vous savez, nous pouvons faire en sorte que vous soyez sécurisé à Daoukro». Car, nous pouvions le faire avec l’Onuci et toutes les troupes amies, et les Frci. Il m’a dit : «Non Alassane, je ne peux pas te laisser ici et partir. Je reste avec toi». Et le président Bédié est resté avec moi jusqu’au 11 avril quand l’hôtel du Golf a été libéré. Je voudrais vous dire, cher aîné, à quel point je suis sensible à ce soutien et vos conseils que vous ne cessez de nous donner. Quand les enfants d’Houphouet-Boigny s’entendent, se retrouvent, la Côte d’Ivoire se met en marche. Et c’est ce qui se produit aujourd’hui. La Côte d’ivoire est au travail, la Côte d’Ivoire est en marche et je l’ai dit à Sakassou. Le président Houphouet nous disait : ’’On ne change pas une équipe qui gagne’’. Voilà, donc l’équipe Alassane Ouattara, avec le Rhdp, doit continuer en 2015 pour faire avancer la Côte d’Ivoire encore plus rapidement.
Je voudrais vous dire ma volonté de tout faire pour accélérer les choses. Je voudrais vous dire que je suis fier de cette alliance, car en réalité, c’est une alliance retrouvée et c’est le fait que le président Bédié et moi-même savons que la Côte d’Ivoire est au-dessus de chacun de nous et que nous devons faire en sorte que ce pays connaisse une paix durable et un progrès continu. Je voudrais rendre également hommage et saluer les personnalités et cadres de cette belle région de Béoumi, de Sakassou, ce grand département. (…)
Je voudrais vous parler d’un jeune que j’ai appelé auprès de moi en 2006 quand je suis rentré d’exil. Il travaillait dans une société américaine. Je ne le connaissais pas vraiment avant mais je l’avais rencontré à l’occasion d’une conférence de l’internationale libérale, à Dakar, dont il était le président de la jeunesse. Il m’avait fort impressionné par son sens de l’organisation, son exactitude, sa rigueur, son honnêteté. Et quand je suis rentré, j’ai souhaité avoir auprès de moi un chef de cabinet ce que les Américains appellent ‘’assistant spécial du président’’. C’est ainsi que j’ai appelé auprès de moi le jeune Touré Sidi qui est aujourd’hui mon chef de cabinet. Je voudrais donc, étant à Béoumi, qui est bien sûr sa ville, son père étant là, dire à quel point je suis fier de Sidi. Je lui demande de continuer et je suis sûr que très rapidement Sidi fera partie d’un gouvernement dans les prochaines années. Il le mérite. Donc Sidi, bravo à toi ! Les jaloux vont mourir. Voilà, cher Sidi je suis très heureux du travail important et remarquable que tu effectues auprès de moi. Je voudrais saluer également le magistrat Hua Koffi, avocat général près la Cour suprême, et ancien président de la Commission nationale de supervision de l’identification (Cnsi, ndlr). (…)
Chers parents,
Quand je suis venu pour la campagne présidentielle, je vous avais présenté mes solutions dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de la réhabilitation et la construction d’infrastructures, de l’équipement des services publics dans le programme de gouvernement que j’avais dévoilé. Et beaucoup, d’ailleurs, ne croyaient pas que c’était chose possible. Mais rien que le démarrage du pont de Béoumi montre à quel point nous tenons nos engagements. Je suis venu vous dire que ce travail que nous avons commencé dans le cadre de notre programme de gouvernement va se poursuivre dans de nombreuses localités du pays et notamment dans le département de Béoumi. Mais une chose est essentielle pour que nous puissions aller jusqu’au bout et améliorer le quotidien de nos concitoyens. Il nous faut la paix. Oui, il nous faut la paix, essentielle au développement et à la cohésion sociale.
