Après dix ans de crise, Bouaké renaît. Son préfet, Konin Aka qui a participé, mardi dernier au Conseil des ministres délocalisé, donne des précisions sur les chantiers ouverts dans la région, et se prononce sur l’épineux dossier des démobilisés dans cet entretien.
Vous venez de participer à un Conseil des ministres. Que peut-on retenir de cette séance de travail ?
Vous savez que Bouaké a été l’épicentre de la crise. Par conséquent, la ville a subi beaucoup de dégâts. Donc le président de la République nous a donné des instructions pour qu’un programme soit mis en place pour permettre à Bouaké de retrouver son lustre d’antan, pour que la relance du tissu économique et industriel soit effective très rapidement. Cela participe à la résolution du chômage et résout également la question de l’insécurité. Quand les jeunes ne travaillent pas, c’est l’insécurité qui règne. Le président de la République a été très sensible aux informations que nous lui avons données. Il nous a donné des instructions pour qu’on réduise l’écart entre Bouaké d’antan et Bouaké d’aujourd’hui.
Quelles sont les informations concrètes que vous avez données au chef de l’Etat ?
Nous avons partagé avec le président de la République, beaucoup d’informations. Mais pour nous, la relance économique est très importante. Rappelez-vous qu’en 2007, on a redéployé l’administration. Les fonctionnaires de l’Etat sont revenus. Mais ils éprouvent mille et une difficultés pour travailler dans des conditions acceptables, parce que tous les bâtiments publics ont été détruits. Donc, il faut les construire ou les réhabiliter. Il y a aussi le problème du marché de Bouaké. On ne peut pas assainir la ville de Bouaké, si le marché n’est pas construit. Les marchands s’installent là où ils veulent et cela crée le désordre. Pour mettre fin à tout ça, il faut reconstruire rapidement le marché de Bouaké.
Y a-t-il un délai pour la réalisation de ce projet ?
Pour le moment non. Mais ça ne saurait tarder. Le maire de Bouaké nous parle de fin 2014.
Quel est l’état d’exécution des travaux ?
A l’occasion de la visite d’Etat du président de la République, il y a un certain nombre de travaux qui ont été exécutés. Il faut apprécier cela à trois niveaux. Il y a des chantiers qui doivent être terminés avant la visite du chef de l’Etat. Il y a des programmes qui continuent pendant son séjour. A son départ, d’autres vont être exécutés. Donc, nous suivons tous ces programmes parce que pour nous, c’est une bouffée d’oxygène pour la population qui a tant souffert. Quand vous voyez les machines sur les routes, il y a des personnes qui ne croient pas. Il y a pratiquement 10 ans qu’elles n’ont jamais vu ça. Donc nous suivons tous les travaux, notamment ce qui concerne les routes pour permettre aux populations de se déplacer aisément et permettre également l’évacuation des produits agricoles. En tout cas, donner l’espoir à la population de Bouaké. Bouaké n’est pas laissé pour compte. Le président est là. Cette visite d’Etat nous donne beaucoup d’espoir.
Quel état pouvez-vous nous faire par rapport à la libération des sites publics ?
Le ministre délégué en charge de la Défense a créé une cellule spéciale pour gérer cette question. Le coordonnateur, le colonel Ehoussou Aka est passé même ici. Donc, les choses sont en bonne voie.
C’est votre premier Conseil des ministres. Est-ce que toutes les préoccupations de Bouaké ont été exposées ?
Nous avons exposé tout ce qui doit être exposé. Le reste, il appartient au gouvernement de voir ce qui est possible de faire pour que Bouaké retrouve le sourire et l’espoir.
Bouaké regorge d’un grand nombre de démobilisés. Ce qui a un impact sur le volet sécurité dans la ville. Quel commentaire cela vous inspire ?
Dès que nous sommes arrivés, compte tenu de la situation sécuritaire, nous avons mis en place ce qu’on a appelé le comité paritaire qui englobe aussi bien la Gendarmerie, la Police et les FRCI. Donc, c’est au sein de ce comité paritaire que les décisions relatives à la sécurité se prennent. Eu égard à ce qui a été vécu ici, quand il y a un coup de feu, on amplifie. Sinon je pense que le niveau de sécurité n’est pas aussi alarmant que ça. Toutes les forces sont là. On fait l’essentiel pour que les populations se sentent à l’aise.
Un mot en ce qui concerne les démobilisés.
Le président a constaté que la multiplicité des centres de décisions concernant la gestion des démobilisés ne permettait pas d’avancer. Donc, il a tout dissous et il a mis en place une seule autorité et elle est au travail. Sur près de 3.400 démobilisés, plus de la moitié a été réinsérée et des dossiers sont en cours d’études. J’ai bon espoir que cela va se faire rapidement. Le président a donné deux ans à l’ADDR pour boucler ce dossier et c’est en bonne voie.
