x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 2 décembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Visite d’Etat / 5 jours du Président Ouattra dans le Gbêkê : Les leçons d’une tournée

© L’intelligent d’Abidjan Par Fatai Photorush
Visite d’Etat dans la région du Gbêkê : Meeting de clôture au stade de Bouaké
Vendredi 29 Novembre 2013. Le président Alassane Ouattara achève sa visite d`Etat dans la région du Gbêkê par un grand Meeting au Stade de la ville.
Le Président de la République a effectué du 25 au 29 novembre 2013 une visite d’Etat dans le Gbêkê au cours de laquelle il a communié avec les populations de ladite région. Alassane Ouattara a entamé son périple par Sakassou considéré comme le siège du royaume Baoulé. Il s’est rendu ensuite à Botro, Béoumi pour boucler la boucle à Bouaké à travers un meeting géant au stade municipal de ladite ville. Au cours de cette tournée, un conseil des ministres s’est tenu pour la première fois dans la capitale du Gbêké. Que retenir ? Le Gbêké est une région sinistrée qui à l’instar de l’Ouest a payé un lourd tribut dans la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire. C’est dans cette région et plus précisément à Bouaké que l’ex-rébellion a déposé le 19 septembre 2012 ses valises. Le conflit armé entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) a occasionné l’exode rural de ces populations vers la zone Sud. Les principales industries notamment Gonfreville, Trituraf, Sitab avait cessé toute activité. Les jeunes qui sont restés sur place et qui ne savaient pas à quel saint se vouer n’avaient trouvé d’autres options que de se faire enrôler par la rébellion pour pouvoir gagner leur subsistance. Certes, certaines usines telles que Trituraf Olhéol Industrie et CIDT ont repris leurs activités, mais celles-ci peinent à tourner, à plein régime comme par le passé. Les populations sont confrontées aux problèmes d’eau, d’électricité et de manque de centre de santé. C’est cette région qui a subi les raids aériens en novembre 2004 avec son corolaire de coupure d’eau et de courant que le chef de l’Etat a visité pendant cinq jours. Alassane Ouattara a invité ses hôtes à ne pas considérer leur situation comme une fatalité à travers la réhabilitation des voies routières, des centres de santé, des lycée et collèges ainsi que des préfectures. C’est surtout la mise en service de la station d’eau de la Loka qui a mis le baum au cœur des populations de la région du Gbêkê. Une réalisation qui a définitivement mis fin, aux problèmes récurrents de pénurie d’eau auxquels elles étaient confrontées. Aussi le Président de la République s’est engagé à ne ménager aucun effort pour faire redémarrer les principales activités industrielles de Bouaké. Il a également promis, reconstruire le grand marché de Bouaké, brûlé en 1998. En plus des actes de développement, le chef de l’Etat a appelé les populations au pardon et à la réconciliation.

Le découpage administratif, une bombe à retardement entre le Pdci et le Rdr

L’une des préoccupations essentielles des cadres du Gbêkê est le découpage administratif. Ceux-ci l’ont évoqué non seulement lors du meeting du Président de la République au stade municipal de Bouaké, mais également à la faveur de la rencontre qu’il a eu avec eux en sa résidence. Les cadres ont souhaité la révision de ce découpage qui selon eux a été fait de façon injuste. La même trompette a été embouchée par les chefs traditionnels. Pour rappel au cours de l’ouverture du XIIème congrès du Pdci au Palais des sports de Treichville le 3 octobre 2013, le président du Pdci Henri Konan Bédié s’était indigné du découpage administratif élaboré par le ministère de l’Intérieur et de la Securité « S’agissant de la réforme administrative, la réduction du nombre de régions, pour les ramener de 31 à 12, a été suggérée, tout comme il a été souhaité que le découpage soit revu sans tenir compte de préoccupations électoralistes, politiques et tribales. Par ailleurs, les dénominations des Régions doivent être débarrassées de connotations ethniques. Les réglages sont également nécessaires pour les futures élections municipales et régionales. Les partis membres doivent éviter les calculs politiciens et s’engager à établir des listes communes dans toutes les circonscriptions électorales. Des débats francs doivent être envisagés, pour éviter les quiproquos et les décisions anticonstitutionnelles et antidémocratiques, sources de dissensions. Il faut des réglages pour pouvoir gouverner ensemble. A cet effet, il faut que les Présidents des partis membres de l’alliance houphouëtiste, engagent des actions vigoureuses tendant à réaménager le gouvernement pour tenir compte de l’équilibre entre les régions et les partis membres ; le découpage électoral, manifestement trop favorable à certaines régions, le nord en particulier, en dépit de leur poids démographique dans la nation mérite d’être corrigé. Enfin, ouvrir les emplois de la Présidence de la République aux cadres des Partis membres du RHDP », avait relevé Henri Konan Bédié. Sur la question, le Président de la République a rassuré les cadres du Gbêkê sur sa détermination à régler le problème. « Concernant la question du découpage administratif, j’ai demandé que le ministre de l’Intérieur fasse une présentation à la nation, pour expliquer ce qui est fait et dire que nous essayons d’être le plus objectif possible. Nous avons toujours considéré que le découpage devait reposer non seulement sur la population, mais également sur la superficie. Ce travail sera fait. Vous verrez qu’en réalité ce découpage même s’il n’est pas de l’avis de tous acceptable, il n’est pas loin de l’objectivité. Mais ce qui a manqué, c’est que nous n’avons pas pu faire le Rhdp à l’occasion des élections législatives. Je me suis employé. J’avais dit au président Bédié si nous avions réussi à faire le Rhdp dès les élections législatives nous n’aurions pas eu les problèmes qui semblent se développer et qui semblent être concentrés notamment à Bouaké. Je reconnais ce qui s’est passé à Bouaké. Mais malheureusement c’est le manque de solidarité au sein du Rhdp qui nous a amené dans cette situation. C’est pour cela que nous devons tout faire pour laver le linge sale à la maison, pour avoir une trajectoire qui consolide notre alliance et qui fasse en sorte qu’il n’y ait pas d’arrière pensée. En tout cas en ce qui me concerne, il n’y aura jamais d’arrière pensée dans mes décisions et mes actions », a souligné Alassane Ouattara. Qui, dans toutes les localités visitées, a insisté sur la nécessité pour les partis politiques du Rhdp de renforcer leur alliance.

Abdoulaye Touré
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