Donc je suis venu pour dire que je compte sur vous, chers compatriotes, pour que la paix que nous avons actuellement soit une paix durable dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire et de tous les Ivoiriens. Je sais que dans cette région, à Béoumi particulièrement, vous avez énormément souffert pendant la crise politico-militaire de 2002. Les villages et même les villes se sont pratiquement vidés pendant des mois et des années, et des infrastructures ont été détruites et bien sûr il n’y a pas eu d’entretien de ce qui restait. Mais j’ai eu l’occasion de le dire à Sakassou et à Botro, hier et avant-hier, je condamne ces actes qui ont fait tant de torts aux populations de cette région. Je voudrais vous dire à nouveau ‘’Yako‘’ à tous. Ce qui est réconfortant, c’est de pouvoir nous dire que maintenant, cette crise est derrière nous, parce que vous avez accepté de pardonner : je vous remercie pour cela.
Monsieur le maire, cher frère,
J’ai noté tout à l’heure votre appel à la mise en œuvre d’un processus de réconciliation des cœurs et des esprits pour mettre un terme à toutes les récriminations et les rancœurs. Vous avez raison. Et cela ne peut se faire sans pardon. Je l’ai souvent dit et je le répète, c’est la victime qui rend le pardon possible. Merci encore, chères populations de Béoumi et de Gbêkê, d’avoir accepté de pardonner. Merci pour votre générosité. Oui, il faut continuer de tendre la main à tous nos frères et ne pas tenir compte du passé douloureux que vous avez vécu. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui en paix et au travail. C’est ce qui est important, car c’est ainsi que le pays va avancer. Nous avons besoin de tous les enfants de Côte d’Ivoire sans distinction et sans discrimination. Je vous assure car je suis très exigeant que le gouvernement travaille énormément pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Notre ambition est d’apporter le développement dans le Gbêkê et dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Améliorer le quotidien de chacun de nos concitoyens est une obligation pour nous ; c’est l’engagement que nous avons pris en demandant votre suffrage.
Cher porte-parole,
j’ai entendu vos doléances qui ont été bien détaillées. Bien sûr, j’ai reçu le livre blanc que j’ai eu l’occasion de feuilleter, mais ce qui me réconforte, c’est que je vous ai entendu dire dans bien des cas qu’il faut poursuivre ce que nous faisons, qu’il faut accélérer la réhabilitation, la reconstruction. C’est dire que vous reconnaissez que de nombreuses doléances sont en cours de réalisation. Je suis heureux de cette honnêteté et de ce que vous avez indiqué et nous avons pris bonne note de ces doléances. J’ai déjà parlé du pont de Béoumi dont nous avons démarré les travaux. Et je puis vous dire que dans le domaine de la santé, tous les services techniques et l’hôpital général ont été réhabilités. Les équipements d’une valeur de 308 millions sont en cours de livraison. Ce qui fait que l’hôpital général sera totalement opérationnel dans les jours à venir. En ce qui concerne la réhabilitation et la construction du centre de santé, cette doléance sera prise en compte également car nous avons un vaste programme de mise en service de 300 centres de santé en 2014 dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (Ppu, ndlr). Vous avez sollicité le ré-profilage de 1000 kilomètres de piste. Je vous annonce déjà que nous avons 888 kilomètres qui sont déjà en cours de ré-profilage. C’est dire que nous ne sommes pas loin de l’objectif que vous vous êtes fixé. En ce qui concerne les questions d’accès à l’eau potable, hier, j’ai procédé à l’ouverture du barrage d’eau qui alimentera toute la zone du Gbêkê que ce soit Sakassou, Bouaké ou Botro, l’alimentation est déjà faite. En ce qui concerne Béoumi, il nous faut encore deux à trois mois de travaux. Dans quelques mois, à partir du mois de mars, les problèmes d’eau à Béoumi ne seront plus qu’un mauvais souvenir : il y aura de l’eau courante, de l’eau potable de façon permanente. Nous avons donc également décidé d’installer les réseaux de distribution non seulement à Béoumi, à Fotobo et à Bodokro et d’autres localités qui seront également concernées par ce projet. Nous avons prévu 12 forages équipés de pompes qui sont quasi totalement réalisés. Nous avons également 12 kilomètres d’extension de réseaux de distribution d’eau qui sont en cours de réalisation à Béoumi et aussi dans les quartiers périphériques ainsi qu’à Konssongon et à Diabo. Pour ce qui concerne l’école, le lycée de Béoumi a été dévasté. J’en conviens, je puis vous dire qu’il est pris en compte dans ce vaste programme national de réhabilitation et de construction d’écoles que nous avons lancé. Nous allons donc intensifier ce programme et le lycée de Béoumi sera réhabilité en 2014.