Entretien réalisé par Ben Sylla
(Envoyé spécial)
Vous venez de participer à un Conseil des ministres. Que peut-on retenir de cette séance de travail ?
Vous savez que Bouaké a été l’épicentre de la crise. Par conséquent, la ville a subi beaucoup de dégâts. Donc le président de la République nous a donné des instructions pour qu’un programme soit mis en place pour permettre à Bouaké de retrouver son lustre d’antan, pour que la relance du tissu économique et industriel soit effective très rapidement. Cela participe à la résolution du chômage et résout également la question de l’insécurité. Quand les jeunes ne travaillent pas, c’est l’insécurité qui règne. Le président de la République a été très sensible aux informations que nous lui avons données. Il nous a donné des instructions pour qu’on réduise l’écart entre Bouaké d’antan et Bouaké d’aujourd’hui.
Quelles sont les informations concrètes que vous avez données au chef de l’Etat ?
Nous avons partagé avec le président de la République, beaucoup d’informations. Mais pour nous, la relance économique est très importante. Rappelez-vous qu’en 2007, on a redéployé l’administration. Les fonctionnaires de l’Etat sont revenus. Mais ils éprouvent mille et une difficultés pour travailler dans des conditions acceptables, parce que tous les bâtiments publics ont été détruits. Donc, il faut les construire ou les réhabiliter. Il y a aussi le problème du marché de Bouaké. On ne peut pas assainir la ville de Bouaké, si le marché n’est pas construit. Les marchands s’installent là où ils veulent et cela crée le désordre. Pour mettre fin à tout ça, il faut reconstruire rapidement le marché de Bouaké.
Y a-t-il un délai pour la réalisation de ce projet ?
Pour le moment non. Mais ça ne saurait tarder. Le maire de Bouaké nous parle de fin 2014.
Quel est l’état d’exécution des travaux ?
A l’occasion de la visite d’Etat du président de la République, il y a un certain nombre de travaux qui ont été exécutés. Il faut apprécier cela à trois niveaux. Il y a des chantiers qui doivent être terminés avant la visite du chef de l’Etat. Il y a des programmes qui continuent pendant son séjour. A son départ, d’autres vont être exécutés. Donc, nous suivons tous ces programmes parce que pour nous, c’est une bouffée d’oxygène pour la population qui a tant souffert. Quand vous voyez les machines sur les routes, il y a des personnes qui ne croient pas. Il y a pratiquement 10 ans qu’elles n’ont jamais vu ça. Donc nous suivons tous les travaux, notamment ce qui concerne les routes pour permettre aux populations de se déplacer aisément et permettre également l’évacuation des produits agricoles. En tout cas, donner l’espoir à la population de Bouaké. Bouaké n’est pas laissé pour compte. Le président est là. Cette visite d’Etat nous donne beaucoup d’espoir.
Quel état pouvez-vous nous faire par rapport à la libération des sites publics ?
Le ministre délégué en charge de la Défense a créé une cellule spéciale pour gérer cette question. Le coordonnateur, le colonel Ehoussou Aka est passé même ici. Donc, les choses sont en bonne voie.
C’est votre premier Conseil des ministres. Est-ce que toutes les préoccupations de Bouaké ont été exposées ?
Nous avons exposé tout ce qui doit être exposé. Le reste, il appartient au gouvernement de voir ce qui est possible de faire pour que Bouaké retrouve le sourire et l’espoir.
Bouaké regorge d’un grand nombre de démobilisés. Ce qui a un impact sur le volet sécurité dans la ville. Quel commentaire cela vous inspire ?
Dès que nous sommes arrivés, compte tenu de la situation sécuritaire, nous avons mis en place ce qu’on a appelé le comité paritaire qui englobe aussi bien la Gendarmerie, la Police et les FRCI. Donc, c’est au sein de ce comité paritaire que les décisions relatives à la sécurité se prennent. Eu égard à ce qui a été vécu ici, quand il y a un coup de feu, on amplifie. Sinon je pense que le niveau de sécurité n’est pas aussi alarmant que ça. Toutes les forces sont là. On fait l’essentiel pour que les populations se sentent à l’aise.
Un mot en ce qui concerne les démobilisés.
Le président a constaté que la multiplicité des centres de décisions concernant la gestion des démobilisés ne permettait pas d’avancer. Donc, il a tout dissous et il a mis en place une seule autorité et elle est au travail. Sur près de 3.400 démobilisés, plus de la moitié a été réinsérée et des dossiers sont en cours d’études. J’ai bon espoir que cela va se faire rapidement. Le président a donné deux ans à l’ADDR pour boucler ce dossier et c’est en bonne voie.
Entretien réalisé par Ben Sylla
(Envoyé spécial)