Chers parents, chers frères et sœurs,
Nous avons dans le cadre du programme présidentiel d’urgence inverti plus 2 milliards 200 millions dans le département de Béoumi. Je sais que cela est insuffisant mais il faut tenir compte des autres investissements. Je voudrais vous demander de me faire confiance, nous tiendrons nos promesses. Nous avons commencé, il y a seulement 3 ans et voyez ce que nous avons pu réaliser. Je ne ferai pas de comparaison, voyez vous-mêmes au quotidien ce que le gouvernement vous a apporté et nous continuerons de faire plus.
Chers frères et sœurs,
Je voudrais, avant de clore mon propos, appeler à l’union de tous les enfants d’Houphouet-Boigny sans exception ; aussi bien le Rhdp que tous les partis politiques. Car à un moment donné, nous avons tous été ensemble et nous considérions qu’il n’y avait pas de distinction, ni de discrimination entre Ivoiriens. Tous les Ivoiriens s’aimaient et c’était la marque distinctive de ce pays. Un pays de tolérance, d’amour. C’est à cela que je rêve, je voudrais que nous puissions faire en sorte que ce sens de la solidarité, de la générosité et de l’amour puisse renaître. Que la confiance se rétablisse entre Ivoiriens. J’ai l’ambition de rassembler tous nos compatriotes car c’est ainsi que nous pourrons faire avancer notre pays, le faire avancer plus vite et le faire encore plus remarquer ; non seulement sur le continent mais dans le monde entier. C’est un défi considérable : je connais mes concitoyens, je sais que nous en sommes capables. Je voudrais vous dire, comme on le dit pour les Ivoiriens, rien n’est impossible, impossible n’est pas Ivoirien. Vous le savez, l’union des frères et des sœurs nous permet de nous retrouver, de faire en sorte que la Côte d’Ivoire avance plus vite afin que nous puissions développer un pays modèle.
Madame la Première dame, comme vous le savez, fait beaucoup pour les femmes. Elle n’a pas commencé à le faire parce qu’elle est Première dame. Elle a commencé à le faire depuis une quinzaine d’années, alors que nous étions à Washington. C’est un vœu qu’elle a toujours émis. Elle a pensé qu’il fallait qu’elle aide les femmes et les enfants, surtout les plus défavorisés. Je voudrais vous demander de l’applaudir. Elle passe beaucoup de temps à faire ce qu’elle fait. Je l’encourage à cela même si quelquefois je dis : «Chérie tu me manques un peu». Donc vous pouvez compter sur nous, l’essence et le dévouement, nous l’avons dans la famille. Nous allons avec le gouvernement consacrer notre énergie à préparer l’avenir de nos enfants et nos petits-enfants.»
Propos recueillis par Marc Dossa, envoyé spécial
Mesdames et messieurs,
Nous venons de lancer les travaux du pont de Béoumi. Oui, ces travaux me tenaient à cœur. Relier Béoumi à Kounahiri était devenu essentiel notamment après le bombardement du bac. Je vous annonce aussi que le bac a été réparé et que dès à présent, en attendant que le pont soit terminé dans 15 à 20 mois, le bac pourra être utilisé pour continuer de donner à Béoumi la place centrale qui a été sa caractéristique au cours de toutes ces décennies. Je vous remercie pour cette grande mobilisation qui ne me surprend guère. Je voudrais remercier tout particulièrement les autorités traditionnelles et religieuses, pour votre présence massive ici et aussi pour votre prière pour la paix dans notre pays.
Je suis à Béoumi pour dire merci, à vous mes parents, mes chers frères et sœurs, pour le soutien essentiel que vous m’avez apporté dans le Gbêkê pour l’élection présidentielle. Oui, ce soutien a fait la différence. Grâce à ce soutien, votre fils est aujourd’hui le président de la République de Côte d’Ivoire : merci à vous. Je voudrais profiter de mon séjour ici pour, comme avant-hier à Sakassou et hier à Botro, exprimer ma gratitude au président Henri Konan Bédié. Mon aîné a appelé les Baoulé et le Pdci à me soutenir à l’occasion du 2ème tour de l’élection présidentielle. Cela m’a permis d’être Président et d’avoir maintenant la lourde charge de conduire notre nation. Je le fais en étroite collaboration avec le président Henri Konan Bédié, à qui je voudrais rendre hommage pour sa sagesse. Oui, il y a des choses que beaucoup ne savent pas. Quand nous étions à l’hôtel du Golf, pendant quatre mois et demi, nos suites étaient face-à-face. Après deux, trois, quatre semaines, je suis allé voir mon aîné et je lui ai dit : «Président, vous savez, nous pouvons faire en sorte que vous soyez sécurisé à Daoukro». Car, nous pouvions le faire avec l’Onuci et toutes les troupes amies, et les Frci. Il m’a dit : «Non Alassane, je ne peux pas te laisser ici et partir. Je reste avec toi». Et le président Bédié est resté avec moi jusqu’au 11 avril quand l’hôtel du Golf a été libéré. Je voudrais vous dire, cher aîné, à quel point je suis sensible à ce soutien et vos conseils que vous ne cessez de nous donner. Quand les enfants d’Houphouet-Boigny s’entendent, se retrouvent, la Côte d’Ivoire se met en marche. Et c’est ce qui se produit aujourd’hui. La Côte d’ivoire est au travail, la Côte d’Ivoire est en marche et je l’ai dit à Sakassou. Le président Houphouet nous disait : ’’On ne change pas une équipe qui gagne’’. Voilà, donc l’équipe Alassane Ouattara, avec le Rhdp, doit continuer en 2015 pour faire avancer la Côte d’Ivoire encore plus rapidement.
Je voudrais vous dire ma volonté de tout faire pour accélérer les choses. Je voudrais vous dire que je suis fier de cette alliance, car en réalité, c’est une alliance retrouvée et c’est le fait que le président Bédié et moi-même savons que la Côte d’Ivoire est au-dessus de chacun de nous et que nous devons faire en sorte que ce pays connaisse une paix durable et un progrès continu. Je voudrais rendre également hommage et saluer les personnalités et cadres de cette belle région de Béoumi, de Sakassou, ce grand département. (…)
Je voudrais vous parler d’un jeune que j’ai appelé auprès de moi en 2006 quand je suis rentré d’exil. Il travaillait dans une société américaine. Je ne le connaissais pas vraiment avant mais je l’avais rencontré à l’occasion d’une conférence de l’internationale libérale, à Dakar, dont il était le président de la jeunesse. Il m’avait fort impressionné par son sens de l’organisation, son exactitude, sa rigueur, son honnêteté. Et quand je suis rentré, j’ai souhaité avoir auprès de moi un chef de cabinet ce que les Américains appellent ‘’assistant spécial du président’’. C’est ainsi que j’ai appelé auprès de moi le jeune Touré Sidi qui est aujourd’hui mon chef de cabinet. Je voudrais donc, étant à Béoumi, qui est bien sûr sa ville, son père étant là, dire à quel point je suis fier de Sidi. Je lui demande de continuer et je suis sûr que très rapidement Sidi fera partie d’un gouvernement dans les prochaines années. Il le mérite. Donc Sidi, bravo à toi ! Les jaloux vont mourir. Voilà, cher Sidi je suis très heureux du travail important et remarquable que tu effectues auprès de moi. Je voudrais saluer également le magistrat Hua Koffi, avocat général près la Cour suprême, et ancien président de la Commission nationale de supervision de l’identification (Cnsi, ndlr). (…)
Chers parents,
Quand je suis venu pour la campagne présidentielle, je vous avais présenté mes solutions dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de la réhabilitation et la construction d’infrastructures, de l’équipement des services publics dans le programme de gouvernement que j’avais dévoilé. Et beaucoup, d’ailleurs, ne croyaient pas que c’était chose possible. Mais rien que le démarrage du pont de Béoumi montre à quel point nous tenons nos engagements. Je suis venu vous dire que ce travail que nous avons commencé dans le cadre de notre programme de gouvernement va se poursuivre dans de nombreuses localités du pays et notamment dans le département de Béoumi. Mais une chose est essentielle pour que nous puissions aller jusqu’au bout et améliorer le quotidien de nos concitoyens. Il nous faut la paix. Oui, il nous faut la paix, essentielle au développement et à la cohésion sociale.
Donc je suis venu pour dire que je compte sur vous, chers compatriotes, pour que la paix que nous avons actuellement soit une paix durable dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire et de tous les Ivoiriens. Je sais que dans cette région, à Béoumi particulièrement, vous avez énormément souffert pendant la crise politico-militaire de 2002. Les villages et même les villes se sont pratiquement vidés pendant des mois et des années, et des infrastructures ont été détruites et bien sûr il n’y a pas eu d’entretien de ce qui restait. Mais j’ai eu l’occasion de le dire à Sakassou et à Botro, hier et avant-hier, je condamne ces actes qui ont fait tant de torts aux populations de cette région. Je voudrais vous dire à nouveau ‘’Yako‘’ à tous. Ce qui est réconfortant, c’est de pouvoir nous dire que maintenant, cette crise est derrière nous, parce que vous avez accepté de pardonner : je vous remercie pour cela.
Monsieur le maire, cher frère,
J’ai noté tout à l’heure votre appel à la mise en œuvre d’un processus de réconciliation des cœurs et des esprits pour mettre un terme à toutes les récriminations et les rancœurs. Vous avez raison. Et cela ne peut se faire sans pardon. Je l’ai souvent dit et je le répète, c’est la victime qui rend le pardon possible. Merci encore, chères populations de Béoumi et de Gbêkê, d’avoir accepté de pardonner. Merci pour votre générosité. Oui, il faut continuer de tendre la main à tous nos frères et ne pas tenir compte du passé douloureux que vous avez vécu. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui en paix et au travail. C’est ce qui est important, car c’est ainsi que le pays va avancer. Nous avons besoin de tous les enfants de Côte d’Ivoire sans distinction et sans discrimination. Je vous assure car je suis très exigeant que le gouvernement travaille énormément pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Notre ambition est d’apporter le développement dans le Gbêkê et dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Améliorer le quotidien de chacun de nos concitoyens est une obligation pour nous ; c’est l’engagement que nous avons pris en demandant votre suffrage.
Cher porte-parole,
j’ai entendu vos doléances qui ont été bien détaillées. Bien sûr, j’ai reçu le livre blanc que j’ai eu l’occasion de feuilleter, mais ce qui me réconforte, c’est que je vous ai entendu dire dans bien des cas qu’il faut poursuivre ce que nous faisons, qu’il faut accélérer la réhabilitation, la reconstruction. C’est dire que vous reconnaissez que de nombreuses doléances sont en cours de réalisation. Je suis heureux de cette honnêteté et de ce que vous avez indiqué et nous avons pris bonne note de ces doléances. J’ai déjà parlé du pont de Béoumi dont nous avons démarré les travaux. Et je puis vous dire que dans le domaine de la santé, tous les services techniques et l’hôpital général ont été réhabilités. Les équipements d’une valeur de 308 millions sont en cours de livraison. Ce qui fait que l’hôpital général sera totalement opérationnel dans les jours à venir. En ce qui concerne la réhabilitation et la construction du centre de santé, cette doléance sera prise en compte également car nous avons un vaste programme de mise en service de 300 centres de santé en 2014 dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (Ppu, ndlr). Vous avez sollicité le ré-profilage de 1000 kilomètres de piste. Je vous annonce déjà que nous avons 888 kilomètres qui sont déjà en cours de ré-profilage. C’est dire que nous ne sommes pas loin de l’objectif que vous vous êtes fixé. En ce qui concerne les questions d’accès à l’eau potable, hier, j’ai procédé à l’ouverture du barrage d’eau qui alimentera toute la zone du Gbêkê que ce soit Sakassou, Bouaké ou Botro, l’alimentation est déjà faite. En ce qui concerne Béoumi, il nous faut encore deux à trois mois de travaux. Dans quelques mois, à partir du mois de mars, les problèmes d’eau à Béoumi ne seront plus qu’un mauvais souvenir : il y aura de l’eau courante, de l’eau potable de façon permanente. Nous avons donc également décidé d’installer les réseaux de distribution non seulement à Béoumi, à Fotobo et à Bodokro et d’autres localités qui seront également concernées par ce projet. Nous avons prévu 12 forages équipés de pompes qui sont quasi totalement réalisés. Nous avons également 12 kilomètres d’extension de réseaux de distribution d’eau qui sont en cours de réalisation à Béoumi et aussi dans les quartiers périphériques ainsi qu’à Konssongon et à Diabo. Pour ce qui concerne l’école, le lycée de Béoumi a été dévasté. J’en conviens, je puis vous dire qu’il est pris en compte dans ce vaste programme national de réhabilitation et de construction d’écoles que nous avons lancé. Nous allons donc intensifier ce programme et le lycée de Béoumi sera réhabilité en 2014.
Chers parents, chers frères et sœurs,
Nous avons dans le cadre du programme présidentiel d’urgence inverti plus 2 milliards 200 millions dans le département de Béoumi. Je sais que cela est insuffisant mais il faut tenir compte des autres investissements. Je voudrais vous demander de me faire confiance, nous tiendrons nos promesses. Nous avons commencé, il y a seulement 3 ans et voyez ce que nous avons pu réaliser. Je ne ferai pas de comparaison, voyez vous-mêmes au quotidien ce que le gouvernement vous a apporté et nous continuerons de faire plus.
Chers frères et sœurs,
Je voudrais, avant de clore mon propos, appeler à l’union de tous les enfants d’Houphouet-Boigny sans exception ; aussi bien le Rhdp que tous les partis politiques. Car à un moment donné, nous avons tous été ensemble et nous considérions qu’il n’y avait pas de distinction, ni de discrimination entre Ivoiriens. Tous les Ivoiriens s’aimaient et c’était la marque distinctive de ce pays. Un pays de tolérance, d’amour. C’est à cela que je rêve, je voudrais que nous puissions faire en sorte que ce sens de la solidarité, de la générosité et de l’amour puisse renaître. Que la confiance se rétablisse entre Ivoiriens. J’ai l’ambition de rassembler tous nos compatriotes car c’est ainsi que nous pourrons faire avancer notre pays, le faire avancer plus vite et le faire encore plus remarquer ; non seulement sur le continent mais dans le monde entier. C’est un défi considérable : je connais mes concitoyens, je sais que nous en sommes capables. Je voudrais vous dire, comme on le dit pour les Ivoiriens, rien n’est impossible, impossible n’est pas Ivoirien. Vous le savez, l’union des frères et des sœurs nous permet de nous retrouver, de faire en sorte que la Côte d’Ivoire avance plus vite afin que nous puissions développer un pays modèle.
Madame la Première dame, comme vous le savez, fait beaucoup pour les femmes. Elle n’a pas commencé à le faire parce qu’elle est Première dame. Elle a commencé à le faire depuis une quinzaine d’années, alors que nous étions à Washington. C’est un vœu qu’elle a toujours émis. Elle a pensé qu’il fallait qu’elle aide les femmes et les enfants, surtout les plus défavorisés. Je voudrais vous demander de l’applaudir. Elle passe beaucoup de temps à faire ce qu’elle fait. Je l’encourage à cela même si quelquefois je dis : «Chérie tu me manques un peu». Donc vous pouvez compter sur nous, l’essence et le dévouement, nous l’avons dans la famille. Nous allons avec le gouvernement consacrer notre énergie à préparer l’avenir de nos enfants et nos petits-enfants.»
Propos recueillis par Marc Dossa, envoyé spécial
